Reste calme. Tout va bien se passer. Tu verras, tu vas te faire pleins d'amies. Crois en toi. Tu es un grand maintenant. Je t'aime. Je t'aime aussi. Préviens moi quand tu es arrivé. Ne juge personne sur les apparences, et encore moins sur les écoles. Ne crois pas aux rumeurs, elles sont néfastes. Non, les Serpentards ne sont pas effrayants. Non, les Gryffondor ne t'apporteront pas que des problèmes. Oui, tu peux déranger un Serdaigle qui révise. Oui, tu peux faire confiance à un Poufsouffle. Mon cœur. Les phrases et les mots tournent encore dans son esprit, l'embrumant d'une petite dose de courage qu'il tente désespérément de garder présente. Ils ne sont cependant que deux ombres dans un passé proche, derrière lui, figures parentales qui s'éloignent, métaphore usagée, il n'y pense pas trop. Il n'a pas envie d'y aller, rester dans les bras de sa mère en écoutant la voix de son père lui allait bien. Première année, premières craintes, premières rencontres. Sera il à la hauteur ? Sûrement pas, lui dit son esprit. Bien sûr que oui, lui répondent ses souvenirs. Son cœur est muet dans ce combat interne, comme figé sur une seconde lointaine, il attend de battre à nouveau.
Croyance a couru rapidement vers ses barrières, il les a traversé comme de la fumée, et ce rouge sanguin l'a aveuglé un instant. Ses lèvres roses se sont entre-ouvertes, laissant échapper une onomatopée ébahie, car oui, ce train était tout simplement sublime. Plus que ça. Il ne soufflait pas de la simple fumée, c'était des souvenirs sous formes gazeux qui s'y échappaient, tout semblait imprégnait d'anciens temps. Les poètes ne sont pas les bienvenue, car quelques secondes plus tard il se fit bousculer par un homme bien trop grand aux cheveux de jais. Sans un regard, l'enfant prodige se retrouvait entraîné par la foule. Mèches blanches formants quelques anglaises, grands yeux bleus, longs cils pâles, peau aussi pure que de la porcelaine, joues roses par le froid, et pas plus haut que trois pommes, Croyance n'était qu'une proie.
« Reste calme. Tout va bien se passer. Tu verras, tu vas te faire pleins d'amies. Crois en toi. Tu es un grand maintenant. Je t'aime. Je t'aime aussi. Préviens moi quand tu es arrivé. Ne juge personne sur les apparences, et encore moins sur les maisons. Ne crois pas aux rumeurs, elles sont néfastes. Non, les Serpentards ne sont pas effrayants. Non, les Gryffondor ne t'apporteront pas que des problèmes. Oui, tu peux déranger un Serdaigle qui révise. Oui, tu peux faire confiance à un Poufsouffle. Mon cœur. »
Il n'y parvenait pas. A se souvenir du dernier sourire de sa mère, des larmes de son père. Par-contre, cette tirade sera bientôt ses idéaux, son poème personnel, sa tirade, son hymne. Et c'est ainsi, qu'à l'intérieur du Poudlard Express, il cherchait. Il cherchait faiblement, comme un chat perdu, un endroit pour se réfugier, entre excuses et pardons qu'il décrochait à chaque bousculade, il parvint à entrer dans un compartiment vide. De ses petits bras, il posa sa valise en hauteur, sur les portes bagages, puis vint s’asseoir sur un des siège confortable. Son regard se perdit alors sur ses chaussures, n'ayant pas de but précis, juste un désir de s'égarer. Il serrait entre ses mains un talisman, une petite pierre précieuse violette qui lui était importante.
Posons les masques, arrêtons de mentir ; Croyance était terrorisé. Surprotection et amour puissant ne font pas souvent bon ménages, car regardez le, à avoir du mal à réfléchir tant il avait peur, loin de papa et maman. Une boule au ventre, la gorge sèche, mon dieu.
Re: memento ft.Fenry // flashback Mer 8 Nov - 18:52
Memento
Il n'y avait personne avec elle sur le quai. Elle n'avait personne à pleurer, personne à quitter, à qui lancer un dernier regard depuis la vitre du train en marche. Elle n'avait qu'elle-même et sa chouette, qui rentraient dans le wagon, et regardant derrière elle par mécanisme, un pincement au cœur en imaginant sa mère lui sourire, fière qu'elle devienne à son tour une sorcière. Elle était à l'hôpital, aujourd'hui, et Fenry avait du quitter ses pensées la veille, accompagnée jusqu'à la gare par une responsable désignée par la secrétaire de son père.
En chasse, cavalant le long des couloirs bondés, elle levait la tête au-dessus d'une foule d'un monde inconnu. En approchant d'une cabine, elle jaugea d'un regard les trois pipelettes qui, de toute évidence, se connaissaient depuis un bail et, intimidée, passa son chemin. Elles n'avaient pas l'air si mauvaises, mais Fenry n'était pas si à l'aise. La cabine suivante n'était pas plus réjouissante, un garçon y dormait et l'autre semblait faire la tête – il était hors de question de passer tout le voyage à parler à un mur. C'est lorsqu'elle passa devant la troisième porte qu'elle se décida à prendre place, déposant sa valise avec difficulté dans les rangements du haut. Elle s'installa, timide mais décidée, face à celui qu'elle avait choisi pour l'accompagner jusqu'à Poudlard. Elle lui adressa un sourire poli, un peu excitée à l'idée de se faire un nouvel ami.
« Salut, je suis Fenry! »
Elle papillonna des yeux, chercha son regard. Elle le voyait perturbé, mais ses pensées trop chaotiques et son pouvoir trop inconstant, à peine naissant, l'empêchaient de savoir pourquoi. Quelques onomatopées illustrées à travers son crâne, mais rien de plus tant sa legilimancie en était à son stade primaire. Ce n'était pas si facile de communiquer avec d'autres êtres que sa mère – il fallait utiliser les mots, et Fenry se sentait tout à coup fébrile.
« Euh, ça va ? »
Elle s'approcha de la fenêtre, et se rappela que la plupart des élèves quittaient en fait leur doux foyer et leurs parents aimants. Elle se sentit gênée de ne pas avoir compris immédiatement.
« T'inquiètes pas, on est plus tout seuls, maintenant. »
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Re: memento ft.Fenry // flashback Jeu 9 Nov - 15:34
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MEMENTO
with fenry
Il ne s'y attendait pas, il comptait passer le trajet seul à somnoler, errant dans ses songes d'enfant encore pur et sauf de toute malédiction lunaire, mais une voix le tira hors de ses espérances bien égoïstes. Une jeune fille s'était présentée, et venait d'entrer dans son compartiment. Comme figé sur place, le jeune garçon se contentait de la fixer avec de grands yeux, privé de toutes réactions, il avait rangé sa pierre dans sa grande poche, puis hocha vivement la tête.
« Bonjour .. ! Oui oui, ça va, pardon j'étais .. » Il lança un petit regard à la vitre, qui commençait à se mouver, le départ se faisait, tout devenait flou et mouvements confus « peu importe. Moi c'est Croyance. Enchanté. »
Il lui sourit doucement, comme il avait l'habitude de le faire, ce sourire éphémère, doux, simplement esquisse fébrile sur une toile bien pâle. Timidité bien connu chez l'enfant, surtout face aux filles, il se sentait fiévreux. Et s'il passait pour un idiot ? Elle avait l'air cependant gentille, cette Fenry. Quelque chose dans son regard l'apaisait.
« Oui tu as raison.. on est plus seuls maintenant. » L'albinos ramena ses genoux contre lui, et posa son menton sur ceux ci, observant la demoiselle. Maintenant que la barrière des présentation venait de tomber, il ne restait que la curiosité, et chez Croyance, elle brûle. Elle dévore tout, et détruit la politesse et les bonnes manières.
« Tu sais un peu dans quel maison tu veux aller ? » C'était la question première, la première réflexion. Lui n'en avait aucunes idées, mais peut-être que elle oui ? Ce regard déterminé, cette envie de foncer sans regarder derrière, elle devait sûrement avoir quelque chose derrière la tête, et c'est ce petit quelque chose que Croyance voulait découvrir.
Son père était entré dans la grande classe des Serdaigle, et attendait sûrement en secret que son fils en fasse de même. Sa mère était bien loin de tout ça, et se contentait de dire qu'il fallait qu'il aille là où il se sente bien. Mais comment pouvait il le savoir, il n'avait jamais mit les pieds dans ce fameux château. C'était frustrant, de n'avoir que des vagues ombres de souvenir pour image sur un avenir qui approchait à la vitesse du Poudlard Express.
« Ah et ! Tu es très jolie, Fenry. »
C'était si innocent, sans réflexions complexes, sans mauvaises attentions, c'était juste une déclaration neutre, un constat présent de ce que son regard observait. Croyance, c'est évident, c'est marqué sur ton visage que tu feras un parfait Poufsouffle.
Re: memento ft.Fenry // flashback Ven 8 Déc - 9:11
Memento
Ses mimiques, ses tendresses ; la timidité tremble au bord de ses lèvres, à Croyance, et Fenry avait retiré un certain soulagement de cette chaleur fébrile qu'il témoignait. Elle lui avait souri, très contente d'avoir réussi à se faire un ami – il lui en fallait peu – et se détendit immédiatement. La solitude lui faisait perdre la raison.
Fenry se souvenait de quelques uns des récits de sa mère à Poudlard du temps où elle parlait encore, et s'était efforcée pendant toute le mois qui venait de passer de trouver à travers ses pensées fragiles quelques souvenirs qui la conforteraient, lui donneraient la force de partir si loin, si seule. Et elle était partie, Fenry, accompagnée jusqu'à la gare puis laissée tomber sur un quai au hasard, abandonnée à son sort et forcée de placer ses propres repères. Maintenant que Croyance était là, elle avait placé son premier pilier en lui ; inconsciemment, elle avait fait de lui son étoile du berger, qu'elle regarderait chaque fois qu'elle ne saurait pas quelle direction prendre.
Elle avait fait mine de réfléchir, mais la réponse était toute trouvée. Fenry, elle voulait être courageuse et forte, elle voulait être fière et admirable, elle voulait être Gryffondor. Poufsouffle l'attirait pour un aspect plus intime et personnel. Dans les souvenirs de sa mère, les Gryffondor étaient resplendissants, mais les Poufsouffle avaient un charme plus discret et plus joli ; elle n'était pas à la hauteur.
« Mmh... »
Elle passa sa main sur son menton, imitant les détectives dans les séries policières qu'elle regardait le jeudi soir, et s'arrêta lorsqu'il poursuivit sur une remarque qui la prit de court. Fenry douce, peut-être, mais Fenry jolie ? Elle n'avait jamais entendu ça. Des couleurs roses se dessinèrent sur le haut de ses joues, et elle papillonna des yeux, véritablement perplexe et incapable de réagir immédiatement.
« Je- euh. Merci et tu es. Très jolie aussi. »
Elle se braqua, se rendant compte qu'elle balbutiait des idioties. Voilà qu'elle pensait faire mauvaise impression à ne pas savoir gérer ses émotions ; à paniquer quand tout n'allait pas dans le sens prévu. Elle sourit un peu bêtement, et se massacrait intérieurement d'avoir l'air si stupide.
« C'est pas ce que je voulais dire haha »
Elle se gratta l'arrière de la tête, cherchant à reprendre contenance. C'était leur premier jour à tous et elle se disait que, forcément, les premières rencontres étaient primordiales. Il était hors de question de passer pour une gamine écervelée et fragile dès les premières heures de contact humain. Mais elle n'avait pas l'habitude, Fenry, du monde extérieur, et c'était difficile pour elle de savoir si elle présentait bien ou non, si elle était gênante ou pas.
« Gryffondor. »
Elle lui adressa un sourire, et puis se mit à rire. Elle pencha la tête, essaya de le détailler et de l'apparenter à quiconque surgissait au travers des souvenirs qu'elle avait décelé dans l'esprit confus de sa mère. Il y en avait, des têtes et des sentiments, des émotions contraires chaque fois qu'un élève passait dans le couloir. Mais celui-là qui passait avec sa cravate bleue, elle le sentait bien.
« Et pour toi... mmh.. Serdaigle ! »
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Re: memento ft.Fenry // flashback Mer 27 Déc - 22:30
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MEMENTO
with fenry
Cette timidité partagé et ces rougeurs sur leurs joues ne fit que sourire d'avantage le jeune sorcier. Décidément, cette Fenry était bien gentille.. bien sûr, dans son monde, tout le monde l'est, mais là en particulier, elle était vraiment douce. Son regard brumeux glissait lentement, de ses yeux à ses lèvres, puis sur son sourire, contagieux, il y répondit bien volontiers, étouffant un petit rire candide à cette remarque maladroite.
« .. merci ! »
Ses pensées semblaient voler tout autour de sa tête blanche, simple garçon sans problèmes pour l'instant, il s'étonnait presque que quelqu'un pose un peu d'attention sur lui. Et cela le rassurait énormément. Tout seul, dans ce compartiment, avec uniquement ses craintes et sa fuite légendaire de la solitude, il n'aurait pas fait long feu.
« Ah ? Serdaigle pour moi ? Tu penses ? » Croyance s'était pointé du doigt, comme s'il n'en revenait pas, et laissa échapper un éclat de rire. Cela lui faisait plaisir, c'était flatteur, il avait entendu beaucoup de bien sur les aigles bleus. « Ce serait chouette qu'on puisse aller dans la même maison quand même … »
Son regard se perdit un peu par la fenêtre. Oui, il aimerait bien rester avec elle, il se sentait bien à ses côtés. Puis il n'avait aucune idée d'où passer le restant de sa scolarité. Poufsouffle ? Serdaigle ? Serpentard ? Gryffondor ? Ah … Du moment que cela ferait plaisir à ses parents, tout irait pour le mieux.
« Mais je suis pas sûr d'être à la hauteur des Gryffondor … » Le jeune garçon lui coula un coup d'oeil furtif, puis sourit un peu. Une idée vint le frapper. Comme agité d'une nouvelle flamme, Halloway se hissa sur ses genoux, sur la banquette, pour atteindre sa valise. Sur une petite poche sur le côté, il sortit quelques babioles, et se rassit convenablement puis tendit sa main vers Fenry
« Tiens ! Ma mère m'en a donné plusieurs et .. enfin .. ce sont des portes bonheurs .. » En effet, c'était un petit talisman japonais, un omamori rose pêche et blanc. « Lui il protège contre le mal si je ne m'abuse .. je suis sûr qu'il te sera utile. » et c'est d'un sourire timide qu'il le déposa dans le creux de la main de la jeune sorcière.
Re: memento ft.Fenry // flashback Jeu 8 Fév - 14:32
Memento
Elle resta immobile sur sa banquette, le regard suivant la silhouette agitée de Croyance qui se démenait avec sa valise. A plusieurs reprises, elle haussa les sourcils, puis le menton, tentant de définir ce qu'il cherchait. Il se retourna avec ses trouvailles entre les mains et elle fut incapable de comprendre avant qu'il lui explique. Alors elle tendit une main et récupéra l'objet qu'il lui tendait, le tournant entre ses fins doigts.
Qu'est-ce qu'il voulait dire ? Insinuait-il qu'elle était en danger ? Fenry pencha la tête, fronça les sourcils légèrement et rendit sa moue perplexe.
« Le mal.. »
Elle esquissa un sourire. L'idée que le mal était au dehors la faisait rire. Elle avait toujours considéré que le mal qui la rongeait était au dedans ; quelque part dans sa poitrine, grignotant petit à petit son palpitant. Elle finirait folle ; décharnée - pathétique ; elle finirait comme sa mère, rendue malade par les ombres qui riaient sous leur crâne ; folle - paralysée. Mais si cette babiole pouvait l'aider, retarder l'échéance, alors elle la chérirait - plus que n'importe quel cadeau. Et c'est ainsi que Fenry serra le présent dans sa main et son poing contre sa poitrine.
« Peut-être que grâce à toi les démons me rattraperont pas ! »
Mais Croyance aussi devait avoir ses ombres, et Fenry s'inquiéta. Elle fronça les sourcils et tendit à nouveau le porte-bonheur vers lui ; comme pour lui rendre.
« Mais si je l'ai, ça veut dire que tu ne l'as pas, et alors c'est toi qui ne sera pas protégé du mal ! »
Puis à y repenser, elle n'avait pas très envie de le redonner. Alors elle se ravisa et le garda près d'elle.
« J'espère qu'on va apprendre un sort pour cloner des objets.. En attendant, il faut pas qu'on se sépare sinon un de nous deux ne sera plus protégé ! »
Et si tu t'en vas ; je ne serai plus à l'abri du plus grand démon qui sommeille en moi ; La solitude nous traque, Croyance.
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Re: memento ft.Fenry // flashback Mer 28 Fév - 21:00
QUAND LE CIEL BAS ET LOURD PÈSE COMME UN COUVERCLE SUR L'ESPRIT GÉMISSANT EN PROIE AUX LONGS ENNUIS, ET QUE L’HORIZON EMBRASSANT LE CERCLE, IL NOUS VERSE UN JOUR NOIR PLUS TRISTE QUE LES NUITS
Cette jeune sorcière l'ignorait sûrement, mais ses mots tissaient en sa poitrine une fine toile de confiance, un baume sur ses craintes. Elle avait ce pouvoir, et elle parvenait parfaitement à l'utiliser sur sa tête blonde sans même qu'il s'en rende compte. Sourire tendre qui se déchire sur son visage pour apaiser ses traits. Rester ensemble pour mieux se protéger des démons. Idée candide d'un enfant de 11 ans seulement, il ne voyait pas tout cela comme des névroses, des folies, des troubles, il imaginait plutôt de grandes créatures élancées à l'allure décharnée et un frisson le prit.
« Hm ! »
Le futur or et ébène tendit alors son petit doigt, et l'accrocha à celui de Fenry. Son regard brumeux plongea dans l'océan sans fond d'une âme fébrile. Promesse que jamais il n'oubliera, ne jamais la solitude prendre possession de leurs mœurs, ne pas s'abandonner, ne pas séparer ces deux étoiles, car le ciel en serait bien peiné. Son sourire s'élargit, et doucement, Croyance ferma les yeux.
« Alors c'est promis, Fenry. Même si les emblèmes nous séparent, jamais je ne te laisserai. »
Les mots du jeune Halloway sont bien plus puissants que ses actes, car jamais il ne romps un seul de ses dires. C'est un atout comme une malédiction, d'être aussi impliqué dans ce qu'il veut faire transmettre . De tout ressentir si profondément. Une caresse deviendra coup de couteau bien trop rapidement chez lui, et les coups le forceront à courber l'échine pour arriver à genoux devant son propre reflet.
Le sorcier serra le petit doigt de Fenry, puis se recula, reprenant place sur sa banquette, observant le paysage défiler sous ses yeux penseurs. Des attentes et des inquiétudes, il n'était pas bien sûr de vouloir arriver à Poudlard. A vrai dire, faire demi tour maintenant était bien plus séduisant que de rester dans l'attente d'une sentence qui se montrera bien longue. Ce qu'il ignorait bien sûr, c'est que ce voyage en train serait le dernier de paisible. Bientôt la bête ira s'installer dans son cœur, bientôt l'amour ira nécroser ses veines, bientôt la mort toquera à sa porte et tout s'effondrera. Pour l'heure, Croyance n'était qu'un petit garçon bien trop naïf qui ne voit que le bien de par son regard azuré. Et cela n'a pas changé depuis.
« … J'ai aussi hâte que peur. »
Petit rire timide, le blanc vint glisser sa main contre sa nuque, observant le sol désormais. Il entendait bien trop de rumeurs au sujet de cette école et il ne voulait pas s'y fier, mais c'était bien sûr plus fort que lui. « … Tu crois que monsieur Scamander mange vraiment les premières années … ? »
Re: memento ft.Fenry // flashback Mer 7 Mar - 23:30
Memento
D'abord effrayée par ses propres pensées, Fenry se laissa bercer par les mots de Croyance, qui eurent l'effet immédiat de la rassurer - l'apaiser. Ainsi au creux de cette chaleur naissante, elle trouva la foi - le courage qui lui manquait pour ne pas faillir une fois que le train se serait arrêté. Alors elle ferma les yeux quelques secondes, s'acclimatant aux nouvelles émotions qui se débattaient au fond de sa poitrine.
En rouvrant les yeux, elle papillonna des paupières, intriguée par ce qu'il lui racontait. Elle n'avait jamais entendu que le directeur mangeait les premières années, elle. Elle ne regardait certes jamais les informations, mais toute la confiance qu'elle venait de se construire s'émiettait à cette annonce.
« ....... hein ? »
Pourquoi lui disait-il ça ainsi, aussi facilement ? Elle avait pas du tout envie d'être mangée, Fenry, et elle avait déjà la trouille d'aller dans cette école. Elle avait bien réussi à en voir des bribes de souvenirs au travers de l'esprit rouillé de sa mère, mais ça n'avait rien réussi à apaiser en elle. Alors maintenant qu'elle imaginait Monsieur Scamander (dont elle avait appris le nom sur le tas, d'ailleurs) en loup-garou mangeur d'enfants, elle se figea.
« Mais c'est sûrement une blague, non ? »
Elle eut un rire nerveux, et elle s'enfonça dans sa banquette. Et au moment même, la dame aux sucreries du train s'avança, faisant sursauter Fenry qui ne l'avait pas entendue arriver. Elle passa son chemin et la jeune sorcière s'énerva.
« CROYANCE POURQUOI ON VA DANS UNE ECOLE OU LES ENFANTS SONT MANGÉS J'AI PEUR ??? »
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Re: memento ft.Fenry // flashback Mer 11 Avr - 18:18
QUAND LE CIEL BAS ET LOURD PÈSE COMME UN COUVERCLE SUR L'ESPRIT GÉMISSANT EN PROIE AUX LONGS ENNUIS, ET QUE L’HORIZON EMBRASSANT LE CERCLE, IL NOUS VERSE UN JOUR NOIR PLUS TRISTE QUE LES NUITS
Croyance ouvrit de grands yeux alors que la demoiselle se mit tout d'un coup à rire, et ne pu retenir cet éclat de rire qui vint s'échapper de sa gorge.
« Ah, ne t'en fais pas ! On ne te mangera pas toi, parce que je serai là. »
Large sourire qui vint s'incruster sur son visage, laissant ses craintes et peurs de côté, car il ne restait plus rien de tout ça, parce que à ses côtés le monde semblait moins froid. Ceci dit … le chariot des sucreries venait de passer et cela éveilla la gourmandise candide du jeune sorcier, qui se leva d'un coup en panique, sortant quelques pièces
« a-attend deux secondes !! » Croyance se mit à courir pour aller acheter des trucs à grignoter, et revint dans le compartiment de Fenry, un grand sourire aux lèvres, les mains remplies de bonbons, qu'il déposa sur la banquette
« Vas y sert toi si tu veux ! »
Halloway prit une chocogrenouille, la maintenant bien dans ses mains alors qu'elle tentait de s'échapper, puis la mangea, c'est limite si on pouvait l’entendre ronronner de son siège. Cette gourmandise le perdra bien rapidement quand il grandira, mais pour l'heure, laissant le à ses douceurs.
« Tes parents étaient à Poudlard avant ? »
Le jeune homme leva un petit regard curieux vers son amie, tout en mangeant un nouveau bonbon, le déballant d'un air distrait de ses doigts.
Re: memento ft.Fenry // flashback Mar 22 Mai - 14:37
Memento
Le regard de Fenry suivit la silhouette pressée de Croyance, précipitée dans les allées du train. Puis il revint les bras plein de bonbons et elle dut se retenir de se jeter dessus, car elle se rappela de sa mère qui lui disait qu'elle allait devenir énorme et exploser si elle mangeait trop de sucres. Croyances puériles, mais croyances destructrices, Fenry avait toujours eu peur de devenir comme un ballon de baudruche depuis qu'elle lui avait insufflé ces pensées dans son esprit.
Mais les chocolats lui faisaient de l'oeil, et ses doigts se faufilèrent un chemin vers quelques caramels. Elle avait craqué, Fenry, et les frayeurs reviendraient la hanter une fois qu'elle se serait goinfrée.
Puis la bouche pleine de sucreries, elle releva les yeux, un peu dépitée en entendant la question de Croyance. Ses parents ? Ah, Papa avait toujours été si discret ; tellement discret qu'il n'était dans ses souvenirs que parce qu'il était dans ceux de sa mère. Elle avala sa bouchée et soupira. Que pouvait-elle bien lui raconter pour ne pas avoir l'air trop triste ? Elle lui sourit.
« Maman a beaucoup d'images de Poudlard dans ses souvenirs, et parfois elle me montre. »
Peut-être que ça n'avait pas beaucoup de sens, mais pour Fenry qui n'avait pas conscience que son talent était rare, ça coulait de source. Elle essayait de dessiner avec ses mains, dans l'air, les sensations qu'elle ressentait, et personne ne la comprenait jamais.
« Les bougies dans le faux ciel et les émerveillements, la magie et la chaleur dans le cœur, et puis il y avait beaucoup de monde et de peur. »
Elle était sûre qu'il le comprenait. Et à voir ses yeux, dont la lueur était plus profonde que celle de n'importe qui qu'elle avait rencontré jusqu'ici, elle était persuadée qu'un lien plus fort qu'ils ne pouvaient le voir les reliaient. Il savait, il voyait, il sentait les émanations de l'aura de Fenry. Ils se ressentaient. Elle n'avait même plus besoin de faire de grands gestes avec ses bras, elle savait qu'il comprenait.
« Et l'immensité était intimidante, mais il y avait de la joie, beaucoup de joie. Alors je suis impatiente, mais je suis effrayée en même temps. »
Elle revoyait les souvenirs de sa mère et elle ressentait encore l'excitation lorsque le Choixpeau s'installait sur sa tête. Poufsouffle. Poufsouffle. Elle devait arriver à Poufsouffle, pour suivre les traces de sa mère.
Accueil
Il n'y avait personne avec elle sur le quai. Elle n'avait personne à pleurer, personne à quitter, à qui lancer un dernier regard depuis la vitre du train en marche. Elle n'avait qu'elle-même et sa chouette, qui rentraient dans le wagon, et regardant derrière elle par mécanisme, un pincement au cœur en imaginant sa mère lui sourire, fière qu'elle devienne à son tour une sorcière. Elle était à l'hôpital, aujourd'hui, et Fenry avait du quitter ses pensées la veille, accompagnée jusqu'à la gare par une responsable désignée par la secrétaire de son père. 
