I've dug two graves for us, my dear. Some kill, some steal, some break your heart break bones, so break up fast. I'll rot, I'll rot, I'll rot. Is my pain your freedom? Enjoy…
C'était un bruit épouvantable, un hurlement grotesque qui se brisait en un écho acide. C'était partout dans sa tête, et il ne parvenait plus à se concentrer. Le cri devint cependant bien vite bruit de fond. Si son regard les observe, plus rien ne l'atteignait. Les mots, les souffles, les attentions douces et protectrices, il n'y avait plus rien que de la cendre et ce goût amer. Si la chaleur avait embrassé son corps, si les renforts venaient d'arriver, la peur elle, avait prit place de son corps. Un flashback vicieux, un grand homme brun tenant entre ses doigts dévastateurs une plante qui à l'époque, l'avait fait frémir. Une simple fleur recouverte du sang de ses victimes, dansante sous les caresses du vent. Une lèvre qui se mord, et un sanglot à peine étouffé dans sa gorge, boule d'anxiété s'y étant formée.
Le hurlement se transforma en masse de phrases qui filaient rapidement dans sa tête. Ses mains tremblantes vinrent se crisper dans ses boucles blanches. Le directeur s'approche, fait sa révérence, laissant la scène au père terrifié et à l'amant, puis la sœur et enfin vint l'aimante Scamander qui vint poser doucement sa main sur son épaule. Si un voile s'était posé sur les autres, Croyance savait. Croyance avait bien rapidement compris ce qui coulait dans ses veines, ce qui était en train de le tuer.
Lentement, le préfet releva la tête et accrocha la manche d'Orphan. Ses yeux brumeux semblaient chercher quelque chose dans le regard du directeur, mais c'était comme se noyer dans un océan lors d'une tempête. Sa voix était cassée, tremblante, il perdait peu à peu ses forces et s'était mit à trembler. De peur, il l'espérait, bien que la vraie raison soit peu glorifiante.
« … De l'aconit .. pourquoi ? » La question n'était pas pourquoi en avoir utilisé sur lui, car il le savait très bien, le pourquoi était ; pourquoi maintenant ? Pourquoi comme ça ? Et pourquoi sous les yeux des deux directeurs d'autres souffraient.
Le jeune homme baissa alors la tête, laissant ses mèches décolorées couvrir son visage ravagé par un mal dévorant, baissant les épaules, lâchant le vêtement du directeur. Quel état misérable, lui, loup garou et élève en médicomagie, il était au plus bas. Il pouvait sentir le souffle de l'instabilité mortuaire murmurer des mots doux contre sa nuque, et c'était bien déplaisant. Sa main frottait doucement l'intérieur de son bras, comme s'il parviendrait peut-être à ôter le tatouage.
Son corps lui faisait mal, il brûlait de l'intérieur et les nausées se faisaient plus insoutenables. Sa vision elle, nécrosait avec le temps, et tout était devenu flou, incertain. De grosses larmes débordaient de ses prunelles laiteuses. Le monde s'écroule.
Finn appelle, la main tendue vers l'appareil tremble même lorsqu'il porte le combiné à son oreille. Des cris s'entendent à l'autre bout, voix féminine affolée mais certainement soulagée, et tu te désintéresses de la conversation, Earl, perdu dans ton esprit vagabond voulant désespérément céder à la caresse du repos. La voix qui annonce l'arrivée imminente n'atteint pas ton esprit, ta main faisant appui sur la table pour ne pas t'effondrer. Le chiffre tatoué sur ton poignet attire ton regard, jamais aperçu avant maintenant, ornant ton poignet droit comme une preuve indélébile d'un acte atroce commis sur ta chair. Tu ne peux t'empêcher, Earl, de repenser à ces milliers de juifs, dont les noms furent oubliés et que seuls ces chiffres, tatouages fadés aujourd'hui, distinguaient des autres. Le frisson te secoue et tu fixes la lumière au-dessus de vos têtes dans l'espoir de faire partir cette humidité absurde de tes yeux fatigués. Claquement funeste d'un transplanage soudain, et tes yeux ne prennent même pas la peine de se tourner alors que tu entends la voix de Orphan qui, comme à son habitude, ne prendra même pas la peine de te porter un regard. Alors que tu t'apprêtes à te redresser, des bras t'entourent soudainement, étreinte familière, chaleureuse, et une veste à l'odeur tant aimée recouvre tes épaules meurtries par le froid. Tes yeux retrouvent quelques instant ceux de Silas, alors qu'il baise ton front, caresse légère d'un amour passionnel, et que ses mots te déverrouillent, te font baisser toutes les barrières. Il t'enlace et t'embrasse, mais tu ne ressens plus rien, Earl, seule la douleur et la peur qui te tombent dessus, trop longtemps retenues et désormais dévastatrices. Tu gémis doucement alors que tes mains se renferment sur son torse, alors que tu te mets à pleurer, Earl, comme l'enfant de onze ans qui avait déjà du sang sur les mains. Tu hurlerais presque, mais la voix ne sort pas de ta gorge alors que tu cognes ta tête contre son buste, alors que tu te blottis contre lui, en quête de chaleur, en quête de réconfort. Et alors qu'il se détourne, que tu le sens devenir froid et cruel, tu saisis son visage et le redirige vers toi, car tout cela est inutile, il y a eu trop de violence, il y a eu trop de douleur, trop de haine, et entre deux hoquets de douleur, ta voix parvient à s'éclipser d'entre tes lèvres en un murmure à peine audible, une demande égoïste et jamais énoncée auparavant. J'ai besoin de toi... Je t'en prie... J'ai besoin de.. toi.. Souffle qui finit par achever tes paroles, manquant à cause des larmes trop fortes, et tes jambes te tiennent plus, tout te fait affreusement mal, alors que les sons semblent décuplés, alors que les odeurs semblent t'agresser, alors que même la lumière semble t'être trop intense et avide de te blesser. Que tout cela s'arrête. C'est tout ce que tu voudrais, c'est tout ce que tu désires, que la peine soit annihilée, que rien ne soit arrivé. Du coin de l'œil tu vois Croyance vaciller, tu aperçois Valentyne effondrée et tu sais que tout cela ne devrait pas vous être arrivé, que vous n'êtes que rouages d'une machine infernale dont les dents mâchent on ne sait quoi dans l'ombre caverneuse des illusions de quelconque malfrat aux intentions si impures qu'il s'en est pris à plus faible que soi, à des enfants, car c'est ce que vous êtes, peu importe votre âge et votre courage.
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Re: [EVENT #3] CROYANCE, VALENTYNE, EARL & FINN (jour 3) Jeu 1 Mar - 17:22
Il faut moins d'un quart d'heure à une équipe de sauvetage pour arriver au milieu du Chaudron Baveur. Le barman sursaute, mais semble reconnaitre le directeur. Tes yeux fatigués se posent sur une chevelure rousse. Tu n'as pas la force de la saluer mais tu as le temps de lui glisser un sourire soulagé. Elle est venue aussi vite qu'elle a pu. Et c'est encore plus vite qu'elle te fonce dessus, te renversant presque, mais elle te tient bien debout, droit, vivant. Tu lui caresses les cheveux en fermant les yeux, on dirait presque que c'est toi qui la réconforte. Tu oublies les autres, l'attention occupée par tes retrouvailles avec Maybelline. ▬ Je suis là... désolé d'avoir disparu. Ça va aller maintenant. May... tu m'étouffes enfin, gnh- merci. Elle avait donc appelé les parents. Penser à eux te submerge d'une vague de fatigue, tu as soudainement envie bien plus qu'avant encore de rentrer chez toi en Irlande. Revoir ta mère, ton père, tes frères et sœurs. Le calme de la mer et de la forêt. Qui sait... peut-être que tu ne seras pas obligé de retourner tout de suite en cours, que tu pourras te reposer un peu loin de Poudlard. Ce ne serait pas très grave après tout... ce n'est pas vraiment ton monde. Tu grelottes encore un peu et elle te recouvre de couvertures, ce qui t'arraches un doux rire, alala, ta sœur... Mais tu te sens légèrement mieux, c'est vrai. Elle ne tarde pas à remarquer l'absence de tes chaussures, tu pouffes de rire devant sa réaction plus qu'exagérée. ▬ Et mon téléphone aussi, quels démons! Adieu, insta fame... Maisie, c'est des chaussures, je peux survivre sans je pense, haha. Il y a plus alarmant en fait, regarde. Tu lâches ses mains et relèves ta manche, découvrant les veines noircies. Le ton de ta voix se fait plus lent et grave, tu n'arrives plus à rire. ▬ Ne panique pas, d'accord? On va... les guérisseurs vont trouver une solution. Croyance et Earl on aussi des veines bizarres... Elles ont eu le temps de s'étendre un peu plus loin et cette vision te fait grimacer. Tu souffles un grand coup, t'aurais bien besoin d'une clope. De deux même. La chaleur étant lentement revenue dans ton corps, tu ne ressens que mieux la douleur exacerbante dans tes pieds et tes mains, sans parler de la migraine qui fait surface. ▬ Je... on rentre? Tu jettes un coup d’œil aux autres. Ils ont l'air encore plus abattu qu'avant l'arrivée des directeurs. Tu fais un pas vers Croyance, qui est directement à côté de toi, et poses une main sur son épaule, l'autre tenant toujours celle de ta sœur. Tu ne dis rien car tu ne sais pas vraiment quoi dire mais... sans trop savoir pourquoi, tu aimerais vraiment le réconforter.
En couple avec : Marié à Rachel O'Sullivan Scamander.
Re: [EVENT #3] CROYANCE, VALENTYNE, EARL & FINN (jour 3) Sam 3 Mar - 11:58
event #3
Les mots lui manquaient. Devant ce désastre des astres. quatre élèves débossolés devant eux, un père en larme, un amant inquiet - il lève les yeux au ciel devant tant ce surplus dégoulinant démonstratif - une soeur en colère et des directeurs acerbes. La langue se fait mordre par des canines nerveuses alors qu'Orphan examine les rescapés. Croyance Halloway semblait dans l'état le plus urgent, et il fallait le prendre en charge. Mais alors que le directeur murmurait le verdict à sa moitié, le loup-garou à l'ouie développée vient s'accrocher au pan de sa manche. Orphan tourne la tête vers lui, le surplombant d'un regard glacé l'espace de quelques instants. Il ne savait pas quoi lui répondre. Il tira sa manche d'une grimace dégouté et répondit en serrant les dents, essayant de paraitre le plus humain possible.
— « Ce n'est pas à moi de vous répondre, Halloway. Mais à ceux qui ont osé s'en prendre à vous. Nous les retrouverons, soyez en sûr. » Il marque une pause, lançant un regard vers Aileen et soupira. Bien, il se montrerait plus rassurant. « Nous allons vous emmener à l'infirmerie en priorité avec monsieur Grace. Des médicomages vous attendent sur place. »
Le directeur se tourne alors vers le chef des aurors, les bras toujours pendus au cou de sa fille chérie. Orphan dévisage alors Valentyne et fronce les sourcils. Il décide alors d'écarter l'homme de la jeune serpentard.
— « Vous l'étouffez. Vous voyez bien qu'elle est dans un etat second. S'il vous plait, le temps presse. Faites ce que ma soeur vous a dit. » Son intonation était sèche et autoritaire, mais les retrouvailles lui faisaient perdre patience. Ces enfants avaient besoin de soin. Il passe alors sa main sur l'épaule de Valentyne pour l'entrainer vers Aileen.
Arthur Rosebury s'excusa devant tous le monde pour sa perte de contrôle et s'avança vers Croyance Halloway et Earl Grace. Il se tourna alors vers Silas également, qu'il salua poliment. "Prenez tous ma main." Se saisissant de celle d'Halloway et de Silas, qui tenait lui même Earl, ils disparurent du chaudron baveur, aspirés en un rien de temps.
Il ne restait plus que Finn et sa soeur, Valentyne et Aileen. — « Bien, il ne nous reste plus qu'à y aller nous aussi. »
Il prend la main de Maybelline et Finn, transplanant devant le portail ou venait tout juste de passer Arthur, Silas et les deux enfants. — « Rattrapez les, je vais chercher mademoiselle Scamander et Rosebury. »
Il disparait à nouveau, pour réapparaitre devant sa soeur qui l'attendait. Leur regards se croisent. Ils sont inquiets, tous les deux. Mais il fallait se contenir, préserver l'équilibre mental de ces adolescents. Alors qu'il glisse ses doigts entre les siens et se saisit de l'autre la main de Valentyne, ils disparaissent dans un ultime voyage.
HRP : C'est la fin de ce post, la suite se passe ici (www) pour les 4 enlevés + leurs amis/famille qu'ils auront invité.
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Re: [EVENT #3] CROYANCE, VALENTYNE, EARL & FINN (jour 3)
[EVENT #3] CROYANCE, VALENTYNE, EARL & FINN (jour 3)
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Les mots lui manquaient. Devant ce désastre des astres. quatre élèves débossolés devant eux, un père en larme, un amant inquiet - il lève les yeux au ciel devant tant ce surplus dégoulinant démonstratif - une soeur en colère et des directeurs acerbes. La langue se fait mordre par des canines nerveuses alors qu'Orphan examine les rescapés. Croyance Halloway semblait dans l'état le plus urgent, et il fallait le prendre en charge. Mais alors que le directeur murmurait le verdict à sa moitié, le loup-garou à l'ouie développée vient s'accrocher au pan de sa manche. Orphan tourne la tête vers lui, le surplombant d'un regard glacé l'espace de quelques instants. Il ne savait pas quoi lui répondre. Il tira sa manche d'une grimace dégouté et répondit en serrant les dents, essayant de paraitre le plus humain possible.