Death Wish | Tadhgán

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Argus I. Catwright
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Death Wish | Tadhgán Dim 20 Jan - 23:53

La porte ne s'ouvre pas. Merde. T'es à bout de souffle. Pourquoi la porte ne s'ouvre pas? Tu lances un Alohomora. More like Hallelujah: le verrou cliquette et tu te caches à l'intérieur de la pièce, sans voir la petite note manuscrite qui était collée contre le battant. Tu le refermes derrière toi et tu t'appuies contre le panneau, l'oreille aux aguets, le cœur à cent à l'heure. Pourquoi tu fumes autant? Mais surtout, pourquoi t'as couru comme ça?

Parce que Payne.

Un peu plus tôt, tu marchais tranquillement en bordure de la grande cour, dans un de ces couloirs ouverts aux quatre vents qu'on traverse rapidement en hiver pour rejoindre une partie ou l'autre du château. Tu avais le nez plongé dans un livre, pour une fois ce n'était pas pour les cours, c'était de l'astronomie. Il y avait du monde, c'était le début de la pause de midi. Mais pas de problème: tu maîtrises depuis longtemps l'art de lire en marchant. La seule chose qui pouvait te sortir de ta lecture, c'était des cris. Un remue-ménage et une bousculade qui ne te concernaient pas. Les jeunes protestations d'un première année, couvertes par la gueulante d'une voix trop familière. Tu as levé les yeux pour voir Payne pousser un petit. Alors t'es pas un justicier, Gus, mais quand le môme a essayé de fuir, et que l'autre brute s'est lancée à sa suite, t'as pas pu t'en empêcher. T'as tendu la jambe, toujours penché sur ton bouquin l'air de rien, en plein milieu de son passage. Dans son élan, il s'est cassé la gueule et il a presque fait un petit vol plané. Il s'est relevé et tu t'es reculé dans la foule pour te dissimuler. Mais quand il s'est retourné pour chercher le coupable, les autres t'ont tous regardé. Même le première année.

... Sérieusement?

So much for heroism. Mais fallait voir son regard. T'aurais fait pareil à leur place. Payne s'est essuyé la bouche d'un revers de la main. Eh merde. Il saignait du nez.

Ci-gît Argus Isa Catwright, mort par pure connerie.

Tu visualisais un peu trop bien ta propre épitaphe, alors t'as préféré détaler en courant. T'as sauté par-dessus le muret et t'as traversé la cour enneigée dans le sprint de ta vie. T'as prié pour ne pas glisser sur du verglas et t'as dérapé, mais tes jambes ont tenu bon. Tu ne savais pas où tu allais, mais tu y allais... en courant pour ta vie. Jamais tu n'avais fourni un effort aussi intense en si peu de secondes. La course n'aura duré que trois minutes, c'était tout ce que ton corps pouvait te donner avant de trembler comme une limace asthmatique en fin de vie. Tu pensais perdre ton poursuivant dans les cachots, alors tu t'es faufilé dans le dédale de couloirs sombres, tu as trouvé une cachette, et maintenant tu calmes ta respiration en priant Merlin pour que ta dernière heure ne soit pas arrivée. T'es encore jeune. T'as trop de choses à accomplir. T'es même d'accord d'arrêter de râler sur le prochain test de médicomagie, si Tadhgán Payne ne te broie pas les doigts d'ici là.

Ce que tu je savais pas, c'est que le danger venait de l'intérieur.
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Re: Death Wish | Tadhgán Lun 21 Jan - 9:03


Il faisait beau, ce jour-là. La neige tombait en légers flocons, il n'y avait pas beaucoup de vent. Le temps était agréable, le soleil faisait son apparition dès la mi-journée, ses professeurs s'étaient montrés cléments et les élèves autour de lui bavassaient joyeusement. Pourtant, le monde entier avait décidé de faire chier Tadhgán Payne aujourd'hui. Pour commencer, son réveil n'avait pas sonné. Il y avait du porridge au petit-déjeuner. Il détestait le porridge. Il n'avait rien avalé, à part un jus d'orange dont l'acidité lui était restée en travers de la gorge. Il était arrivé en retard au premier cours et avait fait perdre 5 points à sa maison. Parfait. Il retenait tous les jurons qui lui passaient par la tête et faisait des petits trous dans le bureau avec le bec pointu de sa plume pour passer sa nervosité. Le cours suivant avait été on ne pouvait plus barbant. Il s'était même endormi sur la fin. Comme s'il n'avait pas assez dormi ! Et quand il avait voulu traverser la cour pour se rendre dans la Grande Salle à midi, ça avait été le pompon. Un nain de première année qui le bouscule, sans s'excuser. Le respect se perd. Pas pour longtemps... Payne avait empoigné le gosse par le col de sa chemise pour le forcer à se retourner et lui gueuler dessus.

"Putain, tu te crois où ?"

Il ne savait pas pourquoi, mais il était certain que c'était un morveux sang-pur. La blancheur de sa chemise ou le pli parfait de son col, peut-être. Payne ne cherchait pas vraiment d'excuse. Il poussa l'enfant contre le mur, attirant le regard des autres élèves, et bientôt une toute petite foule s'était amassée entre le môme et lui, empêchant ceux qui voulaient juste passer leur chemin de le faire sans encombre. Mais Payne s'en fichait, bien sûr, qu'ils aillent tous se faire foutre, c'était pas son jour.

"T'attends quoi pour t'excuser ? Vas-y, on te regarde tous !"
"P... pardon!"

Évidemment, c'était un Serdaigle. Fichus intellos de mes deux ! Un autre jour, Payne aurait pu se contenter de ce murmure traumatisé, mais ce n'était pas n'importe quel jour, c'était celui où le karma lui faisait chier, et quand le karma faisait chier Payne, Payne se vengeait sur le reste du monde.

"J'te sens pas ultrasincère. À genoux."
"Hein ?"
"T'es sourd en plus ?"

Pas de problème, il ne taclait pas sur les handicaps. Il allait lui montrer comment faire. Il tendit le bras pour chopper sa victime par le bras, mais le gosse se défila – trop mince, trop léger, trop rapide pour toi, Payne – ce qui le mit encore plus en colère. Alors il s'élança derrière lui. Et il trébucha et atterrit un bon mètre plus loin, face contre terre. Pendant quelques secondes, il ne comprit pas. Qu'est-ce qu'il venait de se passer, là ? Quelqu'un... Ouais, quelqu'un l'avait fait tomber. Aussitôt que cette réalisation s'imprimait dans son esprit, Payne se redressa, sans même prêter attention à son nez. Assis sur le sol en plein milieu du couloir, sous les regards ébahis ou amusés, il se retourna pour chercher, de son regard furax, le coupable. Il le trouva. Il le trouva, et il n'en fut pas enchanté du tout. Quelque chose coula sur sa lèvre supérieure et il goûta le goût du sang. Payne passa une main sur sa bouche pour essuyer, mais vraiment, toute son attention n'était focalisée que sur lui.

"T'es un homme mort, Catwright."

Contre toute attente, le blaireau avait encore un peu d'instinct de survie : il décampa. Ce qui, on le sait à présent, n'était pas pour plaire à Payne. Bien au contraire. Il se releva et bouscula la foule pour rattraper le Poufsouffle qui avait détalé comme un lapin en sautant par dessus le muret. Ses pieds s'enfoncèrent dans la neige et il glissa, se releva et reprit sa course. Il n'était pas question que celui-là lui échappe. Petite merde. Il allait... il allait... les pensées les plus terribles se formaient dans son esprit mais à mesure que la course se prolongeait elles devenaient de plus en plus floues. Son attention n'était focalisée que sur sa cible. Il régulait sa respiration et, comme sur le terrain d'athlétisme, il mesurait son endurance pour tenir la distance. Surtout, garder son énergie. Il en aurait besoin pour.. quelle que soit la chose terrible qu'il allait faire subir à cette petite merde d'Argus Isa Catwright.

Une porte grinça sur sa gauche et Payne tourna au coin du couloir dans un dérapage tout à fait contrôlé. Ils étaient dans les cachots, à présent, silencieux. Tous les bruits étaient amplifiés, même celui de son souffle, et le sang qui battait à ses tempes, et à son nez... Peut-être cassé ? Il s'en occuperait plus tard, il n'en avait pas besoin pour tabasser quelqu'un. Il pouvait presque entendre le rythme cardiaque paniqué de l'autre, là, caché quelque part. Ouais. Ouais ouais ouais. Il allait se le faire. Sa foulée ralentit alors qu'il s'enfonçait dans un cul-de-sac. Il était quelque part par là. Il était forcément là. Il le savait, et il allait le lui faire savoir.

"Catwriiiight", appela-t-il doucement.

Payne était une brute épaisse, mais une brute qui savait comment terroriser. Parfois, un cri valait mieux que des poings. Mais son impatience grandissait :

"J'vais te défoncer, Catwright ! J'vais tellement te défoncer qu'ta propre mère pourra plus te reconnaître !" gueula Payne, qui ne faisait pas dans la dentelle.

Ses métaphores n'en étaient pas vraiment. Il passa pour la deuxième fois devant une porte et remarqua alors un petit papier au sol. C'était là. C'était forcément là. Payne se mit à tambouriner contre le battant, bam ! bam ! bam ! en gueulant : "SOOOOORS !" Après trente secondes, il s'arrêta, reprit son souffle, et se baissa pour lire le papier. Ne - pas - entrer - Ooooh. Argus allait se chier dessus..  Et ce serait même pas grâce à lui.

"Je serais toi je sortirais maintenant, Catwright ! Vraiment !"

Sa voix était toujours furieuse, mais ses coups de poings moins puissants.

"C'est marqué interdit d'entrer !" l'informa-t-il dans sa grande mansuétude (oui).

Et ce n'était pas une plaisanterie, même si toute cette journée ressemblait de plus en plus à une très mauvaise blague.
Argus I. Catwright
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Re: Death Wish | Tadhgán Mar 22 Jan - 14:51

On pourrait penser, parfois, que tu es stupide et inconscient. Et aujourd'hui, tu n'aurais aucun argument à y opposer. Ouais. T'as été très con. Tu pensais vraiment que dans le tas de gens qui étaient là, Payne ne te verrait pas. C'était sans compter la lâcheté ambiante. C'était peut-être un tas de gens de Serpentard. T'es donc là, les mains contre le battant de la porte, comme si tu pouvais la bloquer si jamais Payne essayait de la défoncer... C'est toi, qu'il va défoncer. Tu as un avantage sur lui: sers-t'en. Tu sors ta baguette quand tu entends sa voix étouffée gueuler ton nom. Oh putain. Oh putain. Oh putain, oh putain, oh putain tu devrais respirer, tenter de reprendre ton souffle au lieu de le laisser s'emballer. Mais la panique prend le dessus. Et ça cogne contre la porte. Tu sursautes, retiens de justesse un cri digne d'une fillette.
T'es tellement le héros de la journée, Argus.

Collaporta.

Comme ça il n'entrera pas... pas tout de suite. Ça t'apprendra à vouloir aider les gosses. Gn. Saletés de mômes ingrats. Plus jamais tu t'interposeras entre l'un d'eux et des bullies comme Payne. Même si tu sais ce que ça fait, de te faire harceler. Toi aussi t'es passé par là. Heureusement, tu avais Ethan. Tu n'as jamais eu le plaisir de te faire bousculer tous les jours, voler tes affaires, tabasser même sur une base régulière, encore moins par Payne. (Là encore, merci maman Ethan.) Fallait que ça arrive maintenant. De toute façon c'est dans tes gènes de chercher la merde. Y'a peut-être plusieurs générations de masochistes du côté maternel, faudrait que tu checkes. Si tu t'en sors vivant. Tes pensées font écho aux cris barbares de l'autre côté, SOOOOORS ! aha ahaha ouais bien sûr, t'es peut-être maso, mais t'es pas encore suicidaire. Payne se calme quelques secondes puis reprend ses coups et crie autre chose, que tu n'entends pas. Inter-quoi? Interdit? De quoi il cause? Les coups cessent. La voix aussi. T'es tout seul dans le silence et le noir. Dans ton dos, il y a comme une respiration. Et soudain, une lampe-torche s'allume derrière toi. Tu sursautes et te retournes. Ce n'est pas une lampe, mais deux. Deux grosses lampes-torches qui dispensent une lumière ronde, jaunâtre, à quelques mètres derrière toi. Tu clignes des yeux, légèrement aveuglé. Pendant une fraction de secondes, tu aperçois le reste de la pièce. Un débarras ou une salle de cours désaffectée, peut-être les deux. Un frisson dévale ton échine. La lumière gauche vacille, clignote, comme un œil amusé qui clignerait pour toi. Elle éclaire surtout la source de la lumière: une forme sombre, arrondie, imposante. Ton instinct la reconnaît avant ton esprit, car ton ventre se tord de terreur avant que tes neurones ne trouvent le mot, l'origine de la peur. Et tu demandes en silence, pitié, n'avance pas. Elle avance. Ses roues grincent sur le sol et tu te jettes sur la porte, secoues la poignée, te rappelles du sort que tu as lancé, balbuties un Alohomora ! Alohomora !, tu dois t'y reprendre à deux fois, mais enfin le battant s'ouvre, la tôle grince, le moteur gronde dans ton dos et tu te jettes dehors, bouscules Payne et percutes le mur derrière vous. Tu te retournes et, grand couard que tu es, tu sens une pointe de soulagement à l'idée que le Gryffondor soit maintenant entre la chose et toi. Parce qu'un Épouvantard ne peut avoir qu'une seule cible à la fois.

Soulagement de courte durée.

Porte! Referme la porte!

Tu trembles de façon incontrôlée, et t'es à peine capable d'articuler. Le mur soutient tout ce que ton corps peut encore produire de dignité humaine, tout le reste s'est écroulé. Si tu avais cinq minutes pour souffler, tu t'en remettrais parfaitement bien. Mais qu'on te surprenne ainsi, sans prévenir et dans un moment de faiblesse, et t'es incapable de gérer l'apparition d'une vieille voiture rouillée dans le noir. Ce n'est pas ta plus grande peur pour rien.
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Re: Death Wish | Tadhgán Mer 23 Jan - 16:44


Il avait bien lu donc, c'était marqué Épouvantard sur le papier, la porte était sûrement verrouillée en attendant qu'un professeur s'en occupe, et ce crétin d'Argus s'était caché avec lui à l'intérieur. Payne exécuta un pas de côté quand le Poufsouffle sortit en trombes pour le percuter et aller se coller au mur, ce qui lui arracha un sourire satisfait. C'était ce qu'on appelait le karma ! Argus articula quelque chose. Payne fronça les sourcils. Gné ? La... Ah oui, la porte ! Merde, il l'avait laissée ouverte, ce con ! Il se retourna pour y remédier, mais les phares de voiture qu'il avait brièvement aperçus derrière Argus s'étaient évanouis dans l'obscurité. Ne restait qu'une forme sombre, indéfinie. Payne ne pensa pas à prendre sa baguette, une telle idée ne lui aurait jamais traversé l'esprit en dehors d'une salle de classe. Il s'avança pour claquer la porte au nez de l'Épouvantard – si ce truc avait un nez... mais il ne fut pas assez rapide. Une ombre immense se faufila à travers l'ouverture pour se dresser face à lui. *Ah, merde...* C'était quoi, déjà, la formule magique ? Payne se tourna vers Argus, meilleur élève, mais il était pâle et tremblant. Pas grand-chose à en tirer pour le moment. Ah ça, pour jouer les superhéros dans la cour de récré, c'était bien, mais quand il fallait affronter une créature qu'on apprenait à maîtriser en troisième année, y'avait plus personne ! C'était bien un Poufsouffle, tiens ! Payne grogna en faisant face à la créature, qui prenait pour lui l'apparence d'un Détraqueur. La forme lugubre flottant à quelques mètres du sol, les mains décharnées, le voile noir et déchiré...l'Épouvantard imitait même le râle d'agonie en prime. Charmante créature. Payne recula lentement en fouillant ses poches, son sac de cours, à la recherche de sa baguette. Il fouillait aussi sa mémoire, pour la formule. Un truc en -us... Wow, ÇA L'AIDE BEAUCOUP, OUI.

"Catwright ? C'est quoi le sort ?"

Arrête de faire des câlins au mur et viens m'aider, p'tite merde, c'est ta faute si on est ici ! C'est ce qu'il aurait aimé dire. Mais l'Épouvantard prenait le 90% de son attention et il était à peine conscient des tremblements incontrôlés du blaireau dans son dos. Enfin, il trouva sa baguette entre deux parchemins. La créature le surplombait maintenant de tout son haut et leva des mains, erk, décharnées, noires et purulentes en direction de son capuchon miteux. Oh non, il allait l'enlever ! On allait voir le trou béant qui lui servait de bouche pour aspirer les âmes C'EST DÉGUEU ! Payne se jeta courageusement sur Argus pour le secouer :

"C'EST QUOI LA FORMULE MAGI- gnn..."

Le Détraqueur révélait son visage et Payne détourna le regard, avant de voir... que ce n'était pas un trou béant.
C'était le visage de son géniteur.
*Merde alors.*
C'était plus creepy que tout le reste.
Argus I. Catwright
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Re: Death Wish | Tadhgán Ven 25 Jan - 20:55

Coincé dans un couloir sombre et humide entre un mur, Tadhgán Payne et un Épouvantard détraqueur. Le rêve de toute une vie de masochiste refoulé. Nan, t'es pas tombé si bas, Argus, t'es juste un peu dépassé par les événements. Mais ça va aller, tu vas te reprendre. Bientôt. Maintenant. D'une seconde à l'autre... Quand t'auras fini de trembler et retrouvé un rythme cardiaque raisonnablement balancé au vu des circonstances. T'étais quand même à deux doigts de te faire péter la gueule par Payne quand l'Épouvantard est entré en scène. Et franchement, tu sais pas ce que tu préfères.
On en est là.
Ce grand crétin qui est incapable de refermer la porte, incapable de sortir sa baguette (putain Payne t'es un sorcier ou t'es pas un sorcier?) INCAPABLE de se rappeler que la formule magique pour contrer cette créature est un Riddikulus, et toi qui hésites entre la méchante voiture qui fait vroum-vroum ou ton ex. On en est là.

Mais LÂCHES-MOI?

Il te secoue, ce qui a au moins le mérite de te sortir de ta paralysie, et tu essayes de te dérober tout en restant derrière lui pour ne pas avoir à affronter directement l'Épouvantard, ce qui est très difficile, avouons-le; tu t'es coincé contre le mur de ton plein gré et Payne a toujours eu une sacrée poigne.

C'est Riddikulus, crétin! Comment tu peux oublier une formule qu'on apprend en troisième année??

Ouais l'insulte était sûrement de trop, mais t'aimes pas quand on te chope contre un mur comme ça (... c'était pas sale dans ta tête). Tu lèves les yeux sur la créature, qui a, surprise motherfuckers! pris le visage d'un homme d'âge mûr. Vu la ressemblance, t'imagines que c'est le père de Tadhgán. Tu connais assez bien le Gryffondor pour faire A+B, t'es pas stupide, et tu savais depuis longtemps qu'il avait quelques daddy issues (yes, don't we all....). Bien sûr, il en sait autant à ton sujet, ce qui est tout de suite plus gênant. Au moins, il n'aura pas paru choqué devant la voiture rouillée qui fait vroum-vroum. Tu essayes d'analyser la situation, à défaut d'agir, c'est ce que tu sais faire de mieux dans ce genre de cas: stimuler tes petits neurones.

Imagine-le en rose, avec un tablier à fleurs. Mets-lui la honte.

Tu fais des études de médicomagie. Tu ne te destines pas du tout à la psychologie, mais tu te doutes de la personnalité du géniteur d'après ce que Tadhgán t'a raconté par le passé. C'était sa mère qui l'avait quitté, parce qu'il était violent. Payne n'est jamais entré dans les détails, mais c'est suffisant pour te peindre le portrait d'un homme macho et suffisant. Donc la petite jupette et le tablier rose pour lui enlever un peu de sa prétendue virilité, les Village People en fond sonore, et hop! on rigole un bon coup et on n'en parle plus.
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Re: Death Wish | Tadhgán Sam 26 Jan - 14:57

Il ne l'avait pas vu venir. L'Epouvantard révélait un Détraqueur qui révélait SON PÈRE. Façon poupées russes. Ou parodie Star Wars mal branlée. Si le truc se mettait à parler d'une voix rauque et essoufflée, Payne ne répondait plus de rien. C'était déjà très glauque de voir le visage de son géniteur collé sur le corps d'un Détraqueur. À la fois ridicule et creepy as fuck. Et il était censé rire de ça pour le faire disparaître ?

"C'est Riddikulus, crétin! Comment tu peux oublier une formule qu'on apprend en troisième année??" répondit Gus après qu'il l'ait secoué avec sa délicatesse légendaire pour le réveiller. Heureusement que le blaireau était là pour l'encourager, dites donc. Heureusement qu'ils n'étaient pas du tout dans ce merdier à cause de cette petite merd- ok respire Payne, ça va bien se passer.
"C'EST BIEN PARCE QU'ON L'A APPRIS EN TROISIÈME QUE JE M'EN RAPPELLE PLUS, ABRUTI !"
On a dit respire. Respire mieux que ça.

L'Epouvantard avait eu la gentillesse de patienter pendant l'engueulade de vieux couple, mais cette créature n'était pas venue pour prendre le thé et si ses deux victimes insistaient tant que ça pour l'ignorer, elle allait devoir faire mieux que ça. Elle poussa un râle en se penchant sur les deux jeunes hommes et agrippa l'épaule de Payne d'une main décharnée. Ce dernier se retourna en pointant sa baguette sur la créature :

"J'AVAIS PAS FINI !"

C'est pas grave si tu ne sais pas respirer, Payne.

C'était le moment de mettre en pratique le conseil d'Argus et ridiculiser cet hybride monstrueux à coups de tabliers roses dans sa gueule défraîchie. Payne pointa sa baguette sur cette vision contre-nature en l'imaginant avec une robe à volants de princesse complètement kitsch ; dans la réalité son père aurait préféré mourir plutôt que de porter ça. C'était parfait. Enfin. C'était une belle image, quoi. Il ne tenait quand même pas à voir son père mourir, hrm.

"Riddikulus !"

Rien ne se passa.

"Riddikulus !"

... toujours rien.

"Putainsamèreriddikulus !"

Ça ne marche pas comme ça, Payne. Ah, voilà que le faux Détraqueur passait en phase aspirateur ; son visage humain se tordit de façon ABSOLUMENT DÉGUEULASSE, vous dirait Payne, pour ouvrir une bouche énorme et aspirer les premières âmes qui passaient par là. Forcément, sur Argus et Tadhgán, ça ne faisait pas grand-chose. Je suis mauvaise langue. Payne attrapa le Poufsouffle par le bras et le tira en avant pour le mettre à sa hauteur, face au Détraqueur :

"On va le déstabiliser comme ça, il saura pas qui viser !"

C'était l'hypothèse la plus bancale du monde, mais Payne avait zéro talent pour la réflexion et son instinct lui disait juste de ne pas affronter la créature seul. Quelque chose comme un vague souvenir de cours de Défense contre les forces du mal. Ou simplement le refus de laisser Catwright échapper à toute cette merde qui était de sa faute depuis le début. S'il ne lui avait pas fait un croche-pattes. S'il était resté hors de son champ de vision, aussi. *J'aurais mieux fait de rester à Beauxbâtons.*
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Re: Death Wish | Tadhgán Sam 26 Jan - 15:57

Le self-control c'est vraiment plus ce que c'était. Pas le tien, évidemment. Le tien va très bien. T'as le cœur dans les chaussettes et beaucoup de chance de n'avoir pas fait dans ton caleçon, franchement à ce stade tu n'en demandes pas plus à ton corps de faiblard. Mais Payne qui te gueule dessus alors que t'essayes juste d'aider ce crétin fini incapable... Okay, okay.

Je dis pas que... ugh!

L'Épouvantard vient d'effectuer une approche digne d'un film d'horreur, et même si le Détraqueur n'est pas ton Épouvantard, tu ne peux empêcher un gémissement dégoûté de franchir tes lèvres serrées. C'est vraiment une des créatures les plus moches que l'univers magique ait jamais porté! Et tu ne penses pas ça parce que tu détestes toutes les créatures. Même les Scroutt à Pétard te semblent mignons à côté de cette horreur! C'est sans compter sa capacité spéciale, CS Baiser du Détraqueur, autrement surnommé l'Aspirateur d'Âmes. C'est marrant t'avais jamais imaginé qu'un Épouvantard pouvait emprunter les super-pouvoirs des cauchemars dont il prenait l'apparence... donc là tu te demandes si tu vas perdre ton âme, c'est sympa, toujours agréable d'avoir ce genre de révélation glauque quand t'es coincé au fond d'un cachot et que t'as prévenu personne que t'étais là, au cas où, je sais pas, t'aurais besoin qu'on vienne te sauver d'un sort pire que la mort.

Concentre-toi! Visualise le tablier! Au moins le changement de couleur de sa cape!

T'es pas en train de te planquer derrière Payne tout en essayant de l'encourager, c'est faux, t'es juste euh... resté en arrière pour avoir un regard plus objectif sur l'ensemble de la situation. Ça ne fonctionne pas. Payne est un incapable. En fait, c'est marrant parce qu'il a le courage nécessaire pour affronter l'Épouvantard, mais pas les capacités, et toi c'est le contraire. À moins de fusionner, votre travail d'équipe est voué à l'échec. C'est là qu'il a la brillante idée de te ramener à son niveau pour que vous fassiez tous les deux face à la créature. Le projet n'est pas complètement idiot, mais te mettre devant la chose, là? Ahahaha NOPE.

La créature te remarque, se tourne vers toi. Allez la vessie, c'est le moment de pas lâcher. L'Épouvantard hésite, puis se transforme en vieille voiture rouillée. Ses phares se tournent vers Payne et elle reprend la forme du Détraqueur. Puis la voiture. Puis le Détraqueur. Oh putain ça marche, c'est un génie en fait?? nan, nan, c'était que la chance du débutant. D'une main tremblante, celle qui n'est pas réquisitionnée par Payne, tu pointes ta baguette sur la voiture rouillée. Imagine un truc ridicule. Un truc dont tu pourrais rire. En soi, une voiture rouillée, c'est ridicule, même toi tu sais ça. Mais elle te fait pas du tout rire. Allez, inspire, expire. profite qu'elle se re-transforme encore en Épouvantard pour te calmer et visualiser ce que tu veux qu'elle soit lorsqu'elle aura à nouveau, pendant quelques secondes, son attention focalisée sur toi. Maintenant.

Riddikulus!

La voix la plus aiguë du monde, et les phrases lumineux dans la gueule, ugh. L'Épouvantard se transforme en petite voiture rouge en plastique, le genre de jouet qu'on peut tenir dans sa main. Tu lâches un rire, mais c'est davantage un soupir entrecoupé de soubresauts nerveux. La voiture miniature joue du klaxon et ça fait un tout petit, ridicule, pouêt pouêt! Ton diaphragme hoquète en silence. T'as les larmes aux yeux mais tu sais pas si c'est pour rire ou pour pleurer.

Ha ha.

Le plus hilarant, c'est sûrement le ridicule de ta situation.
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Re: Death Wish | Tadhgán Sam 26 Jan - 21:13


Il sentait que Catwright avait envie de se barrer, mais il n'était pas question qu'il le laisse s'enfuir pendant qu'il gérait cet Épouvantard tout seul, non monsieur : Payne avait bien attrapé le bras du Poufsouffle et il le retenait pour qu'il ne se défile pas. Alors l'autre se mit à lui lancer des ordres, que Payne allait considérer comme des conseils pour ne pas s'énerver davantage, hein, pas comme s'il essayait de GÉRER POUR DEUX. Heureusement, son plan fonctionna ! Enfin, "plan", c'était un bien grand mot pour une idée qui lui était venue comme ça, dans le feu de l'action... Quoi que ce soit, elle fonctionnait, un peu trop bien même : le monstre ne savait pas qui terroriser en priorité, il ne savait pas où donner de la tête, et c'était le moment de lancer le sort ! Pas Payne, hein, on a déjà vu ensemble qu'il n'y arrivait pas. Argus reprit un peu le contrôle de lui-même, assez pour prononcer la formule et transformer la voiture de ses cauchemars en jouet pour enfant. Payne lâcha un grognement soulagé, et même un petit ricanement quand elle tenta de s'exprimer par un klaxon suraigu. Il libéra Argus pour envoyer valdinguer le jouet d'un bon coup de pied ; l'Épouvantard fut renvoyé directement d'où il venait, et cette fois, Payne ne se fit pas prier pour refermer la porte sur lui. Il cala  sa baguette entre ses dents pour retenir la poignée des deux mains et se retourna vers le blaireau :

"Collaporta ?"

Le Poufsouffle avait prouvé qu'il était plus doué que lui avec sa baguette. Le monstre enfermé, il ne leur manquerait plus qu'à replacer sur la porte le mot qui était censé prévenir du danger, et leurs ennuis seraient finis. Enfin, presque. Il restait une dernière chose à régler. Payne fixa Argus avec méfiance. Il n'avait pas intérêt à se barrer en courant. Il le plaquerait au sol, il écraserait un à un tous les os de sa cage thoracique, et ensuite il le jetterait à l'Épouvantard... la voiture. Le truc rouillé qui le faisait tant flipper. Bref. Il fallait vraiment qu'il gère sa phobie, ça devenait ridicule.
Argus I. Catwright
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Re: Death Wish | Tadhgán Dim 27 Jan - 16:23

T'es content de voir la voiture miniature valser dans la pièce dont elle vient, et Payne qui se jette sur la porte pour la refermer. Tu lâches un soupir soulagé. Pas longtemps. Payne retient la poignée, qui commence à cliqueter quand l'Épouvantard essaye de se libérer. Tu te demandes quelle apparence il a de l'autre côté. C'est pas le moment. Et puis, t'es tenté de t'éclipser pendant que le Gryffondor a les mains occupées avec la porte. T'es vraiment tenté. Il te sort de ta réflexion.

Euh, ouais, Collaporta!

Ce serait un peu bâtard de le laisser planté là, même venant de toi. T'es pas si ingrat. Enfin, non. T'es un peu salé, t'es pas ingrat. Par contre tu le regrettes instantanément quand il se retourne vers toi avec ce petit regard méfiant qui en dit long. Tu supposes qu'il n'a pas oublié pourquoi vous vous êtes retrouvés dans cette situation. Le cache-cache dans les cachots, le sprint dans la moitié de Poudlard… la petite bousculade de tout à l'heure… Tu recules. Légèrement. Ton instinct (le regard de Payne) te hurle de courir, mais ton cerveau te conseille de ne pas tenter le diable. Reste calme. L'ennemi peut sentir ta peur. De l'autre côté de la salle, l'Épouvantard continue de cogner, même inutilement. Il va se calmer. Ça n'aide pas à la réflexion, cependant. Tu lèves ta baguette. Lentement, sans gestes brusques.

J'crois que t'as le nez cassé.

Il est légèrement tordu, puis y'a du sang partout, mais il a pas l'air de s'en être rendu compte. Ce qui est sûrement le plus effrayant. Tout doux, Payne, touuuuut douuuux. Tu sais très bien comment il fonctionne. Surtout, ne pas brusquer l'animal. Tu lèves les deux mains à la hauteur de ton visage, pour lui montrer que tu ne vas pas l'attaquer. C'est ironique parce que le plus dangereux, c'est pas vraiment toi.

Episkey.

Au moins tu répares tes conneries, et ensuite s'il veut toujours te cogner… tu pourras dire que t'as essayé?
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Re: Death Wish | Tadhgán Lun 28 Jan - 1:22

Il lui fallut quelques secondes pour réagir, secondes durant lesquelles Tadhgán fixait Argus Catwright avec un air mauvais, un air d'avertissement. Ne t'avise pas de t'enfuir, c'était ce que cette expression disait. Le Poufsouffle comprit finalement le message. Il lança le sortilège qui verrouillait les portes. Et il recula. Ce fut très léger, mais assez pour réveiller sa colère. Il n'allait pas oser, il n'allait pas oser le planter maintenant. Payne s'approcha d'un pas décidé alors qu'Argus utilisait la même technique qu'un dresseur de lions dans sa cage. Ce qui aurait pu marché, s'il ne pointait pas sa baguette sur lui.

"Baisse ça", grogna-t-il, et ce n'était pas une suggestion.
"J'crois que t'as le nez cassé", dit Argus.
"Quoi ?" grommela Payne en portant une main à son nez.

Aïe. C'était en effet cassé, oui. Il avait déjà vécu ça... plus de fois qu'il ne pouvait le compter, alors par habitude il sentait que c'était cassé, mais rien qu'il ne puisse réparer. Il aurait pu le remettre en place tout seul, mais l'autre semblait décidé à utiliser la magie et avant que le Gryffondor ne puisse l'arrêter, il lança :

"Episkey."
"GHF." Payne se plia en deux sous la douleur vive qui transperça son visage lorsque son nez se remit en place dans un claquement sec. "PUTAIN, MERDE CATWRIGHT ! T'AURAIS PU PRÉVENIR !"

Toujours plié en deux. Il s'était laissé avoir par l'approche lente et trompeuse d'Argus, qui devait sûrement être très fier de lui, ah ouais ! Le faire trébucher pour lui péter le nez, puis lui tordre le pif dans l'autre sens alors qu'il ne lui avait rien demandé, brillant, vraiment, bien joué Catwright. Maintenant, tu vas morfler.

Payne se redressa et répara la distance qui le séparait d'Argus en deux pas furieux. Il l'attrapa par le col de son uniforme et le tira en avant pour venir le plaquer contre le mur opposé, contre la porte en vérité. Elle tremblait toujours, mais dans le dos du Poufsouffle à présent, alors que l'Épouvantard cherchait à s'échapper. Ce ne serait pas le seul à ne pas y arriver.

"Ça va, tu t'amuses bien aujourd'hui ?" siffla Payne de sa voix basse, furieuse et rauque.

Il allait lui apprendre à ne pas se foutre de sa gueule. De quel droit il s'était permis de se mettre en travers de sa route ? De quel droit il se permettait de se mêler de ses affaires ? De sa vie, en fait ? Payne détestait qu'on mette son nez dans ce qui ne regardait que lui et clairement Argus n'avait aucun droit sur ça. Il se rapprocha, tout en le gardant bien contre la porte, pour qu'il ne bouge pas. Argus tenait probablement encore sa baguette, mais ce n'était pas le genre de détail qui l'effrayait. C'était Payne, qui effrayait. S'il n'avait pas laissé un Épouvantard lui faire chier, ce n'était pas ce Poufsouffle de 1m70 qui allait lui manquer de respect. Il était trop près pour ne pas être forcé de se pencher légèrement, maintenant, pour soutenir son regard. Le forcer à lever les yeux et assumer sa connerie.

"T'as envie de m'emmerder, Catwright ?"

Peut-être qu'il avait oublié, pendant son absence l'an passé. Ou peut-être qu'il n'avait rien appris, pendant ces années à ses côtés... ce que ça faisait de ne pas être de son côté, justement.
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Re: Death Wish | Tadhgán Lun 28 Jan - 17:55

Il te coupe le souffle en te jetant contre la porte. Ah. Coincé entre Payne, l'Épouvantard et un mur, ça faisait longtemps. T'essayes d'ignorer les coups sur la porte dans ton dos, mais c'est pas facile. Tu la sens vibrer contre ta colonne vertébrale, le Gryffondor prend bien soin de te maintenir contre elle pour ne te laisser aucune échappatoire. Tu sens aussi ta baguette, serrée bien fort dans ta main. La pointer sur Tadhgán? Mphf, mauvaise idée. Si tu t'amuses bien? On va dire que t'as connu des jours meilleurs. C'était peut-être pas une bonne idée de réparer son nez sans lui demander la permission, mais tu pensais bien faire. Dans les deux cas il l'aurait eu enflé et rouge, maintenant au moins il ne cicatrisera pas de travers. Ça ne répondait pas à la vraie question de Payne, qui était sous-jacente et qui voulait dire: est-ce que t'as envie que je te pète la gueule, Gus? Parce que tu fais tout pour que je te pète la gueule. Que faire, que dire? Évidemment, pas oui. Et ne pas être insolent, ne pas le provoquer. Ça, c'était un aller simple pour l'infirmerie. L'inverse serait très mauvais aussi. Il frapperait probablement plus fort si tu chialais en le suppliant de t'épargner, parce qu'il n'avait pas de pitié? Donc pas provocateur, pas geignard... pas grosse victime, quoi. T'as pas envie de faire ta victime, t'as ta petite fierté, mais t'as peur d'avoir l'air trop arrogant si tu réponds: OU SINON QUOI, HEIN??? et puis un petit VAS-Y DONNE TOUT CE QUE T'AS, c'était badass, c'était porter ses balls, et aussi une minerve pendant trois semaines. Nooope. Le pire, c'est que ton temps est limité, comme la patience de Payne en fait. Sa colère ne fera qu'empirer si tu te tais. Mieux vaut calmer le jeu tout de suite, ou, si tu en es incapable, en finir assez rapidement. T'as pas envie de te faire cogner, Gus. Mais t'as pas le choix.

Désolé. Je... T'as le droit de t'énerver.

C'était le plus honnête, non? C'était inutile de jouer les mecs braves alors que tu l'étais pas; le ton était calme mais la voix tremblait légèrement. C'était pas plus efficace d'essayer de le bullshiter, ça ne fonctionne pas comme ça. Payne ne fonctionne pas comme ça. Il cogne s'il en a envie, et ensuite il réfléchit. T'es dans son viseur aujourd'hui, fallait bien que ça arrive un jour... autant le prendre avec philosophie. T'évites son regard.

Okay.

T'essayes de hocher la tête, mais c'est difficile parce qu'il te retient par le col de ton pull, et il serre assez fort. Tu fermes les yeux. Make it quick. Et puis tu rouvres un œil inquiet:

Mmh... tu peux éviter le visage?

T'imagines pas la tête d'Ethan si tu rentres au dortoir avec un coquard.
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Re: Death Wish | Tadhgán Mer 30 Jan - 10:07


Il était tellement près, à présent, qu'il voyait tous les détails de son visage, les petits tics qu'il prenait quand il paniquait, les lèvres qui tremblaient, les cils qui clignaient sans cesse et ses yeux clairs qui évitaient les siens, colériques. Argus, le regard fuyant, réfléchissait, ce que Payne ne réalisa pas tout de suite. Et il n'avait pas levé sa baguette pour se défendre, un fait qui l'aurait probablement intéressé, s'il n'avait pas oublié que l'autre était armé. D'ailleurs, sa propre baguette, elle avait fini au fond de son sac dès qu'il n'en avait plus eu l'utilité. Payne réglait tous ses problèmes à la violence de ses poings, et la magie avait toujours été secondaire dans sa vie. La magie ne résolvait rien. C'était seulement ce qu'elle faisait croire.

"Désolé. Je... T'as le droit de t'énerver."

What. Argus ne levait pas le menton, ne le défiait pas du regard. Sa voix tremblotait, légèrement au-dessus de son timbre normal, mais les mots étaient calmes. Réfléchis. Payne avait envie d'hurler : putain mais c'était typique en fait, ce mec était acculé et il ne trouvait rien de mieux à faire que d'analyser la situation ? "Tu as le droit de t'énerver, Payne, ta colère est légitime, bla bla bla" MERCI BIEN JE LE SAVAIS ! Pour qui il se prenait, au fait ? Il n'avait pas demandé un psy ! Il voulait le psychanalyser ? Il voulait vraiment entrer dans sa tête, là ? Payne haïssait ce comportement. Il resserra sa poigne sur le col d'Argus, qui eut un peu de mal à hocher la tête en prononçant les mots suivants.

"Okay", qu'il disait.

Okay. Mais ok de quoi ? Parce qu'il pensait qu'il lui laissait le choix ? Parce qu'il... parce qu'il l'acceptait ? Mais donnez un prix à ce garçon pour son courage et son humilité, putain, il acceptait la punition qui lui revenait de droit ! C'était peut-être lui, le pire, Payne qui se croyait au-dessus de tout et qui imposait sa loi. On se prenait pour Dieu, Tadhgán ? Tu ne prendras point le nom de l’Éternel en vain. Ouais, mais Jésus avait aussi dit d'aimer son prochain, et ça, c'était fichtrement difficile à réaliser pour un garçon comme lui. Alors dans cette histoire, Dieu, hein...

"Mmh... tu peux éviter le visage?" demandait Argus, après avoir fermé les yeux, avant de les rouvrir, pour vérifier que Payne était en train d'armer son coup de poing, probablement.
"Vas te faire foutre, Catwright."

Sa voix était rauque et sèche et il perdait patience.

"T'as rien à dire. Ferme ta gueule. Ferme bien ta gueule, j'te connais."

C'était son truc, au Poufsouffle, de parler pour détourner son attention. Il savait qu'il n'avait aucune chance s'il l'affrontait directement, alors il se défilait. Il faisait le mec raisonnable, qui acceptait. Mais personne n'aimait se faire frapper. Argus encore moins. C'était une p'tite chochotte, et Tadhgán le savait, parce qu'il avait passé les huit mois et demi de leur relation à s'excuser à chaque fois qu'il était trop brusque avec lui, trop maladroit. Payne desserra légèrement sa prise sur le col d'Argus, mais juste suffisamment pour reculer et le plaquer encore un coup contre la porte. L'Épouvantard, qui s'était calmé un peu de l'autre côté, se réveilla.

"Tu penses que j'vais te pardonner parce que tu t'excuses, hein ? Tu crois que ça répare l'humiliation ? J'espère que t'as bien rigolé, parce que c'est la dernière fois que tu me fais ça, t'entends ?"

Il criait à présent. Il était conscient qu'il ne faisait que répondre à son diagnostic bidon, oui, Payne avait le droit de s'énerver, et c'était exactement ce qu'il faisait. Pas pour prouver à Argus qu'il avait raison, mais pour lui montrer que ça ne changeait rien. Il n'avait aucun droit sur ses actes et il n'avait aucun contrôle sur ce qui allait suivre. Il fit glisser sa main libre le long du bras d'Argus pour bloquer son poignet, au bout duquel il tenait sa baguette. Il cogna sa main contre la porte derrière, jusqu'à ce qu'il la lâche. Bam. Bam. Bam.

Jusqu'à ce que tu lâches.


De l'autre main, il le secoua encore contre la porte. En écho, la colère de l'Épouvantard. Ils devaient être bien profonds, ces cachots, pour que personne ne l'entende crier.
Argus I. Catwright
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Re: Death Wish | Tadhgán Jeu 31 Jan - 15:35

Mais tu lâchais pas. Non, Gus, t'avais décidé de garder au moins ça dans ta position fragile et humiliante, tu refusais de lâcher ta baguette magique. Même s'il te cognait le bras contre le battant de la porte, même si ça faisait mal, tu serrais les dents et, ouais, peut-être que tu te rendais compte que t'allais exactement à l'encontre de ta résolution: ne pas le provoquer. Ne pas faire le malin. Mais peut-être que tu t'en fous, en fait. Peut-être que tu l'as cherché.

Quand il t'a dit de la fermer, tu l'as fermée. T'as enfin osé croiser son regard, pour essayer d'y lire une explication, quelque chose, qui te dirait pourquoi il te gueulait dessus plutôt que de simplement mettre son poing dans ton ventre, ou tes côtes, ou même ton visage, allez, tant que ça te permettait de te libérer. Mais tout ce qu'il trouvait à faire, c'était t'insulter, et revenir sur le nœud du problème. Ah, oui. L'humiliation. Un sujet sensible. Quand on a un ego gros comme ça, c'est difficile. Peut-être que c'était ça, le pire pour lui, que c'était la raison pour laquelle il refusait de te cogner et de te laisser t'en aller. Peut-être qu'il avait envie de te foutre la trouille, pour faire durer le plaisir, pour t'humilier comme tu l'avais humilié. Sauf qu'il l'avait déjà fait.

T'humilier.

Et t'as juré, Argus, t'as juré que tu le laisserais plus jamais recommencer. Ni lui, ni personne d'autre. Tu serres la main sur ta baguette, même si tu ne peux pas libérer ton bras, car ta force n'est pas égale à la sienne. T'es limité, mais pas démuni pour autant. Quand il recule pour mieux te cogner encore contre la porte, tu suis le mouvement, parce que tu peux pas lutter. Tu peux pas lutter si tu vas à contre-courant. C'est un genre de travail d'équipe... comme tout à l'heure. Évidemment, sous la pulsion inversée, tu percutes douloureusement la porte, ça t'arrache un souffle saccadé.

T'aimes ça, Payne? Ça te rappelle des souvenirs?

Tu souris, doucereusement sarcastique. Il croit peut-être qu'il est le seul que cette situation met en colère ? Que seuls ses sentiments sont légitimes ? Tu pinces les lèvres, furieux. Tu vas lui montrer, toi, comment ça se passe. Tu vois, Payne, une relation amoureuse, c'est comme un duel: il faut au moins deux personnes consentantes pour participer, le travail d'équipe, tu sais? et ça veut dire que tu ne peux pas me faire taire.

Tu crois quoi, que j'ai pris un abonnement mensuel quand on était ensemble, pour m'autoriser à t'arrêter quand tu fais d'la merde? Tu crois que j'vais me taire maintenant que le reste a changé?

T'as encore une main de libre, tu t'en sers pour chopper le col de sa chemise comme il l'a fait avec ton uniforme. Tu tires dessus jusqu'à ce que vous soyez collés l'un à l'autre, entre son mouvement et le tien, qu'il ne puisse plus reculer sans t'attirer avec lui, ou te projeter contre la porte sans s'y écraser avec toi. La vie n'est pas un abonnement de fitness qu'on arrête de payer quand on en assez. La vie, il faut l'assumer. Et quand tu fais des choix de merde, comme lui avec le bullying, ou toi avec lui, il faut l'assumer aussi.

J'suis désolé, j'ai pas résilié mon abonnement quand tu m'as jeté.

Tu tires sur sa chemise. Cette fois, c'est toi qui cherches son regard. Vas-y, assume ça. Échappe-toi, cogne-moi contre la porte, si t'as envie, fais-le autant que tu veux. Ça n'empêchera pas le reste du monde de voir que tu fais des conneries. Bonne chance pour tous les plaquer contre le mur, Payne.
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Re: Death Wish | Tadhgán Sam 2 Fév - 17:12

HJ:
Il ne lâchait pas sa baguette, ce petit con, il s'y accrochait comme à sa fierté, comme si l'une ou l'autre pouvait le sauver. Mais l'autre grand con, Payne, était tout aussi acharné. Il cognerait sa main jusqu'à ce qu'elle lâche. Du moins le croyait-il.
Il avait tort, Payne. Il pensait qu'Argus n'avait rien appris à ses côtés, mais il devait revoir son jugement. Argus l'avait vu cogner des dizaines de personnes, il l'avait bien observé et il avait enregistré les conseils qu'il lui avait donné. Quand Payne le plaquait gentiment au sol pour le plaisir de le voir s'agiter, s'essouffler en vain et rager contre son corps de faible, pour lui dire, entre deux rires : mais tu réussiras jamais comme ça ! Si tu ne peux pas te battre contre moi, bats-toi avec moi. Payne pensait qu'il n'écoutait pas, parce qu'Argus perdait toujours contre lui. Mais peut-être qu'il le faisait exprès, pour ne pas froisser son ego, ou parce qu'il aimait un peu ça. Peut-être qu'il savait depuis le début comme s'en sortir. Payne l'avait sous-estimé.
Plutôt que de lutter contre la force qui le cognait contre la porte, Argus se laissa aller, suivit le mouvement. D'avant en arrière, contre Payne puis contre l'obstacle derrière. Il lâcha un souffle coupé.

It was at that moment Payne knew, he fucked up.

Argus souriait, sarcastique. Trop près. "T'aimes ça, Payne? Ça te rappelle des souvenirs?" Payne l'avait plaqué contre le mur, bien sûr, pour le cogner, pas pour le serrer contre lui. Ça, c'était de l'arnaque. Argus avait détourné son mouvement, retourné sa violence contre lui. Il l'avait prise et il l'avait transformée de sorte à pouvoir la manipuler. Parce qu'Argus n'était pas quelqu'un de violent. Il détestait la violence. Sauf si t'aimes ça... avait-il dit un jour. C'était un très mauvais moment pour se remémorer ce genre de souvenirs. Payne ne voulait pas se rappeler ce genre de souvenirs. Ni maintenant ni jamais. Mais surtout pas maintenant. Il se demanda si Argus était devenu Legilimens et entendait ses pensées. Non. Argus prenait les choses en main pour l'engueuler, mettre les points sur les i :

"Tu crois quoi, que j'ai pris un abonnement mensuel quand on était ensemble, pour m'autoriser à t'arrêter quand tu fais d'la merde? Tu crois que j'vais me taire maintenant que le reste a changé?"

De quoi il cause POURQUOI IL PARLE D'UN ABONNEMENT ? Payne avait franchement du mal à se concentrer. Déjà qu'en temps normal, son focus était limité... C'était de sa faute, il aurait dû le cogner tout de suite, pas le coincer contre le mur. Non... Argus aussi, forcément. Argus savait ce qu'il faisait. Quand sa main s'agrippa à son col et qu'il réduisit définitivement la distance entre eux... Il le savait. Payne ne lisait que la colère dans sa voix, mais il le connaissait. Argus n'était pas stupide, loin de là. Il savait très bien ce qu'il était en train de lui faire. Et s'il ne le savait pas encore... Well, shit. Dans cette position, Payne n'allait pas pouvoir le lui cacher bien longtemps.

"J'suis désolé, j'ai pas résilié mon abonnement quand tu m'as jeté."

Argus cherchait son regard mais Payne l'évitait. "Quand tu m'as jeté." Il avait envie de lui dire de ne pas être aussi dramatique. Gus n'était pas une chaussette, il ne l'avait pas "jeté". Ils avaient rompus. Sur sa propre initiative. Sans vraiment lui demander son avis. Ok. Sa décision. Il assumait. Et en même temps pas du tout. Cette colère et ces reproches, il ne les acceptait pas. Argus l'avait poussé à rompre, à force de jouer les invisibles. Il croyait peut-être que ça avait été une décision facile à prendre ? Qu'il avait été soulagé de le faire ? Ça lui avait brisé le coeur. Argus lui avait brisé le coeur. Alors qu'il retourne ça contre lui maintenant... qu'il s'en serve pour justifier son attitude de merde... non.

Le Poufsouffle cherchait son regard, Payne le lui donna, dur et implacable. Il avait toujours été plus à l'aise avec son corps plutôt que les mots, et qu'il soit collé contre celui d'Argus le déstabilisait assez pour qu'il n'ose pas le rembarrer d'un coup de poing. Ça aurait été plus rapide. Mais la proximité avait aussi ses avantages. Le fait qu'il était plus grand et plus impressionnant. Argus restait un être mou et faible, incapable d'opposer sa force à celle de Payne. Il resserra sa prise sur son poignet d'un côté, son col de l'autre. Ils étaient si proches qu'il aurait distingué chaque pore de sa peau, sur ses joues, sur son nez, si les cachots n'étaient pas si sombres, pas si lugubres. Il aurait senti son odeur, aussi, si celle de son propre sang ne lui emplissait pas les narines. Le sang et la douleur. Il n'avait d'Argus que son souffle agacé sur ses lèvres.

"Fais pas ta drama queen."

Sa voix était calme mais basse, c'était un jugement sans appel. Ça rassurait peut-être  Gus de se trouver des excuses, mais qu'il garde ses conneries pour lui.

"Je t'aimais aussi."

Il en parlait volontairement au passé. Pour oblitérer tout le reste.
Argus I. Catwright
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Re: Death Wish | Tadhgán Sam 2 Fév - 18:30

HRP: ........j'étais tellement pas prête.

Ah, non. Ah non, non, non. Il n'a pas le droit de te dire ça. Il n'a pas le droit de tourner ta réaction, tes sentiments en dérision. Tu ne fais pas ta drama queen. T'es pas en train de chercher volontairement le drama, t'es pas en train de te victimiser, t'es pas en train d'exagérer tout ce que tu as ressenti quand il t'a jeté, tout ce que tu ressens maintenant. Toute cette colère et cette frustration. Tu l'observes en silence, tu attends la suite, parce que tu te doutes que Payne ne va pas s'arrêter là. Il t'aurait déjà lâché, s'il en avait fini avec toi. Mais c'est un très bon bully, n'est-ce pas? Harceler ses victimes jusqu'à ce qu'elles en aient marre, c'est sa grande spécialité. Tu serres les dents, la respiration saccadée. T'as envie de mettre ton poing dans sa figure à lui, même ta baguette, t'as envie de lui flipender la gueule, là, si seulement il ne te retenait pas trop fort contre la porte. Alors tu bouges pas. Tu le fusilles du regard en attendant le coup de grâce.

Je t'aimais aussi.

Ça, c'est... non. Il n'a pas le droit de balancer ça comme ça. Tu tires tellement fort sur sa chemise que tes jointures sont blanches. Tu as envie de le secouer, mais ça le fait à peine reculer de quelques centimètres.

Faut toujours que tu ramènes tout à toi?!

Un peu comme toi, mais tu ne sais plus ce que tu dis, tu trembles de colère et d'indignation. Heureusement qu'il te retient contre la porte, finalement, parce que tu n'es pas sûr d'avoir encore le contrôle de ton propre corps. T'aurais préféré qu'il te frappe. Ta voix monte dans les aigus et les décibels.

T'as pas le droit de dire ça, j'm'en tape, c'est pas une excuse!

Il peut repeindre le tableau maintenant, autant qu'il le veut, pour se présenter sous un jour plus favorable, ça ne changera rien. Vous savez tous les deux ce qu'il y a sous la toile. C'est trop tard maintenant pour jouer les innocents. S'il t'aimait vraiment, il ne t'aurait pas tourné le dos si facilement, presque sans une explication. Il avait eu l'occasion de se justifier, mais il ne l'avait pas fait. Parce qu'il s'en foutait. C'était ce portrait-là qui se cachait sous la toile. Alors voilà que tu hurles à ton tour, et dans ton dos l'Épouvantard recommence à pousser. Tu lâches un grognement de frustration. L'impression d'être pris entre le marteau et l'enclume. Pas les meilleures conditions pour penser.

Quand on aime les gens, on fait les choses bien! Mais même ça, t'as été incapable de le gérer! J'te déteste, putain... Tu fais toujours tout foirer, et après c'est de ma faute?

Ta voix se brise sur la fin et tu cherches ton souffle, ta dignité, le respect? T'en sais rien mais t'es plus vraiment toi-même. Tu veux juste arrêter. Frappe-moi, s'il te plaît, je préfère encore ça.
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