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Death Wish | Tadhgán

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Tadhgán Payne
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Tadhgán Payne
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Re: Death Wish | Tadhgán Sam 2 Fév - 19:15


Le Poufsouffle tenta de le secouer à la seule force de sa colère et de son p'tit bras, mais Payne vacilla à peine. Il n'était pas prêt à se lancer dans une discussion pleine de ressentiments avec Argus Catwright. Pas à ce sujet-là. Ils n'avaient jamais réellement eu cette conversation, c'était vrai, c'était de sa faute, à lui. Argus n'avait pas tort, il avait très mal fait les choses. Il ne savait pas gérer le dialogue. Il s'étonnait encore, parfois, d'être resté si longtemps avec quelqu'un qui communiquait si différemment de lui. Argus parlait. Payne agissait. Cela paraissait incompatible. Et pourtant... Ils avaient trouvé le moyen de construire quelque chose, ensemble, en s'accordant parfaitement sur ce qui les unissait et en laissant de côté de qui les séparait. Parfois, Argus le reprenait sur son attitude, ou Payne faisait des commentaires sur ses amis, mais ils ne s'affrontaient jamais directement, ils allaient dans le même sens. Et même quand ils gueulaient, c'était toujours pour dire la même chose, finalement. C'était pour cela qu'il avait eu tant de mal à gérer la séparation. Il aurait dû initier un dialogue pour rendre justice à ce qu'ils avaient pour eux, il avait tenté, mais le message était mal passé.

Littéralement. Il avait envoyé un sms.

C'était l'idée la plus stupide qu'il avait eue. Après avoir tourné et retourné dans son lit son inquiétude et sa frustration, ça avait semblé être la meilleure solution : il avait besoin de dire à Argus qu'il y avait un problème et... et il aurait dû attendre de le voir, mais Payne était impulsif. C'était même pire quand il réfléchissait trop. Bien évidemment, Argus n'avait pas apprécié. Et tous ses arguments, ses "tu n'es pas assez présent", ses "tu ne fais aucun effort", ses "j'ai l'impression de sortir avec un fantôme", s'étaient retrouvés coincés dans sa gorge quand il avait trouvé Gus devant le pas de sa porte à son retour d'Irlande. Le mec avait fait 200 miles pour avoir une explication et Payne s'était senti très con.

Argus s'était mis en colère.
Mais Argus ne l'avait pas retenu.

Et Payne croyait que ça justifiait tout le reste. Alors, non Argus, il n'avait pas le droit de te dire qu'il t'avait aimé et de s'en servir comme d'une excuse pour justifier sa décision. Il n'avait pas le droit de penser qu'il était le seul que cette séparation avait blessé et il n'avait pas le droit de penser que sa colère était la seule qui soit légitime. Mais tu savais, Argus, comment était Payne. Fondamentalement incapable de s'exprimer avec des mots.

"D'où j'dis que tout est de ta faute ? Ferme ta gueule, Catwright. J'te dis juste de pas te mêler d'mes affaires ! Tu peux comprendre le message, oui ou merde ?" lâcha-t-il en sentant sa patience se retirer comme une vague, remplacée par la colère froide de sa frustration.

Entendre Argus chouiner sur leur relation passée, c'était vraiment la dernière chose dont il avait envie. Surtout pas quand il lui faisait cet air-là. Le Poufsouffle avait envie de le pousser à bout, Payne le sentait. Et quelque part, il voulait lui donner satisfaction. Le frapper pour lui faire payer son humiliation publique et lui faire ravaler ce sourire qu'il avait eu un peu plus tôt. Il voulait lui ôter toute envie de jamais le provoquer à nouveau. Pas avec ce sourire-là. Argus détestait Payne, et Payne détestait ce sourire.

"J'te préviens, j'suis pas ici pour t'entendre faire la liste de tous les trucs que t'as à me reprocher, parce que j'ai rien à te dire ! Alors sois tu comprends le message, soit j'te l'imprime sous ton crâne épais, à coups de batte de baseball s'il faut !"

Son ton était bas et pressant, la colère se battait avec la frustration, mais plus encore, l'impatience et l'exaspération. Payne voulait en finir, vite. Il n'avait pas envie de causer à Argus, il n'avait pas envie de lui dire tout ce qu'il pensait de lui, au fond, et tout ce pour quoi il lui en voulait encore. S'il devait l'entendre chialer, ce serait sous ses coups de poing, et rien d'autre.  Ça, c'était sa spécialité. Ça, il pouvait l'assumer.
Argus I. Catwright
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Re: Death Wish | Tadhgán Dim 3 Fév - 18:53

C'est vrai, Argus, est-ce que tu peux comprendre le message, oui ou merde? Payne répond à ta colère par des menaces, les promesses et la violence habituelles. T'es blasé, impuissant, fustré, dégoûté. Vaincu. Tu lâches sa chemise et tu grimaces. Les doigts sont crispés, engourdis par le froid.

Franchement, frappe-moi. Parce que j'arrêterais pas, t'entends? J'arrêterais pas de dire que tu fais de la merde, et tu ferais mieux de retourner à Beauxbâtons parce que j'arrêterai pas nan, tant que j'te verrais faire des trucs comme ça, je continuerai et c'est même pas pour jouer les héros, sauver un gosse, qu'est-ce que j'm'en tape?! C'est même pas... même pas...

Tu le repousses du plat de la main. T'es incapable de finir cette phrase, mais t'es allé trop loin. Alors tu donnes un coup, encore, même si t'arriveras jamais vraiment à le faire reculer. Pourquoi tu t'acharnes?
Pourquoi tu ne passerais pas ton chemin la prochaine fois que Payne tabasse quelqu'un qui n'a rien demandé? Mieux vaut eux que toi, non? Tu ne peux pas l'arrêter.
T'avais cru, un temps, posséder ce pouvoir et ce droit, mais c'était illusoire, rien qu'une mauvaise impression quand Payne lâchait les armes et abdiquait, sous tes remarques sévères, à coups de 'ouais, ouais' ou de 'pfff... okay'. Un espoir aussi bête et vain que tes sentiments.
Et tout ça, il faut le laisser aller maintenant.
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Re: Death Wish | Tadhgán Lun 4 Fév - 16:31

Il croyait qu'il assumerait. Il assumait la colère du Poufsouffle, tout le dégoût qu'il lui inspirait, son regard distant, ses "je te déteste", ses cris aussi, même cette frappe qui n'en avait pas la force mais qui le poussa tout de même à reculer de quelques centimètres, parce qu'il comprenait le message. Franchement, frappe-moi. Bien compris, Catwright. Payne assumait sa colère et il assumait de ne pas écouter la fin de sa phrase, que l'autre ne parvenait même pas à finir. Catwright qui butait sur des mots, c'était quand même quelque chose, ça n'arrivait pas souvent. Mais Payne s'en foutait. Payne croyait qu'il assumait. Il lâcha la main qui tenait encore le bras armé du Poufsouffle et resserra sa prise sur son col.

"Puisque tu demandes si gentiment."

Payne l'avait prévenu. Il aurait pu l'éclater contre le mur dès qu'il était sorti de sa cachette mais il avait pris le temps de lui exposer sa propre colère et Catwright avait répondu de la sienne, alors c'était finalement inévitable, n'est-ce pas ? Ce satané Poufsouffle l'avait cherché, il l'avait trouvé. *Je te déteste tellement*, pensa Payne en serrant le poing. Il aurait pu le formuler avec les mots, mais ce n'était vraiment pas ainsi qu'il s'exprimait, alors ce poing devait bien finir par transmettre le message. Il lâcha Catwright et dans le même mouvement il le frappa dans le ventre, une fois, mais assez fort pour le mettre au sol.

À cet instant, Payne pensait encore qu'il assumait. Mais il avait tort. Il avait tort et un coup de l'Épouvantard, contre le battant de la porte, lui fit relever les yeux et réaliser qu'il était planté a beau milieu du couloir depuis quelques secondes, immobile, parce qu'il fixait le Poufsouffle par terre. Une partie de son cerveau se demandait ce qu'il foutait là. L'autre avait compris que c'était de sa faute et répétait : t'as frappé Catwright. T'as frappé Catwright. T'as frappé Catwright. T'as frappé...

"Isa ?" demanda Tadhgán.

Il savait que c'était trop tard, il s'en rendait bien compte à travers sa colère et ses poings serrés, sa mâchoire crispée trahie par un sursaut d'inquiétude. Il ne réalisait pas encore qu'il avait rompu malgré lui la promesse qu'il avait faite sans le savoir. Quand il avait huit ans, sa mère lui avait fait jurer de ne jamais lever la main sur une femme. Payne n'avait pas compris que sa mère ne cherchait pas à lui signifier que celles de son sexe étaient intouchables ou faibles. Elle voulait le préserver de l'amour qui devenait violence. Elle ignorait simplement, à cette époque, que son garçon n'aimerait jamais une femme. Payne se rappelait comment le faux détraqueur avait pris le visage de son père, et cette pensée le dégoûta et l'effraya plus maintenant qu'elle ne l'avait fait lorsqu'il avait dû l'affronter en face. Il avait l'impression d'avoir été trompé, trahi, embobiné par une créature qu'il pensait avoir vaincue, qu'il aurait dû renvoyer au fin fond de cette salle sombre dans laquelle elle devait être enfermée, mais qui était encore là finalement, et qui frappait contre la porte sans s'arrêter. L'Épouvantard avait gagné, car Payne était le digne fils de son père.

HJ:
Argus I. Catwright
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Re: Death Wish | Tadhgán Mar 5 Fév - 0:24

La main se resserre sur le col et tu te demandes si cette fois, c'est la bonne. Tu pourrais agiter ta baguette, maintenant, mais ton bras retombe juste mollement contre tes côtes. Ton attention est focalisée sur ce que va dire ou faire Payne. Il n'a pas besoin de parler, tu comprends à son regard que c'est réglé. Tu n'as pas le temps de t'étonner qu'il te relâche avant de frapper, ton corps lui-même n'a pas le temps de s'affaisser contre la porte, parce que c'était la force de Payne qui te retenait depuis tout ce temps, et tes genoux lâchent un peu, juste assez pour rencontrer son poing bien comme il faut au niveau du ventre. Ça te coupe le souffle et tu tombes, tu sais pas trop ce qui touche le sol en premier car tu es trop occupé à réapprendre à respirer. Quand tes poumons reprennent leur job et que ta survie est assurée, ton ventre commence à brûler. T'as pas assez d'insultes en réserve pour exprimer toute la douleur alors tu te contentes de te plier en deux comme si la retenir entre tes bras pouvait lui éviter de s'échapper et de bouffer le reste de ton corps. Tu gémis, ouvres les yeux, clignes des paupières pour chasser les larmes. Respire, Argus, ça va aller. C'est pas la première fois que t'en viens aux mains avec quelqu'un. C'est juste parce que c'est Payne. Ça fait sûrement plus de mal à ton ego qu'à ton ventre.

Il dit ton nom mais tu ne l'écoutes pas. Ta main cherche ta baguette.

La fierté, c'est la seule chose qui te donne l'énergie de relever la tête, une expression de douleur mêlée de haine et de détermination sur le visage. T'es incapable de prononcer quoi que ce soit, alors seul l'informulé te vengera.

Flipendo.

Tu ne te sens pas mieux après avoir retourné le Gryffondor face contre terre, mais tu respires plus aisément parce que tu ne te sens plus impuissant. Tu te redresses en grimaçant et tu lâches entre deux souffles:

Me touche. Plus jamais.

Tu menaces pour te défendre, la voix tremble de douleur mais la détermination n'a pas quitté ton regard. Tu croises les bras sur ton ventre et tu jauges la situation. T'es même pas triste.

Alors on en est là.

C'est rassurant. Ça trace une ligne. C'est la frontière que Payne n'avait jamais franchie avec toi. Tu le savais. Ç'avait été une de tes conditions implicites. Ta propre limite. Être avec lui sans craindre ses coups. T'avais jamais eu peur de Payne. Tu le connaissais. Jusqu'à aujourd'hui.
Tu le connaissais, et c'est peut-être la raison pour laquelle tu l'as poussé à bout. T'as posé tes deux mains sur son cœur et tu l'as poussé, t'as repoussé Payne de l'autre côté de la frontière. Maintenant y'a plus de statu quo. Plus de quiproquo. Plus de vous, juste toi d'un côté de la ligne, lui de l'autre. Et c'est rassurant. Parce que ce silence entre vous deux, ce silence fait de regrets, de colère, de sentiments enfouis et de non-dits, ce silence était trop lourd à vivre. Maintenant, ça va. Maintenant, tu sais de quel côté tu es, Argus. Tes sentiments rejetés, l'honneur bafoué, ne manquait plus que ta confiance à écraser.

Ton corps hurle à l'intérieur, mais ça va mieux. C'est le prix à payer. Demain, ça ira mieux.
DEATH WISH;
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FIN
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Re: Death Wish | Tadhgán

Death Wish | Tadhgán
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