[HALLOWEEN] should i stay or should i go ft. Aslan

Vêtu d’une longue tunique bleu ciel, qui aurait fait pâlir de jalousie l’uniforme de Beauxbâtons à ce qu’on t’as dit, elle descend jusqu’au dessous de tes mollets. Les manches sont longues et amples, il aurait été possible de rentrer à deux là dedans. A tes pieds des chaussons pointus remontant sur tes chevilles et sur ta tête, un très haut chapeau semblable à un bonnet d’âne et le tout, du même bleu que la tunique. Grâce à une potion, tes cheveux sont devenus aussi blanc que neige et une moustache bien garnie, ainsi qu’une très longue barbe t’arrivant presque aux pieds ont poussées, toutes les deux blanches aussi. Il n’y aurait presque pas eu besoin de la baguette taillé dans une branche trouvé par terre ce matin là dans les parcs, pour savoir que tu étais déguisé en Merlin l’Enchanteur.
Bien que ce costume ne te mets pas du tout en avant Harry, il va de soit qu’il te correspond assez bien et une part de toi est particulièrement fière de le porter… même si tout le monde te prend pour un pédophile de Pré-au-Lard qui a réussi à s’incruster dans le château.
Enfin, c’est ce qu’à supposé Sharl quand il t’a croisé.
Bon, tu as la classe, ou pas, mais une chose est sûre, le combo chausson pointus de merde et barbe de six pieds de longs… pas du tout une bonne idée ; tu es même étonné de ne pas encore t’être étalé à plat ventre sur le sol. Ce qui serait en un sens dramatique, car après avoir perdu un pari à la con avec Nassim, te voilà obligé de porter un caleçon rose avec des petit cœurs rouge dessus, si tu tombes, il est certain que la tunique va remonter et… qu’on va voir ton cul.
Bien sûr, à ce moment là passera un fan de la photo et tu finiras dans les pires rumeurs du mois sur le Stupeshit.
C’est parfois si compliqué d’être toi.

Tu remontes les étages, dans une démarche un peu loufoque, après avoir manqué de te pisser dessus à cause de Roxanne et Felix qui ont visiblement perdu leurs âmes ce soir ; ils terrorisent n’importe qui, qui ose prendre les escaliers et se marres la gueule grande ouverte.
Arrivé au troisième étage, un bruit de surprends et tu te retournes pour juste vérifier, tout en continuant de marcher…
C’est là que tu te prends le pieds dans ta fausse barbe, mais quand même relativement réelle au vue du son de douleur que tu viens d’émettre.
Heureusement, tu ne te mange pas le sol, mais quelqu’un, qui a la décence d’amortir le choc. Oui c’est carrément gênant et alors ? Surtout que tu constates que oui, la tunique remonte bien jusqu’à ton fessier.
D’un bon tu te relèves et là…

▬ A-Aslan, m-mais qu… qu’est-ce que tu fais là ??

Tu es surpris.
Les joues en feu et terriblement désolé de l’avoir bousculé, mais tu es tellement gêné que tu ne sais même plus comment t’excuser.

Sa voix te fait frissonner.
Tu t’es relevé d’un bon, peut-être même un peu trop vite, puisque la tête te tourne et tu as peurs maintenant de tomber dans les vapes.
Ça serait vraiment la pire situation du monde.
Bien sûr, au son de ta propre voix, Aslan te reconnais.
Il se relève un peu avec difficulté, mais tu n’arrives même pas à lui tendre la main pour l’aider… non tu es juste capable de remercier cette fausse barbe et cette fausse moustache de cacher en grande partie les rougeurs qui fleurissent sur ton visage.
Une soirée ? Une tonne de personnes qui t’inviterais ?
Non non non, ce n’est pas toi tout ça.
Toi tu es juste Harry Fitzgerald.
Un gentil cracmol de chez Gryffondor.
Accessoirement joueur d’Hippoball.
On ne t’invite pas à des soirées dans la Cabane Hurlante pour Halloween et mon dieu par Merlin merci ! Ni ailleurs soit dit en passant ; puis vue les souvenirs de la dernière soirée Gryffondor qui ne remonte pas à si longtemps, tu préfères rester éloigner autant que possible de l’alcool… tu espères que Sharl et Andy font de même.
En plus de pas avoir de magie, vous tenez pas la Tequila.
Franchement mal foutu.
Il te fait un compliment sur ta barbe là ?
Machinalement tu la touche, toi qui est normalement un imberbe notoire, il est vrai que cela te fait étrange, après si ça te va bien… c’est une autre histoire.

▬ Oh et bien euh… merci, toi aussi… Tu le regarde de la tête au pieds, il est en Spider-Man, son putain de costume le moule de fou et toi tu rougis encore plus, baissant les yeux au sol. Ton co-costume te vas très bien aussi o-ui !

Tu veux te gifler.
Trouver quelque chose qui te remettra sur pieds et fera en sorte que tu arrêtes d’agir comme une idiot en permanence ; même toi t’es soûlé.
Une tonne de chose à faire ?
Non pas vraiment…
C’est même si tu n’as rien à faire.
Tu restes droit Harry, comme si tu avais un balai enfoncé dans le fondement et tu le regarde, droit dans les yeux… ce qui est quand même un peu gênant, on va pas se mentir.

▬ Euh… non j’ai rien de prévu, j’allais juste voir s’il se passait un truc de spécial dans ma salle commune, mais rien de plus et toi ?

Détournant légèrement les yeux, histoire d’éviter le malaise général, ton regard croise celui de la statue de la Sorcière Borgne.
Tes yeux s’écarquille un instant, avant de reporter toute ton attention sur Aslan qui semble répondre à ta question précédente.

▬ Je viens de me rappeler qu’il y a une super soirée aux Trois Balais et je pense bien que plus d’un élève a dû s’enfuir à Pré-au-Lard et… Ton regard se repose sur la statue. Si tu veux…

On peut y aller tout les deux.
Allez dis oui.
Enfin… en espérant que vous ne vous perdiez pas dans la galerie.

Tu attends sa réponse avec impatience.
Peut-être un brin excédé.
Allez Aslan… arrête de réfléchir bordel !
Il se passe toujours beaucoup trop de choses dans ta tête Harry, bien plus que ce qu’il n’y paraît en extérieur. Par moment et même bien souvent, tu te demandes pourquoi tu ne peux pas être celui que tu es au dedans pour de vrai… qu’est-ce qui te bloques Harry ? Le fait d’être sans-magie ? Considéré comme une erreur pour certain ? Tu n’en sais rien (et moi non plus).
La voix du Serdaigle te sors de tes pensées.
Il bégaye et au fond tu ris, parce que toi aussi tu ne sais plus parler quand on te surprends, quand tu es gêné.
Un grand sourire s’étire sur tes lèvres, coupant ton visage en deux, quand il te dit oui. Il va t’accompagner, venir avec toi… bon en extérieur comme toujours, quasiment rien de visible, mais dans ta tête c’est le bordel, comme si ton cerveau s’enjaillait sur une batterie sans savoir en jouer.
Cacophonique, bordélique, mais jouissif.
Ça ne s’arrange pas quand il s’approche pour saisir ton poignet… ton cœur part dans le même trip et tu te demandes encore combien de temps tu vas tenir. C’est fou de ne pas savoir extérioriser ce genre de chose, mais bon, t’as peut-être une peur irrationnelle de l’amour et ça, c’est triste Harry.
Tu te laisses entraîner vers la statue, sans la regarder.
Pour la première fois, tu constate qu’Aslan est plus petit que toi, généralement c’est toi le minus et là non. Tu te perds un instant dans la contemplation de sa nuque et de la façon dont ses cheveux blonds tombent dessus.
Une fois de plus, sa voix te reconnecte.
Fronçant les sourcils au début, tu réponds assez rapidement pourtant.

▬ Oui…

Tu n’oses pas dire que tu ne l’as jamais ouvert toi-même… peut-être qu’avec une amulette ou… non, c’est Azard qui s’en est toujours chargé, mais ça ne t’empêche pas de connaître le mot de passe : Dissendium.
Le monde du dessous.
Les Enfers.
Aslan te conseille de passer devant et naturellement, tu fais un pas en avant. Tu lui souris, toujours aussi gêné et désespérer d’être incapable de faire un quart de ce qu’il sait faire avec sa magie, mais bon… haussant les épaules, tu t’avances dans la pénombre.

▬ C’est bon !

Tu essayes de ne pas crier trop fort, ça serait vraiment mal tomber d’alerter toute l’école de votre présence ici. Pendant qu’Aslan arrive, tu t’actives de sortir ta lampe torche (dont ne sait où, soyons sincère avec nous-même… ou du moins, on ne veux pas savoir) et de l’allumer pour éclairer le chemin.
Le blond arrive et tu souris.
Tu ne sais pas si c’est par joie de savoir qu’il t’accompagne ou si c’est juste parce que l’idée même d’être coincé dans un endroit étroit et… on aurait peut-être dû t’envoyer à Serpentard pour un tour aussi rusé mon p’tit Harry !
Délicatement, tu cherches sa main pour y enrouler tes doigts. Ton cœur bât plus fort et tu sais que tu es rouge pivoine sous ta barbe, barbe qui justement disparaît, le charme ne faisant plus effet, mais tes cheveux restant gris.
Surpris tu te tournes vers Aslan.

▬ Bon… suis-moi, je connais plus ou moins le chemin.

Tu presses sa main et amorce le premier pas dans les ténèbres.

Tu l’aide avec ta maladresse légendaire à sortir du trou, le suivant de près. Toujours un peu plus grand qu’Aslan, c’est légèrement plus simple pour toi et puis… tu connais un tant soit peu le lieu.
Nez à nez, il fait remarquer que tu es mieux sans la barbe.
Sans doute.
Tu restes un peu gêné et passe une main nerveusement dans tes cheveux, alors que ton regard s’échappe pour observer autour de vous.
Haussant des épaules, tu réponds aux craintes d’Aslan.

▬ Te fais pas trop de mauvais sang, la première fois est la plus dure, après on fini par s’y habituer.

Tu le graffiti d’un clin d’œil en référence aux virements intempestif que tu subis à la bibliothèque, le Serdaigle est bien au courant de cela.
Il ne semble y avoir personne pour le moment, tant mieux en un sens, mais tu n’es pas idiot Harry, c’est juste que tout le monde est à la soirée… il paraît qu’il y en a une de « terrible » à la Cabane Hurlante, mais tu as trop peur de te pisser dessus.

▬ Euh… oui !

Tu confirmes que c’est bien au Trois Balais et soudainement, sans prévenir, mais comme toi tout à l’heure, on va pas s’mentir, Alsan saisi ta main et enlacent ses doigts aux tiens. Dans son dos tu rougis un instant et te laisses entraîner… au terme de quelque mètres, tu reprends contenances et viens de positionner à côté de lui.
Un petit sourire étire tes lèvres.
Ton regard glisse vers le siens.
C’est une première, ou sinon tu ne te souviens pas avoir déjà marché main dans la main, côte à côte avec quelqu’un… enfin, dans une situation où c’est ambiguë, parce que sinon oui, ça t’es déjà probablement arrivé avec Andy.
Est-ce que t’es prêt à entrer ?
La question te fait hausser un sourcil.
Oui, pourquoi ?
Mais tu n’as pas le temps de poser la question, Aslan avance et toi avec, vers la musique et les gens qui font la fête à l’intérieur. Sauf qu’il reste dans l’embrasure, ses doigts glissants des tiens et tes yeux s’écarquillent légèrement surpris.
Sa silhouette se tourne vers toi.
Tu as mis du temps à répondre.
Faut dire que ça s’agitait un peu trop dans ton esprit en vrai, c’était la panique et heureusement, ton cœur a réussi à faire fermer sa gueule à tout le reste, si bien que pendant deux secondes, t’as eu l’impression de prendre plus vingt en maturité.

▬ Pourquoi j’en aurais pas envie ?

La question était abrupte et tu en as rapidement pris conscience, doucement tu t’approches pour glisser une nouvelle fois ta main dans la sienne. T’as le souffle un peu court, faut l’avouer et allez savoir ce que t’aurais si ce gars vous avez pas interrompu.

▬ Éh ! Vous comptez rentrer ou pas ?
▬ Euh… ouais ouais, on rentre.

T’as pris les devant pour entrer Aslan dedans.
Il faisait grave chaud et malgré la musique un peu forte, l’ambiance semblait vraiment agréable… avec une bonne pinte de bièaubeurre dans le gosier.
Comme si tu été un habitué, tu entraînes le Serdaigle jusqu’au bar et le consultant avant du regard, tu commandes deux pintes au barman. Te retournant pour regarder le reste de la salle, tu ne te rends compte qu’à ce moment là que tu comprimes littéralement la main d’Aslan.
Relâchant la pression.

▬ Oups, désolé. Un rire nerveux t’échappe. Dis… est-ce que tu s-sais danser ?

Tu ne sais pas si c’est vraiment une invitation ou non, mais il y a vos boissons aussi qui vont arriver et tu ne sais plus quoi faire.
A deux doigts d’hyperventiler.

Tu aurais peut-être dû demander pour l’alcool… enfin, t’es pas un foie sur patte et tu le tiens pas franchement bien, mais t’es pas là pour te soûler la gueule Harry, t’es là pour trouver du courage ; te débrider un peu, parce que c’est pas simple avec toi.
Naturellement, aimant de la danse, ton regard s’éloigne bien rapidement du bar pour observer les gens danser. Tu danses très bien, mais tu ne t’es pourtant jamais moqué de ceux qui ne savait pas. Dans l’ombre tu reconnaît quelques visages et tu te demande si Dove est là, ta partenaire au club de danse.
Tu t’excuses de lui comprimer la main et au passage, tu en profites pour lui demander s’il sait danser. Aslan semble un peu perdu.
Ça te fait sourire.
Mais tu te dois de le rassurer, car tu as conscience que ta question pouvait avoir de sens et tu ne voudrais pas le gêner plus que ce que vous ne l’êtes déjà.

▬ C’était pas une invitation, juste… pour savoir quoi.

Tu hausses des épaules.
A croire que c’est un tic.
Les bières arrivent et tu payes, remerciant le barman.
Une main toujours dans celle d’Aslan, tu saisis la pinte et hésite à trinquer avec le Serdaigle, mais tu te ravises et commence à boire.
Une gorgée, puis deux…
Tu manques de t’en foutre partout quand il se lève si soudainement. Tu l’interroges du regard comme tu sais si bien le faire. T’aurais franchement été doué si tu avais fait du théâtre Harry, avec ton visage si expressif.

▬ En danse ?

T’es pas vraiment sûr qu’il t’ai entendu, mais une chose est sûre : il te traîne en trottinant vers le centre de la piste et ton rythme cardiaque s’accélère.
Sérieux ??!
T’étais pas prêt et pourtant, tu n’avais d’autre choix que de l’être.
Allez, c’est facile Harry, t’es bon danseur.
Faire un effort pour toi.
Tu rougis une fois de plus.

▬ C’est… gentil. Vraiment.

T’as pensé à « mignon », mais… non.
Tu as préféré ne pas le dire, ça aurait été de trop.
Enfin, à tes yeux.
Sa danse n’est pas parfaite, mais elle a quelque chose d’attendrissant qui te touche, peut-être parce que c’est pour toi.
Jamais personne n’a dansé pour toi.
Aslan boit et tu l’imites, constatant que la pinte descend vite et que ça va bientôt te monter au crâne oui. Tu allais soupirer mais…
Danse avec moi.
Tu le vois rougir et tu sais que c’est ton cas.
Comme le reflet du miroir.
Tu réduis l’espace de vos corps à rien et passe ton bras libre dans son dos, posant ta main dans le creux de ses reins pour le guider ; lui montrer la voie.
Rarement tu danses avec des garçons, surtout ainsi.
Normalement tu ne devrais rien y trouver de bizarre, mais là un peu quand même… sûrement à cause du battement anarchique de ton cœur dans ta poitrine, qui pulse à tes tempes et éclipse presque la musique.
Rapidement, après quelque pas, tu décides de finir ta boisson, car une serveuse approche avec un plateau vide et tu déposes la pinte vide dessus.
Libre de tes deux mains, tu saisis celle d’Aslan.

▬ Laisses-toi porter.

S’il y avait bien une chose que tu savais faire, c’était mener la danse ; tu en profites donc. Tu pensais Harry, que tu allais regarder par dessus son épaule, les autres couples de danseurs ou solitaire, mais non… ton regard reste plongé dans le siens et bien que cela soit terriblement gênant, tu n’arrive pas à t’en détacher.
Et soudain, tu te mets à bégayer.

▬ J-Je crois, que… j’ai peur de l’a… de l’amour. Pourquoi tu dis ça ??! J’ai trop vue de gens s-se promettre de re-rester ensembles et… voilà. Tes yeux se baissent. M-Mais panique pas h-hein ?! J’dis juste ça co-comme ça…

Et cette fois-ci, ton regard se perd sur les autres.
Juste au dessus de son épaule.

C’était comme sentir la chaleur glisser dans tes veines ; en soit, c’est un peu le cas, l’alcool te monte vite Harry et un sourire s’étire sur tes lèvres sans raison. Ça y est, tu commences à perdre légèrement le contrôle, mais c’est encore si peu… trop peu ?
Tu danses avec Aslan, il n’y a aucun problèmes.
Ton regard plongé dans le siens.
Pourtant, tout à coup, tu te sens obligé de l’ouvrir ; d’essayer d’exprimer un sentiment qui t’effraie et que tu ne connaît pas vraiment non plus : l’amour.
Comme toujours avec toi, c’est étrange et probablement mal dit, parce que ce n’est pas le genre de choses que tu dis, ce n’est pas un sujet que tu as l’habitude d’aborder et que tu maîtrises ; bien au contraire.
Alors tes yeux se détachent de ceux du Serdaigle, ton esprit essayant de comprendre pourquoi tu as dit ça, toi-même tu tente de saisir, mais… les doigts d’Aslan saisissent ton menton. Tu esquisses un léger mouvement de recul avant de te laisser faire. Un réflexe, ni plus ni moins, personne ne t’attrape jamais le visage.
A ses mots, un petit rire t’échappe.

▬ J’ai peur de beaucoup trop de choses… surtout pour un Gryffondor.

La suite te laisse pantois.
Aslan parle d’amour bien entendu, il ne va pas aborder autre chose, puisque c’est toi qui l’a mis sur le plateau, mais tu aurais tellement voulu qu’il te parle d’autre chose. Il a raison qui plus est, tu es juste un idiot fini.
On est jeunes, c’est pas grave si c’est pas pour la vie.
Clairement, mais t’es un inconditionnel romantique Harry.
Il regarde à côté et ça devient gênant, tu penses à t’écarter, mais étrangement tout ton corps refuse de bouger, comme si le temps s’était arrêté et que seul les mots demeuraient plus fort que lui.
Justement, Aslan pose une question.
LA question.
Tes pupilles se dilatent et tes yeux s’écarquillent.
Ton cœur manque un coup et tu crois mourir.
Tu n’es même pas certain d’être entrain de rougir tellement tu es surpris, mais vue qu’Aslan rougit, cela doit probablement être ton cas aussi ? Enfin… c’est ce que tu en déduis. Tu aurais pu fuir, mais peut-être que tout vas trop vite pour toi, alors que c’est relativement lent en vérité. Tu as juste perdu la notion du temps Harry.
Et là, c’est l’apothéose.
C’est comme si Aslan te lâchait une bombe entre les doigts.
Tu ne sais pas quoi en faire.
Tu ne sais pas gérer cette situation sur le moment.
Il te faut du temps et tu n’en as pas… et tu as probablement arrêté de respirer aussi ; ce qui peut s’avérer problématique.

▬ J-Je… Tes mains se détachent de lui et tu les lèvent, comme si tu capitulais. J’ai besoin d’une minute, s’il te plaît.

Tu te détaches complètement.
C’est une fois là, en face de lui, sans le moindre contact, les pieds à deux doigts de se détourner que tu ressens toute la douleur que tu es entrain de lui infliger. Tu la prend en pleine gueule comme un raz-de-marée.
Tu réfléchis trop Harry.
T’es beaucoup trop dans la sur-analyse.
Laisses-toi aller bordel !
Et comme si tu écoutais cette petite voix dans ta tête, celle qui te dis d’y aller, de foncer et d’arrêter de te poser trop de questions ; tu l’embrasses.
Tu saisi son visage entre tes deux mains et tu l’embrasses.
Plaquant tes lèvres sur les siennes, avec une vigueur qui t’es peu connue et tu l’embrasses jusqu’à en perdre le souffle.
Détachant ta bouche de la sienne, ton front se plaque sur le siens, cherchant l’oxygène et les yeux d’abord clos, tu fini par les ouvrir et tu te noies dans son regard. Un sourire essoufflé naquis et sans bégayer tu réussis à le lui avouer.

▬ Je ne crois pas, j’en suis sûr. Je t’aime.

Souriant comme un idiot les yeux clos.
Front contre front, tu lui avoue tes sentiments.
Fini les doutes, fini de se perdre en raisonnements, en questions bien trop complexes et surtout, si inutiles quand on y pense vraiment.
Ton souffle se mêle au siens et Aslan avoue, lui aussi.
Il n’y a pas de « je crois », lui aussi il est certain.
C’est comme une vanne qui lâche, autant dans ton cœur que dans ta tête. Il est fort probable que l’alcool joue dessus aussi, mais tu as envie de le hurler à la terre entière. De l’embrasser à en perdre le souffle, à en oublier que vous êtes au milieu d’une foule endiablée complètement immobile et amoureux.
Tu relèves la tête à sa question Harry.
Croisant son regard qui s’accroche au tiens.
Qui t’hypnotise malgré toi.
Pourtant, c’est comme si Aslan venait de crever votre bulle.
Tu ne sais plus vraiment quoi répondre…
De quoi as-tu envie Harry ?
La seule réponse qui te viens vraiment c’est : Toi.
Tes joues s’empourprent légèrement à cette pensée.
Et tu reposes ton front contre le siens.
Mais Aslan vous écartes délicatement de sa main et un de tes sourcils se dresse, interrogateur, ne comprenant pas vraiment… puis tu ouvres la bouche, comme pour dire un truc, parce qu’il t’as posé une question et tu n’as même pas répondu. Il te devance en proposant autre chose.

▬ Oui !

Il y a peut-être trop d’enthousiasme dans ta voix.
Ses doigts se raccrochent à peine aux tiens, que déjà tu l’embarques dans la marée de monde pour le faire sortir du bar.
C’était la meilleure idée.
Être juste tout les deux.
L’air frais te fait plisser les yeux, mais il fait du bien. C’est à ce moment là que tu comprends que vous étiez entrain d’étouffer l’intérieur. Il commence à faire de plus en plus froid, mais la neige n’est pas encore là, c’est pour bientôt et il te tarde. Bien que tu sois légèrement frileux Harry, tu apprécies l’hiver et surtout son manteau blanc.
Tu regardes Aslan et tu te demandes ce que vous êtes censé faire maintenant. Habituellement, tu serais probablement resté prostré à attendre, la main dans sa main, mais ce soir tu oses.

▬ Et maintenant ?

Tu n’avais pas d’idées Harry, ou peut-être trop pour réussir à en choisir une convenable, enfin… tu vous écartas de l’entrée des Trois Balais, avant que quelqu’un vous hurle encore dessus, car vous bloquiez un peu le passage.
Délicatement, tu te tournes vers lui et saisi son autre main.

▬ On devrait peut-être essayer de trouver un endroit où il fait plus chaud, parce qu’on se les gèlent la quand même ou… marcher…

Tu avais une autre idée, mais tu n’étais pas certain qu’il était terriblement poli de le bécoter à la vue de tous sans la moindre gêne. Tu t’abstiens de le dire Harry, mais ton regard te trahis lourdement et si tu n’étais pas légèrement alcoolisé, il est certain que tu te questionnerais sur la possession possible de ton esprit, te reconnaissant à peine dans tes pensées… c’était peut-être le début d’un Harry plus libéré ? Qui sait !

Le vent frais te transperce à travers ton ridicule costume, mais le mains d’Aslan dans les tiennes et son sourire, suffisent à réchauffer ton cœur et à donné chaud à tes joues.
Proposant plusieurs idées à Aslan, tu ne sais pas laquelle pourrait le plus te plaire Harry, juste continuer à passer du temps avec lui, cela semblait être ce qui comptait le plus à tes yeux pour être sincère.
Le Serdaigle fini par donner un verdict.
Lui souriant et relâchant une de ses mains, tu te laisse entraîner Harry, malgré le froid qui se fait de plus en plus frais à mesure que le temps passe. Aslan doit avoir autant froid que toi et instinctivement, vous marchez épaule contre épaule, jusqu’à ce qu’un banc se présente à vous. Répondant positivement par un hochement de tête à la question muette du Serdaigle, tu prends place à côté de lui, sentent le bois humides à travers ton costumes, ce qui n’eut pas l’effet de te réchauffer.
Le regard tombant sur Aslan, alors qu’il se perd dans une question, avant de venir se blottir contre toi. Heureusement, il ne te voit pas rougir et naturellement, tu refermes tes bras sur lui. Timidement tu poses ton nez dans ses cheveux, inspirant de satisfaction alors que ton cœur s’emballe un peu plus.
Aslan te pose une question qui te fait échapper un rire nerveux.

▬ Euuh… oui c’est vrai, mais mon appareil est… dans ma chambre.

La gêne dans ta voix est palpable.
Tu ne sais pas si c’est le fait que la majorité des photos soient des clichés d’Aslan, ou le fait que tu sois à deux doigts de lui proposer d’aller maintenant dans ta chambre. Est-ce que c’est trop tôt ? Un peu abrupte aussi non ? Enfin… c’est juste pour regarder des photos et puis, il fera plus chaud.
Tu inspire un grand coup Harry, tout en essayant d’être discret.

▬ Si tu veux, on peut y aller ?

Malgré que la chaleur de son corps réchauffe légèrement le tiens, tu te gèles vraiment là dehors en plein vent. Tu n’es donc pas contre le fait de reprendre le passage secret de la sorcière borgne, de rentrer au château et d’aller t’affaler avec Aslan à tes côtés pour regarder les photos.
C’était un bon plan.
Délicatement tu te redresse et toujours la main dans la sienne, tu l’entraîne.