I've been a naughty boy, professor || With Luke

Bon, j’avais un peu merdé pour le coup. Je pensais que j’allais m’en sortir, mais on dirait que le karma m’a mis un gros stop pour le coup. Le professeur Blane m’avais pris en flagrant délit d’honorer la déesse Sophia et m’avait collé pour absence à mon cours pour raison injustifiée et pour pratique de sortilèges hors des cours, ce à quoi je voudrais répondre que Sophia est une raison plus que justifiée, mais bon c’est que moi qui pense comme ça on dirait. Enfin, c’est pour ça que je me retrouvais dans le bureau décoré avec goût avec pour seule compagnie le fameux professeur qui avait refusé que Sophia nous accompagne.

- Joli endroit, j’aime beaucoup la déco.

J’essayais quand même de flatter son égo un tout petit peu dans le vain espoir qu’il allège un peu la punition, mais bon on pourras pas dire que j’aurais pas tenter.

- Par contre, je crois pas qu’il faudrait fermer la porte monsieur, sinon les gens pourraient se poser des questions, non?

Je prenais un ton faussement embarrassé en disant cela. Autant m’amuser le plus possible pour rendre cette heure de wannabe torture. J’avais bien eu quelques retenues avec le temps, mais jamais avec le prof qui faisait fantasmer certaines étudiantes et étudiants au travers de tous les niveaux. Pour ma part, il m’empêchait d’être avec mon chat chéri donc il perdait des points dans mon classement personnel.

- Alors, par où est-ce qu’on commence m’sieur? On avait dit combien de temps déjà?

J’étais tenté de prendre mon téléphone pour envoyer un texto à mes potes pour leur dire que je serais en retard pour le dîner de ce soir, mais je pense qu’au vu de la situation dans laquelle j’étais valait pas trop tenter ma chance. Par curiosité, je regardais les bibliothèques avec attention tout en gardant une oreille attentive pour ne pas rater un mot de ce que le professeur aurait à dire. Avec un endroit comme celui-ci, peut-être que la punition n’en seras pas vraiment une? Mais alors que j’allais m’approcher plus près de l’une des bibliothèques, j’entendis la voix du professeur Blane résonner dans la pièce.

Arrêtant ma main sur son chemin, je regardais m’sieur Blane avec des étoiles dans les yeux alors qu’il préparait ma punition. La façon qu’il avait de présenter le tout avec des bureaux et des chaises miniatures faisaient penser à ces prestidigitateurs moldus dont maman m’avait parlé. Regardant les balais, je ne retenais pas un sourire satisfait. Après avoir pris soin des cheveux ailés avec l’équipe d’hippoball, astiquer des balais ne me dérangeait pas le moins du monde. Enfin, j’essayais de cacher mon contentement pour pas que la punition ne s’aggrave pour moi.

Je vous avoues que je m’y connais mieux en cheveux ailé qu’en balais, mais ça doit pas être si dur que ça!

Prenant le kit en main, je regardais ses composant en prenant conscience de leur utilité et regardant la pile de balais devant mes yeux. Le but étant de le faire sans magie, je m’attelais à la tâche qui était somme toute pas si dure et chiante que ça. Oui, les mouvements répétitifs pour nettoyer chaque balais va devenir redondant au bout  d’un moment, mais au moins je pouvais un peu me vider la tête non? Avec tout ce qui s’était passé autour de moi, j’avais besoin de réfléchir et de penser un peu et on dirait que l’occasion s’était amenée à moi de force. Mais bon, le silence fut vite dérangé par le grésillement de la radio ouverte par le professeur de vol et la chaîne sur laquelle il s’était arrêtée parlait de l’hôpital magique Sainte-Mangouste. Si j’avais une occasion de me distraire de mes pensées et du travail répétitif, j’allais la prendre.

- Mon père m’a dit que c’était la folie à Sainte-Mangouste avec tout ce qu’il s’est passé. J’espère que ça s’est calmé depuis le temps. Cet été c’tait pas la joie du tout quand je l’ai vu.

Continuant d’astiquer un balais, je levais brièvement les yeux vers le professeur avant de me reconcentrer sur ma tâche. Plus vite j’aurais terminé, plus vite je pourrais retrouver Sophia.

- Pourquoi vous voudriez que j'astique autre chose? Si vous voulez mon avis, je vois pas ce qui pourrait faire l'affaire sauf les balais.

Un semblant d'innocence sur le visage et dans la voix, je posais la question en réponse à cette menace. Ce n'était pas tant la punition en elle-même qui était amusante, mais toute cette situation m'amusait beaucoup. Au moins, le professeur de vol était plus sympathique que d'autres prof dans ce château et cette retenue pourrait avoir été très différente. Enfin, voilà maintenant qu'il me posait des questions sur mes parents.

- Eh bien, ma mère est une moldue qui travaille comme psy et mon père est guérisseur-en-chef du Service des virus et microbes magiques à l'hôpital St-Mangouste. C'est vraiment la galère pour lui en ce moment parce que avec les incidents et le reste de la famille sur le dos c'est vraiment pas la joie. Une chance que maman peut l'aider à sa façon quand elle rentre de son cabinet.

Je poussais un soupir en arrêtant momentanément de travailler pour hausser des épaules.

- Ça va faire 18 ans qu'il a fait perdre à la famille son statut de sang-pur et ils l'ont toujours pas digéré. Le repas de Noël de cette année va être particulièrement joyeux c'est moi qui vous le dit!

Est-ce que cela me dérangeait? Plutôt oui, mais je ne pouvais pas laisser ma mère et mes sœurs seules avec eux. J'avais beau sourire, mais ma main s'était instinctivement crispée sur les cisailles pour les brindilles un peu trop fort.

- Pardon m'sieur, j'espère que mon drama familial vous ennui pas trop haha. Et vous m'sieur? À part prof de vol, vosu auriez voulu faire quoi dans la vie?

J'en avais définitivement trop dit et j'essayais de trouver un moyen de dévier la conversation.

Je hoche la tête alors que le professeur me dit qu’il faut aller avec son temps et si seulement les vieux schnocks de la famille pouvaient l’entendre de cette oreille tout irait pour le mieux.

- Je suis totalement d’accord avec vous sur ce coup-là, m’sieur.

Mais je me taisais rapidement quand il m’annonça que c’était lui qui posait les questions. Pendant deux secondes, je me suis senti comme dans un film policier durant un interrogatoire, mais la réponse à ma question ne m’étonnais pas des masses je l’avoue. Pour être professeur de vol fallait être un passionné, comme miss Hamilton.

- Peut-être que vous auriez été un bon joueur, mais Poudlard ne serait pas la même chose sans vous, donc vous avez fait le bon choix pour moi!

Ma tâche avançait bien et je regardais d’un air un peu songeur l’état des balais que j’avais entretenu jusqu’à maintenant. Malgré son avertissement, je posais une nouvelle question.

- Tout est à votre goût jusqu’à maintenant, m’sieur?

Je lui montrais ce que j’avais fait jusqu’à maintenant en espérant qu’il me fasse pas recommencer.