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[FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur]

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Arthur Madeck
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Re: [FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur] Sam 20 Juil - 1:40

Semaine 3 – Jour 7 – Refus 16.
Elle te promet de te moucher si tu pleures et ça finit par te convaincre. Allez. Comme si tu avais besoin de ça pour te motiver à sauter à pied joint dans ce genre de jeu. Ne nous fais pas rire, Arthur. Tu es trop curieux pour faire marche-arrière, bien trop joueur pour y flairer le piège. Un dernier sourire rempli de défi et elle avance ses doigts. Tu sens ses doigts sur les tiens, tu la laisses faire. Comme un gamin, tu souris, impatient de connaître la suite.

Vos doigts se croisent et… Mattheus apparaît à ce moment précis dans ton champ de vision. Ce type, tu peux le reconnaître entre mille. Un sourire éclaire rapidement ton visage, puis disparaît. Merde, ça va tout faire chier ça, non ? Il s’assoit à côté de toi et c’est instantané. Tu lui dis : « Je t’aime ». Euh. Quoi ? Tu clignes des yeux, ahuri, et lui, habitué à tes errances, te répond sans sourciller : « Moi aussi, mec ». Il attrape un croissant et se serre un café. Tu l'observes et tu ajoutes, doucement :  « T'es comme un frère pour moi. Ca me rend triste qu’on ne soit pas dans la même chambre ». Attends. Hein ? Mais tu dis quoi là ? Depuis quand tu n’apprécies pas la solitude ? Et depuis quand tu aimes quelqu'un d'autre que ta soeur, toi ? Il t'observe, lève un sourcil, puis hausse les épaules. « Ouais... Pareil ». Le croissant à la main, il te désigne avec et demande : « Gros, ça va ? T’as l’air bizarre ». Tu hausses les épaules. « Pas vraiment. Ma sœur me manque. Je m’ennuie sans elle ». Il opine de la tête. Ça ne l'étonne pas, il vous connait bien, tous les deux. Et puis, Anaëlle lui manque aussi, mais certainement pas pour les mêmes raisons que toi. Néanmoins, il ne renchérit pas, il préfère faire dévier le sujet : « Mais je comprends pas... Ta sœur n’était même pas à Poufsouffle. Pourquoi tu t’assoies là, en fait ? ». Tu pouffes. C'est pourtant simple.  Pour t'amuser, bien sûr. Et jouer avec le monde entier. « J'aime jouer au con. Et je veux coucher avec ma voisine ». Ah ? Tu en as vraiment envie ? Bon. D'accord. Ça te surprend et t'amuse. Par contre, lui, il manque de s’étouffer avec son café. Il regarde par-dessus ton épaule, afin de vérifier la réaction de la fameuse voisine. Tu pouffes. « T’inquiètes, elle le sait ». Tu te tournes vers elle et lui demandes : « Toujours non ? ». Dommage que toi, tes doigts ne servent pas de paratonnerre pour obtenir la vérité. Ça aurait pu être drôle.  
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Re: [FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur] Sam 20 Juil - 2:10

Semaine 3 – Jour 7 – Refus 17.
Tu retiens ton souffle, tu sens ton coeur qui bat la mesure sous la petite appréhension mais c'est déjà trop tard, tu ne peux plus reculer, ta main vient de s'unir à la sienne. Elles se complètent un peu trop bien. Et ça te fait sourire, tu ne sais pas ce qui va sortir de ses lèvres mais tu vois son attention s'évaporer dans le lointain, tu suis donc la direction de son regard pour tomber sur son ami qui s'avance vers vous... Oh non, votre jeu et votre conversation va devoir s'arrêter ? Tu es surprise qu'Arthur soit si lent pour répondre... Hum, non enfaite, c'est presque logique. Oui ça fait sens, on parle d'Arthur, c'est le roi. Le roi des lents. Tu l'entends enfin dire une vérité qui arrive à surprendre un peu son esprit lunaire. Tu le sens dans le léger sursaut de ses doigts. Il parle d'amour... L'amour fraternel entre deux amis de longue date. Il parle de sa soeur... Tu aimerais vraiment en entendre un peu plus à son sujet car il semble l'aimer plus que tout en ce monde. Il est touchant, tu n'auras pas besoin de le consoler même s'il parle de sa solitude mais il n'en reste pas moins vraiment attendrissant. Il se sent seul puis... Il dit enfin la vérité sur votre petit jeu matinal. La main toujours dans la sienne, il avoue aussi qu'il veut coucher avec toi...

Pour le coup, ça tu ne t'y attendais pas.
Car ce n'est qu'une divagation de son esprit, derrière cette réponse il y a de la franchise. Il veut donc réellement coucher avec toi un jour ? Tu pourrais y réfléchir mais cette situation te fait sourire un peu plus. Surtout devant la gêne de Mattheus, tu échanges un regard très doux avec lui, et Arthur précise que tu es déjà au courant. Oui, il a raison, mais tu es quand même un peu surprise que ce soit réellement ce qu'il désire. Il te demande une nouvelle fois... Il est vraiment pas possible. Et le pire c'est que tu vois bien que ça l'amuse alors forcément, tu ris aussi. Tu caresses doucement son pouce avec le tien, tant qu'à faire, quitte à tenir enfin une main dans la tienne tu en profites, il a d'ailleurs la peau aussi douce qu'une femme. C'est mignon et dans ton plus doux et tendre sourire tu réponds simplement :

- « Toujours pas non, Désolée... »

Oui, tu le taquines un peu avec ton sourire d'ange innocent quand tu réponds. Mais c'est bien ce qu'il aime dans votre jeu, non ? Puis tu ajoutes en regardant vos mains, tu te demandes quand va-t-il décidé de la lâcher, car les gens finissent toujours par sentir le besoin de se libérer de ce sérum de vérité ambulant. Tu rajoutes dans un petit rire taquin : « Je ne pensais pas que tu en avais réellement envie tu sais... » Tu regardes Mattheus qui vous observe tout les deux. Oui, vous êtes ensemble chaque matin pour que tu lui fasses son café et là tout de suite, vous vous tenez par la main et vous parlez sans aucune pudeur de pouvoir coucher ensemble... Il y a quelques petites raisons d'avoir une expression aussi surprise que Mattheus qui va finir par baver s'il continue d'ouvrir la bouche comme ça. Tu lui fais d'ailleurs signe en murmurant : « Tu devrais fermer la bouche Mattheus, le café risque de s'échapper... »

Puis tu reposes ton attention sur Arthur, tu pousses un peu son épaule de la tienne et sans le regarder pour ne pas encore plus forcer la vérité tu lui demandes dans un petit rire :

- « Alors, tu as vu ce que ça fait désormais ? Tu peux lâcher ma main si c'est trop désagréable tu sais... Pas besoin de te forcer... » Mattheus fronce les sourcils, il comprends pas vraiment ce que vous êtes de vous dire le pauvre... Allez garçon, on est sympa à l'occasion on t'expliquera.
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Re: [FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur] Sam 20 Juil - 3:16


Semaine 3 – Jour 7 –Refus 17

Dix-septième non. Tu t’y attendais, mais cela ne change rien : tu ris, comme si c’était le premier refus. Tu es pire qu’un gamin. Car un gamin, au moins, ne se demande pas combien de non il va devoir encaisser avant d’obtenir un oui. Toi, tu le fais. Un jour, tu lui lanceras ce type de paris. Pour le moment, tu souris, amusé par la tournure de cette matinée. Tu n’aurais jamais pensé avouer ton amitié à ton meilleur pote, ni même ton envie de voir ta sœur. Ou encore, tes envies charnelles avec ta voisine. Je ne sais pas ce qui t’étonne le plus. Si c’est cela, ou si c’est ta capacité à rire de tout, même de la vérité. Tu ne pensais pas être aussi détaché. Tout comme tu n’appréhendais pas qu’elle te reprenne sur ta petite confession. Elle t’avoue qu’elle ne croyait pas en tes demandes et tu lui souris avec douceur. « Cela m’a surpris aussi ». Tu retires ta main et ajoutes : « Mais en même temps, tu es très jolie ». Tu reposes ta main, comme un gamin qui s’amuse avec un bouton ON / OFF. « Et tu es intéressante ». Tu retires ta main. « Et amusante ». Tu lui fais le signe des doigts crochus - tu te tapes un délire tout seul - puis remets ta main sur la sienne. « Et j’aime bien lire ton livre ».

Il n’y a pas à dire, tu t’éclates. Mattheus, lui, a laissé tomber l’affaire. Il a rien pigé autre truc . Sans vouloir prendre plus de place dans cette aventure incensée, il s’est retiré après un haussement d’épaules. Oui, Mattheus. Arthur a trouvé une personne capable de le suivre dans ses délires. Tu ne pensais pas que c’était possible, mais… C’est ainsi. La vie fait parfois des miracles.

Ta voisine te propose d’ailleurs retirer ta main et tu secoues de la tête, un petit sourire aux lèvres. « Ça ne me dérange pas. Je trouve cela amusant ». Tu caresses sa main et te penches vers elle. « D'ailleurs, je ne t’ai toujours pas dit mon secret ». Car soyons réaliste, tout ceci, ça ne comptait pas. Du moins, pas à tes yeux. Dans un sourire, tu détaches tes doigts. « Je n’arrive pas à me souvenir des visages des personnes que je croise ». Tu déposes tes doigts sur les siens. « Bien souvent, je m’en sers comme excuse ». Tu lui souris et ajoutes : « Car se faire passer pour un idiot, c’est reposant ». Oui, ainsi, tu n’as pas à te fouler. Tu as juste à dire que ce n’est pas de ta faute, tu es comme ça. Qu’il faut t’excuser, car tu es un idiot. Avec douceur, tu déplaces ta main pour lever la sienne. Sans te presser, tu accroches ton auriculaire avec le sien, comme les gamins qui veulent se faire une promesse. « Comme ça, on est quitte ? ». Un vrai gosse, quand tu le veux.
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Re: [FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur] Sam 20 Juil - 8:01

Semaine 3 – Jour 7 – Refus 17.
Est ce que ton esprit est entrain de te jouer des tours ? Ou alors est-ce que tu es réellement entrain de voir Arthur s'amuser avec ta main comme si c'était un jouet ? Il semblerait que ce soit le cas. Cette confiance qu'il peut avoir en lui-même frôle l'insouciance à ce stade mais tu peux recevoir une véritable averse de compliments. Tu es donc toute ses choses à ses yeux ? Tellement flatteur et attendrissant. Mais ce ne sera pas suffisant pour que tu puisses choisir de dire oui à sa demande. Même si à partir d'aujourd'hui, elle semble un peu plus réelle, plus concrète. Pour le moment, sans changement, la réponse restera la même. Et vous continuerez à compter les refus.

Matheus vous abandonne.
Il n'arrive pas à suivre votre jeu. Il ne comprends même pas de quoi vous êtes entrain de parler. Il est arrivé à la table des poufsouffle, il a reçu une déclaration daoue sincère et il est reparti comme il est venu sans poser la moindre question. D'un point de vue extérieur vous avez quand même l'air un peu étrange tous les deux, non ? Mais cela ne vous alarme pas, comme toujours. Le plus important pour le moment c'est qu'Arthur décide ou non de lâcher ta main définitivement. Rapidement, il te donne son refus car il trouve cela amusant. Tu l'avais quand même chercher un petit, il en a quand-même 17 vacances, enfin plus que 16. Le sourire aux lèvres, il se penche et te parle de son secret. Ce petit bout de lui que tu vas pouvoir garder. Il capture toute ton attention mais il libère tes doigts pour te parler de son secret. Il ne reconnait pas les visages ? Oui tu avais remarqué depuis le temps qu'il n'était pas physionomiste, quand on voit le nombre de fois où il s'est trompé le matin. Le nombre de filles ou de garçons qui finissent outrés par son absence d'intérêt à se souvenir d'eux. Redoutable, ce rêveur.

Un rêveur courage car il revient prendre ta main pour préciser son secret. Alors il s'amuse à jouer les idiots car cela rends, selon lui, la vie plus facile ? Car il peut se cacher derrière cette incapacité et ainsi être excusé ? Que c'est vilain mais en même temps, de ce que tu as pu voir du personnage lunaire de chaque matin, tu te doutais bien que du con il en avait que les airs mais pas la chanson. Puis il vient conclure en prenant de son petit doigt, le tien. Oui ça sonne comme une promesse, un secret entre vous. Il te demande si vous êtes quitte et tu hausses les épaules. Tu ne sais pas si c'est vraiment équitable, tu te laisses quelques secondes de silence avant de lui répondre sous un regard complice :

- «  Nous dirons que nous sommes quitte car je ne veux pas que tu te sentes obligé de répondre à ma prochaine question... »

Une question que tu ne poseras pas en le regardant dans les yeux, ni en lui tenant encore la main ou le petit doigt. Non là, tu veux vraiment lui laisser le choix. C'est tres important pour toi. Tu replaces tes cheveux, tu laisses ta main juste à coté de la sienne, juste au cas où, il décidait de revenir kidnapper tes doigts. Et tu lui demandes donc à voix basse comme si c'était le plus fabuleux des secrets :

- «  Comment ça se fait que tu ne reconnais pas les visages ? Qu'est-ce que tu ressens ? Par exemple Matheus tu ne sais pas à quoi il ressemble ? Mais pourtant tu sembles réussir à le retrouver facilement... acceptes-tu de m'expliquer un peu plus ? »
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Re: [FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur] Sam 20 Juil - 15:21


Semaine 3 – Jour 7 – Refus 17.

Ton petit secret est dévoilé. Comparé à son histoire, la tienne fait tâche. Tu ne t’es contenté que de petits détails, toujours très mesurés. Tu ne lui as pas conté la façon dont tu vois le monde. La raison pour laquelle tu sembles toujours tanguer. Pourquoi tu sembles toujours aussi perdu ou désarçonné au moindre coup de vent. Cela, tu le gardes pour une prochaine fois. Tu n’aimes pas te presser. Les histoires, cela se mérite. Cela se raconte, bout par bout, détail après détail. C’est ainsi qu’on les savoure. Et puis, vous n’êtes pas pressés. Vous avez toute une année scolaire, et la suivante, pour vous raconter des petites histoires. Ou lire celle des autres. Comme celle d’Alice, ces derniers temps.

Tu attends sa réponse. Elle tarde à venir. Lorsque tu l’obtiens, tu es un peu étonné. Elle t’explique qu’elle veut te poser une question, mais te laisser le choix d’y répondre. Ta main réchauffe encore la sienne, ton regard est encore posé dans le sien. Comme résister ? C’est immédiat, tu réponds sans t’en rendre compte. « Les questions ne me dérangent pas ». Eh bien. Cette malédiction a le mérite de te rendre plus vif dans tes réactions. Enfin, dans la mesure du possible. Tu souris à cette pensée et elle te libère de ses doigts. Elle te demande pourquoi tu ne reconnais pas les visages. Tu t’attendais à pire. Elle sollicite ensuite des explications sur tes ressentis, comment tu fais pour reconnaître tes amis, quelles sont tes combines pour t’y retrouver. Avec douceur, tu glisses tes doigts sur son poignet. Sa malédiction ne concerne que ses mains, non ? Tu la caresses doucement pour qu’elle relève les yeux vers toi. Tu ne veux pas répondre si elle a le regard baissé. Qu’as-tu à craindre, de toute manière ? Rien ne t’atteint. Tu cherches ses yeux et, lorsque tu les trouves, tu ne réponds pas tout de suite. Comme d’habitude, tu es lent. Et lorsqu'enfin, tu trouves les mots, tu glisses tes doigts sur les siens.

« Je suis tombé sur la tête quand j’avais huit ans ». Non, ce n’est pas une expression. Ce petit sous-entendu te fait sourire, mais déjà ta tête semble vouloir s’exprimer. Ton petit sourire passe et une autre vérité tombe : « Ma sœur m’a poussé ». Tu clignes des yeux, interdit. Que viens-tu de dire ? « On escaladait le mât d’un bateau, amarré au port de mon patelin. Le premier arrivé en haut gagnait. J’étais devant. Elle m’a attrapé le pied pour me déséquilibrer et pouvoir passer devant. J’ai loupé un cordage et je suis tombé ». Tu t’écoutes parler et tu as l’impression de te pétrifier. Ainsi, c’est ça la vérité ?

Tu clignes des yeux, déstabilisé. Ainsi, Anaëlle t’a poussé. Ainsi, tu n’es pas aussi insouciant, aussi idiot qu’on le prétend parfois. Tu fronces les sourcils, puis abaisses ton regard vers ta tasse. Juste un instant, juste le temps d’encaisser la nouvelle. Cette nouvelle qui n’en est pas réellement une, à vrai dire. Car Arthur, tout ça, tu le savais. Tout ça, tu t’en doutais. Mais jusqu’à maintenant, tu t’étais persuadé que ç’avait été toi l’imprudent. Que tu étais tombé tout seul. Malgré toutes les excuses de ta sœur, tu avais réussi à transformer la réalité pour la faire rentrer dans tes cases. Celles de l’idiot qui ne fait attention à rien, trop tête en l’air pour penser à sa propre survie. Tu t’éclaircis la gorge, clignes encore un instant des yeux, puis remontes à son regard : « Ton don est vraiment surprenant ». Car pour toi, plus qu’une malédiction, c’est une bénédiction. Tu lui souris, amusé. Tu comprends désormais pourquoi certaines personnes se braquent. Cela fait un drôle d’effet de se prendre une réalité absolue dans la gueule. Heureusement pour toi, tu es déjà tellement branlant dans ta vie qu’une autre bouffée d’air ne te désarçonne pas. « Pour ce qui est de reconnaître les gens... Ou plutôt, les identifier, car je ne les reconnais jamais, j’ai quelques trucs ».

Alors c’est comme ça, Arthur ? Tu vas lui montrer comment fonctionne ta tête ? Tu n’en as que trop rarement l’occasion ; non pas que tu sois timide avec cela. Néanmoins, les gens n’osent jamais vraiment t’en parler. Comme si cela était un fardeau. Ça le serait sûrement, si tu le prenais au sérieux. Mais toi, tu es un type joueur. Tu es un gamin qui adore les énigmes. Alors, tu le prends à la légère, en uses et en abuses. Tu te rapproches d’elle et poses ta main sur la sienne. « En général, je m’appuie sur des petits détails. Mattheus, par exemple, détache toujours le premier bouton de sa chemise. Sa cravate est mal attachée et de traviole. Il a le pas lourd, mais ses gestes précis et rapides. Et puis, il marche à ce rythme ». Avec douceur, tu détaches ta main. Tu tapotes le rythme sur la table. Peut-être que pour le commun des mortels, cela ne veut rien dire. Peut-être même que tu passes pour un excentrique. Mais c’est cela, ton monde. Des petits détails, beaucoup d’inconnues et tout un tas de surprises. Pas étonnant que tu sois aussi perché et désinvolte. Avec douceur, tu lui souris et ajoutes : « Toi, par contre, je ne pourrais pas te reconnaître dans un couloir. Je ne te connais pas assez. Tu as quelques mimiques, mais ce n’est pas suffisant. Alors peut-être que nous avons des cours communs, sans que je le sache ». Arthur, si tu savais. Cette fille, elle est en neuvième année. Vous vous côtoyez déjà depuis plus d’un an. Vous avez des cours de potion ensemble. Elle est même ton binôme.
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Re: [FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur] Sam 20 Juil - 17:21

Semaine 3 – Jour 7 – Refus 17.
Comme tu tiens toujours son petit doigt dans le tien, il te balance une autre de ses vérités. Donc, comme toi, il aime les questions ? Du moins, elle ne le dérange pas, c'est noté. Un petit sourire orne tes lèvres alors que tu fais en sorte de couper tout risque de lui faire à nouveau subir ta malédiction pour répondre à ta question... C'était bien tenté, mais lui, le rêveur, le joueur, l'ignorant un peu trop confiance, il ne l'entends pas de cette oreille. En premier, il t'invite en tapotant ton poignet à relever la tête vers lui. C'est bon, tu peux le faire tu as déjà fini de poser ta question ça ira... Mais tu sens ses doigts qui glissent encore contre les tiens, forcément cela t'arrache un long frisson qui t'invite à te redresser un peu plus vers lui. Une fois encore, il a toute ton attention et tu as toute la sienne.

Il te raconte... un bout de son passé.
Vous aviez donc le même âge quand tout a commencé. Sa tournure de phrase forcément te fait sourire aussi. Vous avez clairement le même type d'humour tout les deux, il garde ta main, il effleure toujours tes doigts alors tu commences à sentir cette appréhension une nouvelle fois. A-t-il vraiment envie de livrer le fond sans la forme ? On dirait car il ouvre à nouveau la bouche pour conter son histoire. Un bateau, une course s'enfant, d'accord sa sœur l'a poussé mais ce n'était pas pour le faire tomber c'était juste pour gagner, c'est certain. Elle devait tellement se sentir coupable la pauvre. Mais en cet instant, le plus troublant c'est l'expression interdite d'Arthur. Oui, il vient de se prendre la vérité sans artifice en plein visage tout comme toi, sauf que lui, il ne s'y attendait peut-être pas. Ce n'est pas la première fois que ça arrive, beaucoup de personnes doivent prendre le temps d'encaisser. Et là, le rêveur, c'est ce qu'il fait. Tu le vois cligner des yeux à plusieurs reprises, son corps immobile comme une statut, son regard perdu dans le café sans réellement le voir. Oui il encaisse, cette vérité. Tu te sens un peu coupable et vraiment désolée... Alors forcément tu retires ta main doucement de la sienne.

Et Arthur transforme ta malédiction en don.
Si c'était aussi simple, mais la vérité est bien plus dur à encaisser. Là, ce n'était qu'un instant, vivre ainsi tout le temps est vraiment éprouvant. Tu soupires et lui ? Il te parle encore de lui. Il récupère ton regard et ton attention en t'expliquant un peu comment il voit le monde. C'est intéressant, le plus troublant c'est qu'il vient le faire en reprenant ta main comme si ce n'était pas si grave de dire la vérité, pourtant tu as bien vu combien ça l'avait surpris tout à l'heure, il ne devrait pas jouer avec le feu comme ça. Qui fait le malin, tombe dans le ravin. Mais il se lance et tu écoutes. Donc ce sont les détails qui comptent le plus ? Il libère tes doigts pour venir taper le rythme des pas de Mattheus, il faudra que tu fasses attention à ça demain matin. Alors son monde est ainsi ? Il vient conclure sur toi et c'est une révélation qui te surprends avant de te faire rire un peu plus fort qu'à ton habitude car il n'a pas idée de combien de fois il peut te croiser dans la journée, c'est même lui, ton binôme du cours de potion. Il te fait tellement rire que tu te caches un peu le visage dans ta main avant de souffler en lui répondant :

- « J'avais cru comprendre oui, que tu ne pouvais pas me reconnaître, c'est d'ailleurs très amusant... Et je comprends aussi pourquoi tu as tendance à te prendre des claques... »

Tu reviens te perde dans ses yeux, cette éclat toujours rieur dans le fond de l'oeil, tu tends la main pour venir doucement caresser sa tête. Non ce n'est pas le recoiffer c'est vraiment une très douce caresse. C'est que tu as eu énormément d'information d'un coup, alors tu veux commencer du début pour lui dire avec un petit sourire complice et peut-être enfantin : « Ça c'est pour le garçon de 8 ans qui faisait la course avec sa soeur... Je n'imagine même pas combien elle doit se sentir coupable, car son but c'était pas de que tu tombes, c'était qu'elle puisse gagner. » Tu hausses les épaules et tu finis par glisser tes doigts pour replacer ses cheveux, comme tes doigts ne touchent pas sa peau, tu ne lui fais pas subir ton pouvoir. C'est peut-être pour cela que tu aimes tant caresser les gens dans les cheveux ? Possible. Quoiqu'il en soit tu retires définitivement ta main pour la reposer sur la table et tu soupires et lui offrant une petite grimace dans un regard du coin de l'oeil :

- « Merci Arthur, rare sont les gens qui arrivent à tenir ma main si longtemps... C'était vraiment agréable en plus ta peau est aussi douce que tes gestes sont lents.»

Et ça te fait pouffer de rire, oui oui, tu viens de le taquiner. Juste pour détendre l'atmosphère, tu regardes tes gants, tu devrais peut-être les remettre, non ?
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Re: [FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur] Sam 20 Juil - 22:57


Semaine 3 – Jour 7 – Refus 17.
Sans l’avoir cherchée, tu as la confirmation que vous vous êtes déjà croisés. Tu l’écoutes rire, le sourire au bout des lèvres. Elle semble te trouver très amusant et désormais, tu en es certain : tu la croises très souvent. Combien de fois ? Aucune idée, mais sûrement beaucoup. Tu voudrais bien lui demander un petit indice, mais tu te reprends au dernier moment. Laisser planer le mystère est bien plus intéressant. Et puis cela va t’occuper, au moins. Ce sera toujours plus intéressant que de regarder les mouches voler. De toute façon, tu imagines que le mystère sera vite levé. Il ne doit pas y avoir mille filles qui portent des gants, n’est-ce pas ? Sauf en cours de potions, bien sûr. Qu’importe. Tu effaces cette petite pensée qui est arrivée de nulle part, sans que tu saches d’où elle vienne, puis tu redescends sur Terre. Elle t’explique comprendre désormais pourquoi tu t’es pris autant de baffes et toi, tu souris un peu plus. La dernière, tu l’avais vraiment méritée, il faut l’avouer. Cette nana, tu l’avais vraiment oubliée. De son visage à son nom, jusqu’à toutes les choses que vous avez pu faire. Ce devait être décevant.  

Elle caresse tes cheveux et tu la laisses faire, le sourcil relevé, le sourire rieur. Mais que fait-elle ? Tu l’observes faire, amusé. Pour une fois que tu rencontres quelqu’un d’aussi doux que toi, tu ne vas pas te plaindre. Au contraire, tu profites. Sauf qu’elle rajoute quelque chose qui assombrit ton regard. Pourquoi te reparle-t-elle de cela ? Pourquoi évoque-t-elle ta sœur et son envie de gagner à tout prix ? Tu bats des cils, comme à chaque fois que tu appréhendes une conversation embarrassante. Ta sœur, c’est ton trésor. Il vaut mieux ne pas l’attaquer. Heureusement, elle ne le fait pas et tu peux te radoucir. Elle t’explique sa vision des choses et tu te penches vers dans un sourire, comme pour la faire entrer dans la confidence. « Je le sais. Elle est tarée, mais pas au point de vouloir me tuer ». Tarée, ce n’est même pas le mot. Elle est cinglée, complètement jetée, sans aucune chance de retour vers la normalité. À son niveau, c’est un art de vivre. Ce n’est pas pour rien que depuis sa diplomation, Poudlard est bien plus calme. Tu souris à cette pensée. Il faut que tu penses à lui écrire pour la remercier des cachets.

Tu t’interromps sur cette pensée. Ta voisine te remercie et te fait un compliment… Singulier. Elle te parle de ta peau douce et tu pouffes. On ne te l’avait jamais faite, celle-là. Tu la bouscules de ton épaule, secoues la tête, puis lui chuchotes, amusé. « Ouvre plutôt ton livre à la bonne page, plutôt que d'essayer de me draguer ». Tu pouffes à ton tour. Que répondre d’autre ? Et puis, il est déjà presque neuf heures. Il est temps de découvrir où Alice va atterrir.

Pendant une trentaine de minutes, tu vas suivre les aventures d’Alice par-dessus son épaule. Vous vous arrêterez sûrement pour faire quelques commentaires, vous resservir de café ou de thé, ou tout autre chose qui est devenue banale lors de vos lectures. Malheureusement, la soirée d’hier revient vite à la charge. Sans aucun signe avant-coureur, tu sens des longs frissons s’installer dans ton dos. En quelques secondes, le mal de tête et les nausées reviennent. Tu te lèves dans la précipitation, blanc comme un linge. Tu la salues rapidement. Tu dois trouver des toilettes et vite. Vraiment, Arthur, tu aurais dû lire les petits astérisques sur la lettre de ta sœur. C’est con, car si tu l’avais fait, tu aurais su que c’était les effets secondaires possibles. Allez, rassurons-nous. Entre deux vomis, ou bien la tête sur la cuvette, tu auras le temps de relire les instructions. Enfin, ça, c’est si jamais tu réussis à sortir de là.

Semaine 15 – Jour 5 – Refus 94
Ça fait bien longtemps que plus aucun Poufsouffle ne s’étonne de ta présence à cette table. Au fil du temps, l’agitation s’est essoufflée et on a commencé à vous laisser tranquille. Cela fait donc plusieurs semaines que vous pouvez vous saluer, lire la suite du Magicien d’Oz (car finalement, Alice est revenue du Pays des Merveilles) sans subir les ragots. Ce matin ne fait pas exception à la règle. En théorie, vous devriez avoir le temps de finir votre roman. D’autant plus que ce matin, tu es à l’heure. Qu’on se le dise de suite : ce n’était pas prémédité. C’est simplement que ton voisin de chambre faisait un tel boucan en bouclant ses valises que tu n’as pas pu te rendormir. Par dépit, tu t’es levé.

Il est 7h30 et tu t’installes à côté de ta voisine, dont tu ignores toujours le nom. Comme promis, tu as essayé de la chercher dans les couloirs tout au long des dernières semaines. Parfois, elle te faisait signe. D’autres fois, tu la suspectes d’avoir caché ses mains dans ses poches, ou retiré ses gants, juste pour te perdre. Rien que d’y penser, ça te fait sourire. Et c’est avec ce petit sourire que tu la salues, comme chaque matin : « Bonjour ». Comme chaque matin, ton café t’attend et tu peux attraper de quoi manger. Comme chaque matin, tu déposes ta pâtisserie dans ton assiette et tu oublieras de la manger, trop occupé avec ta lecture. Ce matin, ton dévolu se porte sur un chausson aux pommes. Pour tout dire, tu n’as pas trop choisi. C’était la seule pâtisserie disponible. A part cela, tu aurais dû choisir entre du pudding et des céréales. Entre un truc collant ou un truc sec. Les Anglais n’ont aucun bon sens en matière de nourriture. Heureusement qu’en Bretagne, c’est différent.

Et justement, tu y retournes ce soir. Ça, tu ne l’as pas oublié. Cela fait des semaines que tu attends cela. Depuis le premier jour, en fait. Tu es peut-être laxiste, mais pas avec la Bretagne. C’est pour cette raison que tu dis à ta voisine : « Tu n'as pas ouvert ton livre ? ». Tu consultes ta montre. Il ne vous reste que vingt-cinq minutes. « Il faudrait qu'on commence maintenant sinon, on n'aura pas le temps de le finir avant les vacances ». Ouais, sauf si vous séchez. Ce qui te surprendrait. Encore que, ce qui surprend réellement, c'est de constater que tu as la notion du temps. Très ponctuelle et ciblée, certes, mais c'est déjà mieux que rien. Ta voisine risque d’être surprise. Surtout à te voir aussi empressé. Ou plutôt, je rectifie : plus alerte que d'habitude. T'es encore en-dessous de la moyenne, mais c'est certainement ton maximum. Tu fais ce que tu peux avec ce que tu as. Je salue l'effort.
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Re: [FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur] Dim 21 Juil - 2:39

Semaine 3 – Jour 7 – Refus 17.
Tu parles de sa sœur, il te parle de sa soeur. Dans un sourire qui en dit long, il l'affuble d'un petit nom. Tarée. Sa sœur est tarée. Langage familier. Il y a de quoi pouffer de rire avant de le complimenter pour le taquiner. Un compliment qui semble faire son effet. Arthur était-il gêné par si peu ? Est-ce pour cela qu'il t'a murmurer de ne pas le draguer ? Non ce n'est pas ses joues que tu donneras des couleurs si facilement. Mais tu as joué le jeu sans hésitation, tu as répondu un léger et faussement honteux sourire «  Oh pardon... Je me suis laissée emportée... » puis tu as ouvert le livre comme il l'a demandé et tel une petite mise en garde tu as rajouter : «  Evites quand même de prendre tes rêves pour des réalités... » Une autre manière un peu subtile de lui dire c'est et sera encore très longtemps : Non.

Semaine 15 – Jour 5 – Refus 94 
C'est aujourd'hui ! C'est aujourd'hui ! Le dernier jour de cours avant de pouvoir rejoindre ta famille en France. Une fois encore tu as un monde à faire découvrir à ton frère et ton père. Cette excitation, cette impatience enfantine t'a offert un réveil enjoué. Un réveil très matinale pour boucler les valises et faire le tour de la chambre une dernière fois. Puis tu es arrivé à la table, un petit quart d'heure avant Arthur. Tu lui as déjà servi son café avec ses deux sucres et une pointe de lait. Plus personne ne se donne la peine de venir vous embêter, certains disent que vous êtes ensemble. D'autre se contente d'attendre que tu lui dises non. Et c'est toujours non. Arthur est un garçon fantastique, il te fait rire et tu arrives assez à lire entre les lignes. Tu connais peut-être un peu plus que les autres le fond derrière la forme. Oui, a force de ses 15 semaines à manger ensemble chaque matin, il est devenu un ami. Matheus aussi, désormais il vient le chercher pour te soulager car il estime que Arthur t'a assez embêter. Tu le soupçonnes de faire cela pour embêter Arthur. Une petite vengeance pour les premiers semaines de jeu où Mattheus s'est fait avoir. Cest ce que tu penses. Quoiqu'il en soit, ce matin, comme un peu plus souvent depuis quelques temps, tu ne portes pas tes gants. Même si tu fais cruellement attention, Arthur est au courant alors tu peux relâcher un peu ta vigilance. Quoiqu'il en soit, il arrive et te salue. Tu fais de même en ajoutant son prénom. Car toi tu le connais. Puis il te presse... Oui ce matin, telles sont les oranges dans ton jus de fruits, Arthur te presse pour ouvrir ton livre. Tu le regardes avec un air surpris, un peu interdit avant de te mettre à rire en lui répondant :

- « Soyons réaliste même si on se presse, on aurons pas le temps de le finir... il nous faudra attendre le retour des vacances. »

Car toi non plus tu ne liras pas, c'est votre rituel matinal. Votre lecture fantastique que vous partagez quand il lit par-dessus ton épaule. Il lit uniquement par-dessus ton épaule. Il prends ses aises dans le fond, fais comme toujours ce qui lui plaît. Ça te fait sourire de le voir ainsi, toujours loin des convenances, dans son monde. Mais cette empressement te laisse un goût curieux dans la bouche. Alors sans attendre. Tu tournes ton visage curieux vers lui et tu demandes avec plein de douceur : « Ton empressement vient de ton impatience à renter chez toi ? Revoir ta sœur ? Je me demandais d'ailleurs... d'où viens-tu ? C'est en France ? » vous n'en avez jamais parler tous les deux mais un petit indice t'a aidé à comprendre qu'il venait certainement du même pays que toi. Les livres que vous lisez chaque matin sont en français. Vraiment petit comme détail, hein ? Quel sens de l'observation. Tu te décides quand même à ouvrir ton livre pour prendre votre lecture comme il l'a demandé.
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Re: [FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur] Dim 21 Juil - 17:52


C’est tellement rare de te voir agité. D'habitude, rien ne semble te surprendre ou te faire réagir. Tu restes indifférent au quotidien, à la vie qui tend les bras. Tu restes insensible à ses charmes, tu ne la regardes pas. Tu la laisses glisser contre toi, sans te laisser atteindre. Tu la laisses jouer avec toi, tenter d’attirer ton attention par des erreurs de parcours, des baffes, des petites ou grosses conneries. D'habitude, on dirait qu'elle se casse les dents sur toi, qu'elle glisse contre toi, sans trouver aucun appui où se retenir. D'habitude, tu la laisses se dérouler sous tes pieds, sans prendre gare à l'endroit où elle t'emmène. Sauf qu’aujourd’hui, tu connais la destination. Tu sais qu'elle déroule un tapis rouge pour te guider jusqu’à ta sœur.  Il n'y a plus besoin d'être branlant. Tu n'as plus besoin de redouter un mauvais pli, ou un piège caché sous les fleurs du tapis. Tu n'as plus à te protéger du monde car ce soir, même si tu tombes et te fracasses le nez, ta soeur sera là pour te rafistoler et te frotter le nez. Elle sera là pour attraper le bonheur, le capturer et te l'imposer, quitte à te le faire avaler à grandes cuillères. Ou à grandes paires de baffes.

Tu te perds dans tes idées, sur ta soeur et son visage que tu ne reconnaîtras pas. Tu oublies les odeurs de la Grande Salle, celle de ton café. Tu es parti jusqu'en Bretagne sans t’en rendre compte. Pour une fois, tu es en avance. Mais ce n’est pas l’heure ; tu as encore des cours à négliger, des examens à bâcler, des heures de train à rêver. Tu as toute une journée à dépasser. Tu dois redescendre sur Terre et retrouver le goût du réel. Ce petit côté amer, un peu fade, qui t’oblige souvent à plisser du nez et repartir rêver dans ton coin. Ou bien à parler à certaines personnes, comme cette jolie voisine. Depuis quelques semaines, elle colore ton quotidien avec des teintes pastels. Les livres, le café et ses " non " rendent tes matins moins stériles. La descendre de tes nuages moins périlleuse. Elle est douce ta voisine, même quand elle te dit que vous ne pourrez pas finir votre livre. Elle est délicate, même quand elle te dit non. Sans conteste, elle t’amuse. Elle te fait sourire. Mieux; elle t'apaise. La frustration n'existe plus, pas même lorsque tu réalises que tu ne sauras pas la fin du livre avant au moins deux semaines.  Tes pensées se résument dans cette légère moue, sincèrement déçue. Tu aimerais lui proposer de sécher avec toi pour connaître la suite. Pour obtenir, dans un autre contexte, son non inconditionnel. Pour vous marrer, vous éloigner de tous ces cours qui ne t’apprennent rien. Pour commettre quelques petites bêtises pour canaliser ton impatience. Car elle se fait de plus en plus pressante, de moins en moins discrète. La jolie Poufsouffle semble l'avoir remarqué.

Ses mots te le confirment. Elle vise juste, en plein cœur. Tu lui souris en guise de réponse. Qu’est-ce qui pourrait te rendre aussi alerte, si ce n’est un retour dans ta terre natale ? As-tu vraiment besoin de répondre à ses questions ? Tu juges qu'il n’y a même pas à confirmer ses doutes. Ta voisine a appris à te connaître au cours des dernières semaines. Elle a pu te voir t’agiter devant les lettres de ta sœur, devant les saloperies qu’elle te racontait, simplement pour te faire réagir. Elle le connait, ce regard plus vif. C'est la Bretagne, c’est ta sœur.

Reviens sur terre, Arthur. Tu t’égares à nouveau. Tu te perds dans tes nuages, très loin de ta voisine. Tu devrais être plus attentif, Arthur. Ça va finir par te mordre au cul, un jour. Tu clignes des yeux et dégringoles jusqu’à la table des Poufsouffle. Tu retrouves le sol instable et les questions de ta voisine.

C'est une conspiration. D'une unique question, elle t'offre un aller-simple en Bretagne. Elle te fait retrouver tes falaises, tes légendes, tes histoires à la con, sans queue ni tête. Cela laisse un voile d’étoiles, un petit éclat à ton regard. Et une expression toujours plus immature sur ta petite gueule de Breton déglingué par les banalités. Alors, même si tu ne comprends pas ce qui l’a mise sur la piste, tu confirmes cette petite partie qu’elle a pu lire en toi. « Oui, c’est en France ». Avec un sourire, tu sors ta baguette et la pointes sur son livre. Un petit mouvement, une sorte de demi-cercle tordu, un petit coup vers le haut et pourquoi pas, un petit coup de traviole et les mots commencent à se tordre. Ils tremblent, semblent hésiter, puis commencent à se rassembler en de petites tâches sombres. Des formes commencent à apparaître, puis un paysage. Tu aurais pu tout expliquer avec des mots. T’aurais pu faire comme les gens normaux. Mais toi, tu veux toujours un peu sortir du lot, non ? Alors même si des mots auraient suffi, tu déplaces les lettres sur la page pour recréer ton pays à l’encre noire. Un paysage tout en contraste, entre ombres et lumières. Car c’est ça, la Bretagne. Entre soleil et orages, tempêtes en mer et calme plat sur terre, plages et falaises, forêts et près fleuris. Ton pays, ce n’est que des contradictions. Rien n’y est logique. Tout est renversé. La beauté des paysages tranche avec la violence du vent, les plus jolies fleurs intoxiquent sans douceur. Les forêts regorgent de secrets et la mer crée des abysses pour engloutir les marins et enfanter des monstres.

Sur ce petit dessin, tu ne peux pas tout expliquer. Tu ne peux qu'effleurer cet univers si complexe. Tu ne peux lui présenter qu’une infime partie de la réalité. Qu’un avant-goût de ce que tu vas retrouver. Un avant-goût sûrement misérable face à la réalité. Un autre coup de baguette et tu animes ton dessin. La mer si calme, se brise sur les rochers. Le vent fait plier les hautes herbes.  « C’est ici ». Tu ne nommes pas la Bretagne, tu préfères la lui faire deviner. De toute manière, elle t’a fait comprendre qu’elle connaissait la France. Du moins, qu’elle s’y intéressait. « À ton avis, de quelle région s’agit-il ? ». Tu lui jettes un regard, ton sourire de gosse coincée sur les lèvres. Est-elle capable de répondre ? Cela t’étonnerait. Tu lui as présenté tout un monde, sans autre indice que ton amour inconditionnel pour ce coin de terre. Dans un sourire, tu la laisses s’imprégner de ce coin de ta tête. Tu observes ses réactions, puis déposes tes doigts sur son poignet. « Si tu veux, je peux te donner d’autres indices ». Tu pourrais lui montrer les forêts de chênes, les petites fées qui se cachent sous les traits de libellules. Tu pourrais créer ces chemins biscornus, qui mènent nulle part, ces petites racines qui font trébucher les naïfs, les rêveurs. Ou tu pourrais simplement lui dire ? Pourquoi tu compliques toujours les choses, Arthur ? Pourquoi tu ne peux pas te contenter d’une réponse, d’un mot ou d’une vérité ? Tu pourrais être comme ta voisine. Tu pourrais être direct. Tu pourrais être droit dans  dans tes pompes. Mais avoue-le : tu finirais par te faire chier. Car rien ne vaut une bonne histoire, n'est-ce pas ? Alors à la place, tu préfères être branlant et tanguer entre la demie-mesure et l'extraordinaire. Vraiment, Arthur, tu n'es qu'un gosse. 
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Re: [FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur] Dim 21 Juil - 19:12

Le livre ne pourra pas toucher à sa fin...
Tu aimerais pouvoir lui proposer de vous retrouver un peu plus tard dans la journée, sur une heure de pause pour pouvoir finir de le lire. Et qui sait, peut-être un peu déborder sur le cours d'après ? Mais votre jeu, c'est le matin. Votre univers s'est construit sur cette étrange régularité. Un engagement sans parole où vous savez vous retrouvez tous les deux. Arthur est lunaire et inaccessible. Il danse avec les nuages et rêverait de voir à jamais le monde d'en haut car la terre ferme l'égare plus qu'elle ne le garde. C'est ce que tu as fini par conclure tout au long de ses semaines. Tu as vu passé énormément d'expression sur ce visage faussement innocent. Il y a tellement d'éclat dans ses yeux, tellement de facettes différentes qui ne peuvent être vu que lorsqu'on sait regarder. Lorsqu'on sait comment le regarder. Tu adores quand il reçoit une lettre de sa soeur ou juste quand il parle d'elle. Ce ne sont que quelques mots pourtant dans ses yeux, il y a un roman. Une histoire d'amour éternelle et inébranlable. Pour un homme aussi vaporeux que lui, c'est un trésor. Sa soeur ? C'est son trésor. C'est aussi son ancre pour ne pas se laisser dériver trop loin et ne jamais revenir. Car ce monde, Arthur il n'y trouve pas réellement sa place, non ? Un peu comme toi. Entre sourire, soupire et errance. Il ne restera à jamais qu'un enfant pour ne pas perdre la magie et les couleurs qui transforme le monde en pays imaginaire.

Mais il n'est question que d'un jeu du matin.
Pour le reste de la journée, tu n'es plus rien.


« Oui, c’est en France »
Certains penseront qu'il a évité la question, qu'il ne réponds qu'à moitié mais toi, tu as su encore une fois lire entre les lignes. Tu as vu ce regard pétillant, tu as vu cette expression qu'il n'offre qu'à sa soeur... Ce sourire tu pourrais, toi, le reconnaître entre mille. Pas lui. Ok, c'était petit ça. Quoiqu'il en soit, il te confirme que tu as vu juste, alors il vient du même pays que toi. Il pourrait te le dire avec des mots mais ce ne serait pas Arthur. Rare sont les fois où sa langue s'est déliée plus que de raison. Tu le laisses donc jouer de sa baguette pour enchanter l'encre des pages, tu le laisses dessiner sur les feuilles jaunis par le temps, sa région. Il l'aime, ça se voit dans la douceur de ses yeux quand il regarde le dessin se former. C'est beau et poétique. Tu découvres encore, un petit bout de lui. De ce monde cotonneux caché dans les abysses de son crâne d'homme qui se refuse à grandir. Peut-être est-ce pour cela qu'il t'apaise autant, toi qui a grandi bien trop vite pour une seule vie. Alors tu passes de ses yeux amoureux pour ce bout de terrain à ce dessin pour le détailler.

Il te demande de jouer à nouveau,
Il te demande de deviner sa région, ses origines. Vos yeux échangent un regard complice et tu lui souris. Ce jeu aussi, il te plait. Délicatement, tu replaces ta boucle qui tombe derrière ton oreille puis tu te penches pour mieux voir ce dessin en mouvement. Cette mer qui claque et s'éclate sur la roche... « Les falaises, la mer... Ce n'est pas la méditerranée... C'est l'Océan. » Sérieux, concentrée, studieuse, amusée, tu penches un peu la tête, tu te mords la lèvre inférieure sous la réflexion. Tu dois êtres à croquer. Un petit sourire s'invite et semble impossible à déloger. Il te demande si tu veux d'autres indices. Ce ne serait plus aussi amusant, alors rapidement tu tends ton index pour lui coller sur les lèvres en oubliant qu'en ce moment tes gants sont sur la table et non à tes mains.

Tu écarquilles les yeux, cela n'a duré qu'un instant.
Mais c'est bien assez pour te faire frissonner. Tu ne voulais pas faire cela. Ton coeur loupe une mesure. Ton souffle se coupe, tu le regardes avant de baisser la tête en soufflant un honteux avant qu'il ne dise quoique ce soit « Je suis vraiment désolée, je ne voulais pas... » Tu as baissé ta garde Moera, tu t'es encore une fois laissée porter par votre légèreté. Sous la panique, tu as lâché le livre et attraper les gants pour serrer fort, très fort contre tes cuisses. Tu te sens coupable et désolée... Qui sait ce qu'il pourrait te dire, hein ? Espérons qu'il te parle uniquement de sa région.
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Re: [FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur] Dim 21 Juil - 20:27


Bien sûr, c’est l’Océan. On ne peut pas s’enticher autant de la mer. On ne peut pas se contenter de celle-ci, quand on a connu l’odeur du sel ou les claques de vagues. Il n’y a rien de comparable. Mais en même temps, tu n’es pas très objectif Arthur. Tu es né les deux pieds dedans. Tu as vécu accroché à ces rochers, incapable de t’imaginer une journée sans courir après les goélands. Si le gamin que tu étais te voyait aujourd’hui, enfermé dans un château chez les rosbifs, il se promettrait de ne jamais te ressembler. J’te jure, c’qu’il est con ce gosse. C’qu’il est con de penser tout savoir, du haut de ses huit ans. C’qu’il est con avec ses rêves. Ses espoirs et sa vie si facile. Cet idiot ne comprend pas qu’on n’a pas toujours ce que l’on désire. Que parfois, la vie t’entube et que ta seule liberté est de lui dire merci.

Tu soupires doucement. Sur cette image, pas de goélands. Ils ont dû partir en voyage, peut-être du côté de Brest. Ou même St Malo. Après tout, qu’est-ce qu’on s’en fiche, ils font bien ce qu’ils veulent. Tu n’es pas là pour les juger. Avec douceur, tu fais glisser ton regard sur ton dessin, sur les falaises. Il manque aussi peut-être quelques nuages. Quelques herbes folles et quelques rochers tranchants. Avec douceur, tu rajoutes les petits détails qui font briller tes yeux de gamin. Et, alors que tu lui demandes si elle désire d’autres indices, elle lève le nez vers toi. Ce petit sourire en dit long. Il répond à celui, toujours plus complice, que tu lui offres. Tu te perds un instant dans son regard, joueur. Va-t-elle tricher ? Ou continuer d’essayer ?

Et puis il y a sa main. Il y a son regard. Sans s’en rendre compte, elle brise votre distance règlementaire. Elle saute les règles et ton petit regard de gamin s’intensifie. Ainsi, elle aussi crée ses propres règles ? Elle crée des limites pour mieux les faire exploser ? Le regard brillant, tu laisses son doigt se poser.  Cela ne dure qu’un instant, mais c’est suffisant. « C’est la Bretagne ». Ça te fait pouffer. User de son pouvoir pour cela, vraiment ? Est-elle joueuse à ce point ? Ça te plaît bien. Peut-être est-elle ce genre de nana qui ne demande pas et obtient.

Peut-être pas. Tu l’observes se refermer. Ainsi, ce n’était pas intentionnel ? Avec douceur, tu interromps son geste. Tu empoignes son poignet et affirmes. « Ce n’est pas grave, voisine ». Car rien n’est jamais grave, n’est-ce pas ? Surtout quand on vit la vie comme tu as décidé de la subir : comme un immense terrain de jeu. « Je ne te pensais pas joueuse au point d’abuser de tes superpouvoirs ». Et… tu te marres. Comme un gosse. Tu n’as que cela pour te défendre, en même temps. Tu n’as jamais été très doué pour réconforter ou trouver les jolis mots qui vont bien. Tu t’es toujours contenté d’être à côté de la plaque. Parce que des gros mots, tu en as entendu. Des fausses promesses, des faux espoirs, tu en as goûté quelques-uns. Le silence est bien plus sincère. Comme tes petites caresses sur son avant-bras, comme pour la rassurer. Comme pour lui dire : eh regarde, tout va bien. Le ciel ne t’es pas tombé sur la tête. Il faut te croire. Tu parles en connaissance de cause. Parce que le ciel, c’est ton élément.  
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Re: [FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur] Dim 21 Juil - 20:57

« C’est la Bretagne »
Tu te doutais bien que c'était dans cette zone-là, tu adores la Bretagne. Tu l'aimes presque autant que la Camargue. Mais en cet instant, la Bretagne ou la Camargue sont bien trop loin pour t'atteindre. En cet instant, le ciel est gris, les nuages sont lourd de culpabilité sur ton cœur. Tu ne voulais pas d'indices, tu voulais continuer de jouer encore un peu et hélas, tu as tout gâché. Tu détestes depuis toujours ce genre de moment. Imposer la vérité peut détruire bien des choses. Tu ne veux pas détruire le peu que vous avez. Tu ne veux pas qu'il franchise la limite entre le jeu et le fardeau. Tu ne veux pas qu'il porte ce poids lui qui aime tant voler alors tu te refuses, encore plus que pour les autres, à le toucher. Il ne mérite pas cela, l'enfant lunaire. D'un geste rapide pour sa lenteur, il attrape ton poignet. De sa douceur régulière il t'affirme que ce n'est pas grave. Il te pardonne à toi, sa voisine. Tu frissonnes. Une fois encore, il transforme le monde pour le rendre plus beau. Une fois encore, il s'amuse à donner une autre saveur à ton fléau. Il fait de la vérité ton arme comme si elle pouvait combattre le mal... Tu envies son insouciance. Tu te rappelles un peu plus pourquoi tu ne veux pas qu'il encaisse. Ce sentiment protecteur qui enchaîne ton cœur, ton être. Tu souris mais tes yeux, oh tes yeux Moera, parlent pour toi. Il te caresse tendrement, rassurant tes sens de ses doigts là où toi tu n'aurais que les mots. Tu le remercies d'un sourire, mais tes yeux. Oh tes yeux, Moera. Ils ne mentent pas. Tu les détournes, tu lui échappes. Ton coeur s'emballe encore sous les miettes de culpabilité. Tu lui souffles doucement sans le regarder :

- « Merci... C'est gentil. »

Ou alors c'est bien essayé ? Car cela n'a pas effacer, cette mélancolie qui te colle à l'âme. Délicatement tu récupères ton bras, délicatement, tu remets tes gants. Ce sera plus sage. Ton souffle régulier, tes gestes toujours si calme et posé, parfaitement contrôlé. Ton coeur se calme doucement, tu sais qu'Arthur n'a rien contre le silence, qu'il n'a que faire du temps alors tu peux le prendre pour pouvoir réussir à nouveau à le regarder. Tu finis de couvrir tes mains, tu prends une grande inspiration et replace tes cheveux dans un rire un peu timide. Tu peux ainsi à nouveau le regarder dans les yeux quand tu lui dis comme un secret : « J'ai toujours aimé la Bretagne... » Mais ce n'est pas ce que tu as envie de lui dire n'est-ce-pas ? Non... Tu repenses à sa plaisanterie, tu repenses à tes supposés super-pouvoirs et tu réalises que dans un sens, tu aimerais pouvoir être aussi joueuse que cela alors, sans le regarder dans les yeux tu lui demandes en déposant ta main sur la sienne pour joindre vos doigts, puisque désormais elle est gantée :

- « Dis Arthur... Tu m'en voudrais si... Parfois j'étais aussi joueuse que cela avec toi ? Tu n'aurais pas peur ? »

Car joueur il l'est, toi aussi d'ailleurs. Mais la vérité peut blesser. La vérité frappe et s'impose, la vérité parfois il est impossible de l'oublier ou de l'éviter. Tu ne voudrais vraiment pas tout... briser mais en même temps, tu as toujours, toujours... aimé jouer. Délicatement tu détaches ta main, tu libères ses doigts. Heureusement qu'il y avait le gant comme sécurité.
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Re: [FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur] Lun 22 Juil - 2:10

Elle pouvait bien se foutre de toi, la petite voisine. Sa peau est aussi douce que la tienne. La main posée sur son avant-bras, tu utilises ton pouce avec ce petit mouvement régulier, toujours très doux. Sans lui avouer, tu lui montres ton super-pouvoir à toi. Celui de chasser les vilains nuages, la pluie et même parfois les tempêtes. Tout ça, du bout des doigts, avec ce petit mouvement circulaire. Peut-être qu'il n'y a pas de magie là-dedans, peut-être est-ce simplement ton air paumé qui donne cet effet. Tu l'ignores, mais cela ne serait pas étonnant. Tu ressembles tellement à un gamin échoué dans les grands sabots d’un adulte que ça ne peut qu'attendrir. Et puis, ton calme, si placide et constant ne peut qu'endormir endormir les pensées. Quand on est à côté de toi, si flegmatique, on aurait presque envie de poser son petit nuage à côté de sa chaise. On aurait presque envie de prendre une échelle et rejoindre le tien.

Cependant, cette fois-ci, ton petit tour de passe-passe ne semble pas fonctionner. Peut-être y es-tu allé trop doucement. Toujours très lent, tu caresses doucement sa peau, puis y dessines quelques petits motifs circulaires. Elle finira bien par se calmer.

Ou alors, elle fera semblant et cela suffira à suspendre tes gestes. C’est d’ailleurs ce qu’il se passe. Tu l’observes te sourire, puis te remercier. Tu n’es pas convaincu. Pas du tout. Tu lèves un sourcil et la dévisages, attentif à ses réactions, prêt à répondre à tout, intervenir et lui balancer ton échelle pour accéder à ton nuage. Tu épies ses gestes, tu la laisses faire, sans intervenir. Elle ne veut pas parler, alors tu ne le l’obligeras. Tu te contentes de te redresser, pour mieux lover ta joue dans ta paume. Le coude sur la table, tu l’observes enfiler ses gants. Ses mouvements sont délicats et doux. Elle replace ses cheveux. Des indices que tu avais déjà notés. Tu le sais, ils ne suffisent pas pour que tu la reconnaisses dans un autre contexte. Dommage. Appuyé sur ton coude, tu l’écoutes tirer sa conclusion sur la Bretagne. Tu lui souris doucement, peut-être plus que d’habitude. Cela te donne encore plus l’air d’un gosse. Sans te préoccuper d’une réponse, tu la laisses prendre possession de tes doigts. Elle est tactile, tu as pris le temps de t’y habituer. Sans t’en formaliser, tu la regardes les entremêler, comme tu ferais avec les cordages d'un bateau. Merde. Pourquoi tu penses encore à la Bretagne ? Tu secoues la tête et vires cette image loin de toi. Ici, il n'y a pas de bateau, tout au plus une mer un peu agitée.

Ton regard se pose dans le sien. Elle t'expose ses idées, ses envies, et cela te fait sourire. Alors c'est ça qu'elle désire : jouer ? Ton sourire s'élargit face à la petite demande. Jamais tu ne pourrais lui en vouloir d’aimer jouer. Ce serait se foutre de la gueule du monde, quand même. Jamais tu pourrais lui reprocher de rentrer dans le même jeu que toi. Alors, dans un sourire, tu lui réponds : « Non, je te l’ai déjà dit. Je trouve cela amusant ». Tu es vraiment insouciant, Arthur. On dirait que t’es prêt à tout affronter. Prêt à tout prendre dans la tronche, qu'importe si ça fait mal, si ça fout en l'air une partie de tes convictions. Au fond, peut-être que ce genre de défis, c'est l'une des choses qui te permette de te sentir vivant. Que ça met un peu de piment, que ça te donne la baffe nécessaire pour te décrocher des nuages, pour de bon. Tu es vraiment confiant, peut-être parce que tu n'as rien à cacher de grandiose. Pas de crasse, pas d'histoire dégueulasse. En fait, c'est sûrement là où le bât blesse : le mec aux mille histoires n'en a aucune de bonnes sur sa vie.

Tu lui souris. Tu acceptes ses petits jeux, qu'importe où ils t'amènent. Tu es prêt à prendre le risque. Tu n'es pas aussi instable que cela, faut pas croire. Tu sais réagir aux bonnes baffes. Tu n'es pas du genre à en vouloir aux autres de tes propres faiblesses. Et puis jusque là, cela n’a jamais été éprouvant, alors pourquoi ça le deviendrait ? C’est sûrement suite à cette pensée que tu ajoutes : « Et puis ça va, jusque là, je ne m’en sors pas trop mal. Avouer que c’était la Bretagne, ce n’était pas vraiment périlleux ». Par contre, pour les prochaines confidences, cela reste à voir. Tu n'apprécierais pas tellement qu’elle l’utilise contre ta volonté, pour obtenir des aveux. Ou pire que cela, qu’elle extirpe des sentiments qui ne sont pas prêts à être révélés. Cependant, tout ça, tu ne penses pas le voir un jour chez elle. Depuis quinze semaines, tu as pigé que cette fille n'est pas maligne. Que si elle a tout de la fée, elle n'a pas hérité du côté fouteuse de merde. Non, ta voisine, elle est plutôt l'incarnation de la bienveillance. Soyons réalistes un instant. Qui servirait le café à un inconnu, tous les matins ? Qui accepterait que tous les matins, on lui propose une partie de jambes en l’air ? Il n’y a sûrement qu’elle.

D’ailleurs, en parlant de cela. Elle libère ta main et toi, tu te penches vers elle. Avec un petit sourire taquin, tu lui demandes : «  Veux-tu coucher avec moi, ce soir ? ».  Quoi ? Les classiques, ça paie toujours.
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Re: [FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur] Lun 22 Juil - 17:58

Il trouve cela amusant.
Tu trouves cela  éreintant, présent depuis bien trop longtemps. Tu ne sais pas si tu pourras réellement imaginer un monde où ce fardeau deviendrait une audace et un jeu. Mais tu es assez amusée de son insouciance. Il est tellement inconscient mais peut-être qu'à mesure de temps, tu finiras pas réussir toi aussi à être plus insouciante. Peut-être que tu arriveras à jouer de tes mains pour l'embêter, le taquiner. Pour continuer de jouer et explorer cette petite lueur au fond de ton cœur que tu te refuses depuis des années... Cette audace secrète... Mais s'il venait à se prendre une claque ? Une véritable vérité qu'on aimerait ignorer ? Étrangement, tu sais qu'il pourrait encaisser mais tu n'es pas certaine de vouloir essayer. Arthur est comme un roseau il plie mais ne rompt pas. Cette image te fait sourire et lui ? Lui il te dit avec sa légèreté habituelle que pour le moment, ce n'était pas la mer à boire... Certes mais ce jour-là, il aura l'océan au complet, non ? Enfin, tu ne dis rien, tu te contentes juste de sourire. Oui jusqu'à aujourd'hui vous n'avez rien eu de périlleux. Jusqu'à aujourd'hui et depuis ces quinze semaines, il n'y a pas peu de trame ou de vérité douloureuse alors peut-être que avec lui, tu pourras t'ouvrir. Peut-être que tu pourras oser.

Lui, il osera toujours.
Comme lorsqu'il te demande aujourd'hui encore si tu veux coucher avec lui... Il te fait cette demande avec son attitude la plus aguicheuse. Il t'aguiche et ça te fait oublier toutes ces vilaines pensées. Tu lui voles un peu de son insouciance, pour cette fois. Oui, tu as ce petit rire polie derrière ta main avant que tu ne répondes : « Ce soir, impossible... C'est que la Bretagne c'est quand même un peu loin. » Encore un refus, le 95ème. Tu le taquines, tu lui montres à ta manière, entre les lignes comme vous savez si  bien le faire, que c'est bon, tu as compris, tout va bien. Tu retires donc tes gants, attrape le livre pour ouvrir à votre page. Tu lui pointes son café pour pas qu'il oublie de le boire et puis... Après quelques minutes de lectures tu as cette idée. Il a dit qu'il voulait jouer, non ? Alors tu vas peut-être un peu essayer.. Juste pour voir, juste pour avoir les vacances pour accepter. Tu lui murmures en poussant légèrement son épaule de la tienne - La proximité est là quand on vient depuis des semaines et des semaines lire par dessus l'épaule de quelqu'un, non ?

- « Est-ce-que je dois te dire tous les "Non" en avance pour toutes les journées de vacances où tu ne pourras pas me demander ? »

Et c'est là, juste là que tu viens délicatement et discrètement couvrir son avant-bras de la même douceur que la sienne juste avant. Ces petites caresses pleine de bienveillance et tendresse. Celle qui cherchaient tant à te rassurer. Tu l'as fait après avoir poser la question pour que, même si ce n'est pas réellement à cette question qu'il te réponde, tu puisses un peu dirigée ces pensées sur les vacances, l'absence de votre rituel... Tu prends des gants, pour éviter les gaffes. Encore une fois, elle était facile, celle-là. Tu as ce petit rire car tu serais à deux doigts dénudé de lui expliquer comment faire son propre café pour vos matins en solitaire... Voilà, c'est lui qui trouve cela amusant, non ? Tu espères pouvoir en rire avec la même simplicité que lui pour une fois.
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Re: [FB] • Again and again... And again !• [PV: Arthur] Lun 22 Juil - 19:24


Peut-être qu’un jour, elle déchaînera l’Atlantique sur toi. Qu’elle te balancera une vérité à t’en bouffer les doigts. Ce n’est pas impossible. Ce jour-là, c’est vrai, tu seras déstabilisé. Tu feras moins le malin. Tu arrêteras de sourire comme un gosse, tu serreras les dents. Tu encaisseras, sans rien dire, et te laisseras engloutir. Parce que lutter ne sert à rien. Tu as bien fini par le comprendre. Le destin est une garce, il faut vivre avec. À se cogner la tête sur les murs, on n’en gagne que des bosses. Alors oui, peut-être que, ce jour-là, tu seras balloté entre mille vagues. Que tu asphyxieras à cause de l’eau salée et que tu auras mal à la gorge à force de ne pas trouver d’air. Peut-être que tu auras mal à la tête, à force de t’être cogné sur tous les rochers de l’Océan. Peut-être même que tu tomberas sur Charybde et Scylla et qu’ils te dévoreront à grandes coups de dents. Tu en ressortiras en lambeaux, recouvert de plaies. Tu auras l’air encore plus branlant que d’habitude. Mais tu finiras par retrouver le rivage. Tu finis toujours par le retrouver. Alors tu te relèveras et tu souriras. Tu riras, heureux de retrouver le sable, le soleil, le ciel. Calme et rassuré. Lavé de tous tes doutes. Jusqu’à la prochaine noyade.

Peut-être qu’un jour, il y aura tout cela. 'Vaut mieux ne pas y penser. Tu n’es pas encore prêt à te mesurer à l’Océan, toi qui viens tout juste d’en sortir. Pour le moment, il n’est pas question de plonger, tête la première. Tu es bien sur ton petit nuage.  Pour le moment, il est temps d’accepter son quatre-vingt-quinzième refus. Elle fournit l’excuse de la Bretagne et tu souris. « Quelle mauvaise excuse ». Il va falloir qu’elle en trouve des meilleures. Il va surtout falloir finir ce bouquin. Tu te rapproches légèrement, oubliant le café qu’elle vient de te désigner. Tu n’en as plus besoin, tu es parfaitement réveillé. Tu peux porter ton attention sur les personnages du livre. Sur leur univers, les petits détails glissés par l’auteur, les autres, moins subtiles, qui te laissent déjà imaginer la suite. Ces mêmes détails qui te lanceront sur une mauvaise piste, que tu suivras avec amusement, pour le plaisir de te planter royalement. Pour le plaisir d’être étonné. Tu suis cette mauvaise piste avec assiduité, mais le monde tremble. Ta voisine te bouscule et fait chuter instantanément ta concentration. Qu’est-ce qui se passe ? Tu l’interroges du regard. Elle te pose des questions que tu peines à suivre. De quoi parle-t-elle ? Tu clignes des yeux, essayant de rassembler tes pensées. Il y a encore un instant, tu étais en compagnie de Dorothée et de la Fée du Sud. Tu étais entrain de débattre dans ta tête si les fées peuvent réellement être gentilles. Car en Bretagne, elles se laissent un peu aller. Il faut surtout s’en méfier. Vraiment, tu étais très loin de Poudlard.

Mais désormais, tu y es. Tu l’observes, rassemblant tes pensées avec patience. Cela demande un certain temps. Quelques battements de cil et un silence. Finalement, tu comprends ce qu’elle te demande. La malice s’installe de nouveau sur ta gueule d’ange et tu lui demandes : « Ce serait amusant. Attends, je compte le nombre de jours ». Avec amusement, tu lèves tes mains devant toi. « Notre jeu va me manquer ». Tu clignes des yeux rapidement. Que viens-tu de dire ? Tu lâches un sourire en coin et baisses ton regard vers ces doigts qui chatouillent ta peau. Ton sourire s’élargit, la malice brûle tes pupilles. Alors comme cela, elle s’amuse avec toi ? « J’adore ». Tiens, encore une vérité. Tu pouffes de rire. Ce truc n’a vraiment aucune faille ? C’est hallucinant. Le sourire aux lèvres, tu te concentres sur tes doigts. À voix haute, tu fais le décompte lentement, utilises même les doigts de la jeune femme pour continuer. Aucune autre vérité sort, puisque de toute façon, tu as l’esprit embrouillé par les chiffres.

Treize jours, donc. Il faudra donc demander treize fois. L’idée te plaît. Elle jette déjà une aura de gosse à tes gestes. Elle révèle, une fois de plus, à quel point tu n’es pas sérieux. À quel point tu es instable, prêt à tout pour t’amuser. Dans un sourire, tu lui souffles : « Treize jours ». Est-elle prête ? Car toi, tu es prêt à attaquer. Prêt à mordre le temps, à lui jouer ce petit tour de passe-passe, juste pour le plaisir de lui montrer qu'il n'est pas tout puissant. Qu'il n'est pas de taille, qu'il ne peut pas gagner toutes les batailles.
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