sad story || Merlin - ended

Diagnostiqué hyperthymésique à l’âge de 15 ans, Merlin se souvient de la totalité des jours qu’il a vécu depuis l’âge de raison, et cela, dans leur moindre détail jusqu’à même la couleur de ses sous-vêtements. Ainsi, il est constamment dans le rappel de son passé, qu’ils s’agissent de bon ou de mauvais souvenir de ce fait, il lui arrive par moment de sembler égaré, d’être dans sa tête comme face à une multitude d’image ou bien même d’un film qui s’expose comme une hallucination de son temps passé. Pourtant, lorsqu’on le voit heureux, joyeux et même presque idiot, il donnerait cette impression de ne jamais avoir rien vécu d’horrible de sa vie, ou du moins rien de spécifiquement marquant. Là est finalement toute la subtilité, le moindre traumatisme, le moindre problème même quelconque qu’il aurait pu avoir vécu dans sa vie, tous restent marqué dans son esprit comme gravé dans la roche. Le moindre souci qui, finalement, pourrait paraître quelconque pourrait bien lui être le plus dangereux et sauvage des souvenirs.

(et comme j’ai la flemme de continuer d’écrit, no judgment);

polyglotte, principalement grâce à sa mémoire très lourde, il parlerait couramment un total de six langues (anglais, français, espagnol, chinois, allemand, arabe) et aurait quelques bases dans plusieurs autres, il souhaite notamment apprendre l’une des langues du monde magique ; il a toujours fait bien plus jeune que son âge ce qui lui posait pas mal de soucis dans sa jeunesse, car les gens pensaient qu’il était un petit génie qui avait sauter de nombreuses classes ; depuis petit Merlin à toujours eu beaucoup de mal à comprendre l’humour des gens, qu’importe comment il était tourné ; alors il est très fréquent qu’après une blague, il vous regarde avec un air interrogateur en espérant, un jour, comprendre ; de ce fait, il est souvent considéré à tort ou a raison, comme une personne terre-à-terre et généralement vieux jeu ; il est incapable de s’asseoir normalement sur une chaise, un canapé ou n’importe quoi et trouve toujours des positions atypiques pour s’y installer ; il est toujours bronzé même en hiver ; rien sur lui et sa façon, d’être ne laisse penser qu’il est riche, sauf peut-être ses montres hors de prix ; sa peur des saumons lui vient du fait qu’un jour, il a failli aller à l’hôpital à cause d’une multitude d’arêtes qui se trouvait dans son plat ; Merlin est de nature assez flemmarde et aime se prélasser qu’importe l’endroit, clope au bec et à lire un bon vieux bouquin ; il est d’ailleurs fréquent de le voir rechigner dès qu’il doit aller en cours ou bien même lever son petit popotin ; même si en vérité, enseigner et l’un de ses passe-temps bien plus présent dans son cœur que sa flemmardise ; il fait tout son possible pour bien s’entendre avec les élèves et les aider s'ils sont dans le besoin ; chose qui est assez facile parce qu’au fond, Merlin est un grand gamin qui aime s’amuser et n’a que faire des règles qui ne le concernent pas réellement ; il est plus adepte du « moi, je fais, mais ne faites pas comme moi. Suivez plutôt ce que je vous dis. » ; brave ; du genre séducteur ; naturel et spontané mais surtout excentrique dans certaines de ses façons d’être ; malgré son manque d’humour il est fréquent qu’il fasse preuve de sarcasme ; très maladroit et en fait poursuivit par une faible malédiction, il est entouré d’une poisse constante ; même si dans sa vie, tous son être semblait être d’une douceur ; le simple fait qu’il se souvient de presque tout lui a fait développer un côté orgueilleux et présomptueux qu’il a beaucoup de mal à avouer ; imbu de lui-même et un poil possessif, si ce n’est avare sur l’argent qu’il a gagné même par pure chance ; merlin est en fait en conflit avec lui-même ; mais c'est un bon gars.

La famille Brown est une grande famille de sorcier, qui avait cette fine habitude de toujours essayer de se mettre en avant. D’essayer de percer le monde pour prouver leur existence, bien qu’ils eussent depuis longtemps perdu tout droit de pureté dans leur sang. Parmi eux, quelques sorciers dont les faits pouvaient être répétés, d’autre un peu moins futé qui avait perduré l’interdit pour espérer être connu et entendu. Famille assez chaotique dont chacun devait trouver sa propre voie afin d’y trouver son nom dans les journaux du monde sorcier. À cette époque, Merlin était le premier enfant. L’aîné. Celui qui avait été nommé comme l’un des plus grands êtres que le monde magique avait connu. Ses parents bien persuadés que leur premier fils serait amené à un grand avenir, comme son appellation le faisait présager.  

Qu’elle tragédie que cela fut, lorsqu’âgé de 11 ans, Merlin ne reçut jamais sa lettre d’admission pour Poudlard. Ce n’était pas si étonnant, ses parents s’en étaient bien doutés lorsqu’ils n’avaient aperçu aucune trace de magie dans leur enfant. Mais pourtant, ils ne l’avaient pas accepté. Ils avaient essayé durant de long mois, des appels, des hiboux, et même des rencontres personnelles jusqu’au bureau du directeur de Poudlard, à l’époque Edern Scamander. Après tout, il était possible qu’il y ait une erreur quelque part, que l’enfant était juste et tout simplement retardé. D’autant plus que Merlin n’avait jamais vraiment été comme les autres de son âge. Bien différent, un peu étrange par moment. Alors pouvait-il vraiment ne pas être capable d’user de la magie comme tous les autres membres de sa famille ? Comme sa sœur de deux ans sa cadette ?

Et bien oui.

Fatalité. Honte et déception. Dorénavant, la famille Brown ne pouvait que baisser la tête de compter une telle erreur dans leur membre. Ils n’avaient pas d’autre choix que d’envoyer leur aîné en internat, loin d’eux afin que Merlin ne puisse pas déshonorer plus longtemps ses géniteurs. Pourtant si jeune, il ne rentrait presque jamais dans sa maison familiale sauf durant les grandes vacances. Mais Merlin, âgé d’une dizaine d’années ne comprenait pas. On lui avait vendu du rêve, de la magie, ce dont il avait été bordé depuis des années durant et ce qu’on lui avait appris à la maison. Et pourtant, ce qu’il étudiait en cours n’en avait strictement rien avoir. Tout était normal. Tout était si calme. « Parce que tu ne peux pas faire de la magie, tu n’es pas sorcier Merlin. » Qu’on lui avait expliqué. Mais il n’avait toujours pas compris, car lui, il en avait toujours fait de la magie. Avec son kit de magicien.  

Rapidement, dès qu’ils en avaient eu le droit à sa majorité. Il avait été renié, déshérité. Seul son nom était toujours sien, sans qu’il ne puisse jamais toucher la moindre chose de sa famille. Sans qu’il puisse reprendre en contact avec ceux pour lequel il partageait le même sang. Ni ses parents, ni ses frères et sœurs. Ainsi Merlin avait dû se débrouiller seul. Dans un premier temps, une année sabbatique pour gagner un peu d’argent avant de s’élancer dans les études. Il avait voulu être enseignant, et cela, pour diverses raisons bien personnelles. Dans un sens, tout au long de sa scolarité, il avait été témoin d’intolérance envers certains enfants, comme celui qu’il avait vécu de la part de ses parents. Bien qu’ici, le cas était un peu plus différent et difficilement imagé. Alors, il avait voulu être près d’eux. Les aider. Leur faciliter la vie pour ne pas qu’ils n’aient pas à subir d’autres difficultés tout au long de leur vie. Merlin avait besoin, pour lui-même, d’être le soutien pour autrui, ce soutien qu’il avait voulu avoir à cette époque.

Après tout cela, on pouvait considérer Merlin comme quelqu’un de malchanceux. Merlin le cracmol, Merlin le sans magie du côté de sa famille. Honte et déshonore qu’il était. Mais d’un autre côté, Merlin capable de magie, Merlin doué dans ses tours et dans ses souvenirs, du côté des sans-magies. Alors non, bien sûr que lui et ses habitudes n’étaient pas à plaindre. Il avait survécu et il avait accepté ce qu’il était. Sauf qu’un jour, il réalisa ce à quoi, tous Brown était né. Son nom écrit dans le journal, peut-être bien qu’il s’agissait du journal des sans-magie et surtout qu’il n’était pas mondial. Mais Merlin Brown était écrit, lui qui avait gagné le jackpot de plus de cinquante millions au loto. Aujourd’hui encore, il ne perd pas ses habitudes. Malgré son compte en banque florissant, Merlin joue continuellement deux tickets chaque semaines, croissant des doigts.

Mais pourtant, malgré tous le désir et la chance qui existait au monde, il lui était bien impossible d’y espérer encore. Non pas parce que les probabilités d’être deux fois gagnants au loto étaient inexistante, mais bien parce que depuis ce jour. Celui où il avait reçu tout cet argent sans véritablement savoir quoi en faire. Depuis lors, Merlin était comme poursuivi. Comme maudit. L’argent lui était bénéfique, mais depuis cette nouvelle, depuis que son nom fut écrit d’encre noire sur le journal d’un monde dénué de possibilité. Il était poursuivi. Le karma, comme il dirait. Cette poisse quotidienne qui le suit, sans jamais vouloir s’y arrêter. Voir le dernier train partir sous ses yeux, attendre un match de n’importe quel sport avec impatience pour finalement être malade le jour même… Une malchance sans précédent.

Et pourtant, cela ne lui a pas empêché de dégoter un travail dans l’école de ces rêves. Cette magie qui autrefois, l’avait refusé. Mais cela n’était peut-être pas pour son plus grand bien.