[EVENT #8] Markus & Astrid (première partie)

petite astrid depuis l'incident craint qu'au détour de couloirs elle croise adversaire assoiffé de sang. anxiété lui ronge l'estomac comme elle se ronge ses ongles pourtant vernis pour l'occasion. princesse s'est fait invitée, a plutôt insisté pour ne pas être seule ce soir. anticipation crée bien des pensées noires ternies par ce que devient Poudlard.

peau d'ivoire est à sa place sous les illuminations de la grande salle. astrid aux cheveux bouclés aux tiges, s'était décoiffée légèrement pour donner ce côté volumineux naturel.  rien de sa nervosité devrait transparaître, ni dans ses cils ni dans sa mine. astrid aux épaules dénudées laisse voir à son cou un choker noir, son corps lui vétu d'une robe bustier aux motifs floraux dentelés lui arrivant aux genoux. mademoiselle en sandales saumon et aux ongles brillants réussi à arquer un sourir se voulant rassurant. elle avait hésité avec une plus longue robe blanche, mais astrid n'est pas immaculée, ni ce soir là ni aucun autre. elle devrait porter le poids du soupçon sur ses camarades, de paupières pailletées et un regard incisif, celui qui depuis la création des foxes l'occupe dans le fin fond de son esprit.

le corbeau perché de son arbre prend toujours renard de haut, croasse ardemment ses idéaux à bruler les oreilles de son auditoire. et pour certains d'entre eux, astrid soupçonnait qu'il s'agissait d'un chant. en ce jour où ils devaient prendre place pour s'amuser, s'enjailler de leur jeunesses perfides dans la danse et proximité des corps, la gryffondor ne retrouve pas l'âme à la fête. soupçons, doutes, si mademoiselle sussurait venir s'y amuser, ou du moins essayer, elle comprend que ces notes, tout son travail lui prend la tête.

elle devine l'expression que tient le gryffondor sans même voir son visage. rouge à la mine froncée entre deux regards qu'elle tient à son grand dos, une main autour de son bras et une citronnade de l'autre. elle mordait sa paille avec hargne.

▬ ne te moque pas, markus

comme un reproche. elle sait qu'il prend pied aux tournants, à cette façon ou elle se trouve dépendante de sa présence. la musique a de quoi envoûter pourtant, l'atmosphère qui bénit de ses lumières chaudes et de ses éclats de rire. elle voudrait, tu sais, markus - aisément t'embrasser la joue comme pour te rappeler les méfaits que chantent les rumeurs à votre sujet. faire la maligne, mais de loin elle guette bartolomeo des yeux avec un regard qui se veut meurtrier silencieux.

▬ comment tu te sens ? comme pour faire disparaître ses craintes. sans forcément s'attendre à de l'honnêteté de la part de l'aîné non plus. c'est d'une main plus délicate sur son poignet tourne pour lui faire face et qu'elle le regarde.

▬ je veux qu'on parle de toi ce soir

sérieux accompagné d'un sourire qui se fait plus doux à son cavalier, une protection qu'elle n'aurait pas penser retrouver si vite